Monarque (1747)
Le Monarque est un vaisseau de ligne de troisième rang de 74 canons de la Marine royale française. C'est un vaisseau de force à deux ponts lancé selon les normes définies dans les années 1740 par les constructeurs français pour obtenir un bon rapport coût/manœuvrabilité/armement afin de faire face à la marine anglaise qui dispose de beaucoup plus de navires depuis la fin des guerres de Louis XIV[2]. Il est capturé en par les Britanniques et intégré dans la Royal Navy sous le nom de HMS Monarch.
Monarque | |
Vaisseau de 74 canons du milieu du XVIIIe siècle du même type que le Monarque | |
Type | vaisseau de ligne |
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Histoire | |
A servi dans | Marine royale française |
Lancement | 1747 |
Équipage | |
Équipage | 740 hommes[1] |
Caractéristiques techniques | |
Propulsion | voile |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 74 canons |
Carrière
Le Monarque est construit à la fin de la guerre de Succession d'Autriche, mais il reste moins d'un an dans la marine royale française. Il est capturé par les Britanniques seulement trois mois après son lancement lors d'une mission d'escorte d'un gros convois marchand vers les Antilles.
Il fait partie des vaisseaux capturés par la flotte de l'amiral Hawke lors de la deuxième bataille du cap Finisterre en . Intégré au sein de la Royal Navy, il sert pendant le reste du conflit en tant que navire de garde et de transport de troupes. Il reprend du service pendant la guerre de Sept Ans. Il fait partie des flottes envoyées en Amérique du Nord et en Méditerranée sous les ordres d'Edward Hawke, Edward Boscawen et Henry Osborn. Il est commandé un temps par le futur amiral George Rodney.
Le HMS Monarch est le lieu d'exécution de l'amiral Sir John Byng, qui est condamné à mort pour n'avoir pas fait tout son possible pendant la bataille de Minorque. Il est exécuté sur le gaillard d'arrière du Monarch le . Le Monarch est envoyé en Méditerranée pendant les dernières années de la guerre de Sept Ans, et joue un rôle important dans la victoire britannique lors de la bataille de Carthagène. De retour en Grande-Bretagne, il est affecté au service de port, avant d'être finalement vendu pour démantèlement en 1760.
Notes
- Le ratio habituel, sur tous les types de vaisseau de guerre au XVIIIe siècle est d'en moyenne 10 hommes par canon, quelle que soit la fonction de chacun à bord. C'est ainsi qu'un 100 canons emporte 1 000 hommes d'équipage, un 80 canons 800 hommes, un 74 canons 740, un 64 canons 640, etc. L'état-major est en sus. Cet effectif réglementaire peut cependant varier considérablement en cas d'épidémie, de perte au combat ou de manque de matelots à l'embarquement. Acerra et Zysberg 1997, p. 220.
- Meyer et Acerra 1994, p. 90-91.
Voir aussi
Sources et bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) W.J. Eccles, France in America, New York, Harper & Row, Publishers, (présentation en ligne)
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins »,
- Martine Acerra et André Zysberg, L'essor des marines de guerre européennes : vers 1680-1790, Paris, SEDES, coll. « Regards sur l'histoire » (no 119), , 298 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7181-9515-0, BNF 36697883)
- Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Rennes, Marines Éditions, , 620 p. (ISBN 978-2-35743-077-8)
- Jean-Claude Castex, Dictionnaire des batailles navales franco-anglaises, Laval, (Canada), Les Presses de l’Université de Laval, , 418 p. (ISBN 978-2-7637-8061-0, lire en ligne)
- Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)
- Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
- Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XV, Honoré Champion éditeur, 1902, édition revue et augmentée en 1910 (lire en ligne)