Mononyme
Un mononyme est un anthroponyme formé d'un seul terme.
Dans le cas où cette forme est choisie par la personne même qu'elle désigne, ce peut être soit un pseudonyme, comme c'est le cas pour Molière, Voltaire ou Stendhal, soit un nom de convenance, comme pour Colette, soit le vrai prénom utilisé seul, par exemple pour Madonna, Camille, ou encore Renaud.
Il peut d'autre part s'agir de la forme officielle du nom d’une personne native d’un pays où le mononyme est possible à l’état civil à son époque, comme pour le géographe français Singaravelou, originaire de Pondichéry[1].
Certaines personnalités particulièrement marquantes se voient familièrement désignées par un mononyme de la part du grand public. Ainsi, en France, le simple prénom « Johnny » évoque Johnny Hallyday. Il en va de même, entre autres nombreux exemples, pour les prénoms « Marilyn » et « Elvis », qui font référence sans équivoque à l'actrice Marilyn Monroe et au chanteur Elvis Presley. C'est aussi le cas de grandes figures historiques, pour lesquelles l'usage culturel a fini par imposer une simple version mononyme de leur nom, simplification qui a pu dans certains cas substituer définitivement un sobriquet coutumier au nom officiel (Tintoretto pour Jacopo Comin).
Notes et références
- En France, ce cas de figure n’est plus possible que pour une personne née étrangère à l’étranger dans un pays où le mononyme est autorisé et par la suite naturalisée Française. Un enfant né en France, de nationalité française ou non, a l’obligation d’avoir au moins un prénom et un nom de famille ; de même pour un Français né à l’étranger et déclaré dans un consulat français à l’étranger. Lors de la naturalisation française, il est possible de franciser son nom, en choisissant notamment un prénom si la personne n’avait pas de nom personnel distinct du nom de famille qui faisait office de prénom dans son pays d’origine. Mais ce n’est pas obligatoire. Si la personne avait juste un mononyme dans son pays d’origine et ne choisit pas de prénom à sa naturalisation, ce mononyme bascule comme nom de famille pour l’administration française et la personne se retrouve sans prénom. Cf. aussi « Référendum ADP : pourquoi y a-t-il une case «je n'ai pas de prénom» ? » dans Libération, article publié en ligne le 17 juin 2019.