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Monsieur Prudhomme

Monsieur Prudhomme est un personnage caricatural du bourgeois français du XIXe siècle, créé par Henry Monnier.

Henry Monnier travesti en Monsieur Prudhomme (vers 1875). Photographie d'Étienne Carjat, musée d'Orsay, Paris.

Le personnage

Créé par Henry Monnier, Monsieur Prudhomme apparaît en 1830 dans les Scènes populaires, dessinées à la plume[1], puis dans la pièce de théâtre Grandeur et décadence de M. Joseph Prudhomme (1852) puis dans les deux volumes de recueil de dessins Mémoires de Monsieur Joseph Prudhomme (1857), puis dans Monsieur Prudhomme chef de brigands (1860).

De ce personnage emblématique sot, grassouillet, conformiste et sentencieux, Honoré de Balzac dira qu’il est « l’illustre type des bourgeois de Paris ».

Postérité

Monsieur Prudhomme, représentation amateure (milieu XXe siècle), œuvre libre.

Paul Verlaine s’en inspirera pour son poème homonyme des Poèmes saturniens.

Sacha Guitry créera en 1931 une pièce de théâtre, Monsieur Prudhomme a-t-il vécu ?, s’inspirant librement de la vie d’Henry Monnier, et relatant la genèse de ce personnage.

À partir de 1852, le caricaturiste Honoré Daumier représentera plusieurs fois le personnage dans ses lithographies.

Des propos similaires à ceux d'un Joseph Prudhomme se retrouvent chez le personnage du maire de Champignac, notable à la logorrhée pontifiante et comique (1950) dans la série de bande dessinée Spirou et Fantasio d'André Franquin. L'Achille Talon de Greg émet lui aussi des propos grandiloquents du même genre.

Citations

  • « C'est mon avis et je le partage. »
  • « C’est l’ambition qui perd les hommes. Si NapolĂ©on Ă©tait restĂ© officier d’artillerie, il serait encore sur le trĂ´ne. »
  • « Ă”tez l'homme de la sociĂ©tĂ©, et vous l'isolez. »
  • « Il faut craindre que l’ambition ne soit la couverture de l’orgueil, mais que la modestie ne soit qu’un prĂ©texte Ă  la paresse. »
  • « Je jure de soutenir, de dĂ©fendre nos institutions et au besoin de les combattre. »
  • « Je l'ai toujours dit : les hommes sont Ă©gaux. Il n'y a de vĂ©ritable distinction que la diffĂ©rence qui peut exister entre eux. »
  • « Je ne connais pas d’endroit oĂą il se passe plus de choses que dans le monde. »
  • « La mer : une telle quantitĂ© d'eau frise le ridicule. »
  • « La nature est prĂ©voyante : elle fait pousser la pomme en Normandie sachant que c'est dans cette rĂ©gion qu'on boit le plus de cidre. »
  • « La stratĂ©gie consiste Ă  continuer Ă  tirer pour faire croire Ă  l'ennemi qu'on a encore des munitions. »
  • « On ne va jamais plus loin que lorsqu'on ne sait pas oĂą l'on va, a dit un homme politique cĂ©lèbre. »
  • « Pour suivre ses penchants, il lui suffit d'obĂ©ir Ă  son caractère. »
  • « Un soldat doit ĂŞtre prĂŞt Ă  mourir pour sa patrie. MĂŞme au prix de sa vie. »
  • « Le char de l’État navigue sur un volcan. »
  • « Ce sabre est le plus beau jour de ma vie. »[2]

Lien externe

Notes et références

  1. Laffont, Bompiani, Le Nouveau Dictionnaire des auteurs de tous les temps et de tous les pays, coll. « Bouquins », Bompiani, Laffont, 1994, t. II, p. 2210. — Henry Monnier, Scènes populaires, dessinées à la plume, sur gallica.bnf.fr, Paris, Levavasseur, 1830.
  2. Henry Monnier, Scènes populaires - Les Bas-fonds de la société, cité dans la préface d'Anne-Marie Meininger, éditions Gallimard, collection Folio n°1596, 1984.
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