Monique BĂ©chard
Monique Béchard, née le [1] et morte le [2], en mariage Monique Béchard-Deslandes, est la première Québécoise titulaire d'un doctorat en psychologie. Figure de l'histoire du militantisme féministe au Québec, elle s'est notamment fait connaitre dans les années 1950 pour avoir défendu le droit des femmes aux études supérieures, alors que la société canadienne-française valorisait plutôt, selon le terme du linguiste Gabriel Martin, « le triptyque mariage-maternité-domesticité[1]. » Elle s'opposait en particulier aux propos d'Albert Tessier. Elle est la première femme à avoir été professeure à l'Université de Sherbrooke[3].
Selon les historiennes Micheline Dumont et Louise Toupin, qui citent les textes de Béchard à titre de pièces d'anthologie, « [s]a pensée est très originale, et ses articles, très nombreux[4]. » Selon l'historien Michael Gauvreau, qui s'est intéressé à la genèse de la Révolution tranquille, Monique Béchard « a lancé toute une série de questions qui se trouvent au cœur du féminisme moderne : les femmes ont-elle une valeur personnelle autre que leur sexe ? Peuvent-elles servir à autre chose qu’à enfanter ? Sont-elles des individus ou se réduisent-elles à leur fonction sexuelle ? On n’était pas loin du discours de Simone de Beauvoir[5]. »
Notes et références
- Gabriel Martin, « Entretien avec Monique Béchard – Première partie : un parcours singulier », À bâbord !, no 66, octobre-novembre 2016, https://www.ababord.org/Un-parcours-singulier
- Gabriel Martin, « Hommage à Monique Béchard », Montréal, Le Devoir, vol. CXIII, no 197, 31 août 2022, p. A6.
- Gabriel Martin, « Hommage à Monique Béchard (1922-2022) », 12 septembre 2022, Sherbrooke, Le Collectif, https://lecollectif.ca/hommage-a-monique-bechard-1922-2022/.
- Micheline Dumont et Louise Toupin, La pensée féministe au Québec Anthologie (1900-1985), p. 232
- Michael Gauvreau, Les origines catholiques de la RĂ©volution tranquille, Les Editions Fides, 2008, p. 221