Mohamed Jegham
Mohamed Jegham (arabe : Ů…ŘŮ…ŘŻ جغام), nĂ© le Ă Hammam Sousse, est un homme politique et homme d'affaires tunisien.
Biographie
Jeunesse
Mohamed Jegham devient orphelin de son père à deux ans puis de sa mère à l'âge adulte[1].
Après des études effectuées à Sousse et à Tunis, il est licencié en économie et diplômé de l'École nationale d'administration[1].
Fonctionnaire et homme d'affaires
À l'âge de 25 ans, il entre au ministère de l'Intérieur[1]. Jegham est successivement nommé délégué à Béja, Gafsa et Jendouba, premier délégué de la délégation de Tunis-Sud, secrétaire général du gouvernorat de Bizerte et enfin gouverneur de Gabès[1].
Nommé président-directeur général (PDG) des Ateliers mécaniques du Sahel en 1980, Jegham devient ensuite PDG de la Société d'études et de développement de Sousse-Nord en 1983[1]. En 1988, il est nommé directeur général des affaires régionales au ministère de l'Intérieur[1].
Il travaille depuis 2005 Ă la General Mediterranean Holding[2].
Homme politique
Il fait son entrée au gouvernement le en tant que ministre du Tourisme et de l'Artisanat. Le , il est nommé ministre de l'Intérieur, succédant ainsi à Abdallah Kallel[1]. Le , il est nommé ministre-directeur du cabinet présidentiel[1] puis, le , ministre de la Défense nationale, poste qu'il occupera durant quatorze mois[1]. Il quitte le gouvernement le pour être nommé ambassadeur à Rome le 30 mars[1].
Mohamed Jegham entre au comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique en 1988, à l'occasion du congrès du Salut ; son mandat est reconduit en 1993 et 1999 et ce jusqu'au congrès de l'Ambition tenu en 2003. Il est aussi membre de son bureau politique du au .
Il est par ailleurs député de la circonscription de Sousse durant les neuvième et dixième législatures, de 1994 à 2004. Il occupe aussi la fonction de maire de Hammam Sousse.
Il est nommé le au poste de ministre du Commerce et du Tourisme au sein du « gouvernement d'union nationale » conduit par Mohamed Ghannouchi, après la fuite de l'ancien président Zine el-Abidine Ben Ali durant la révolution tunisienne ; Slim Chaker est son secrétaire d'État. Il est remplacé dix jours plus tard par Mehdi Houas en raison de ses liens politiques avec le RCD et pour avoir fait partie du gouvernement de Ben Ali[3].
Jegham annonce le 19 février qu'il fonde un nouveau parti baptisé Al-Watan[4]. Il annonce le 5 décembre la création d'un nouveau parti, Al Watan Al Horr, dont il prend la tête ; ceci fait suite à la démission massive de membres de son parti qui ont créé une nouvelle formation gardant le nom Al-Watan[5]. Lorsque Al Watan Al Horr rejoint L'Initiative, il en devient le secrétaire général[6]. Le , L'Initiative fusionne au sein d'Al Moubadara[7].
Références
- Ridha Kéfi, « Mohamed Jegham : en réserve de la République ? », Jeune Afrique, 24 avril 2001
- Abdelaziz Barrouhi, « Mohamed Jegham prend le large », Jeune Afrique, 1er mai 2005
- « Nouvelle composition du gouvernement de l'union nationale », Business News, 28 janvier 2011
- « Tunisie - Mohamed Jegham et Ahmed Friâa créent le parti « El Watan » », Business News, 20 février 2011
- « Tunisie - Mohamed Jegham crée un nouveau parti "El Watan El Horr" », Business News, 5 décembre 2011
- Abdelaziz Barrouhi, « Fusions et confusion », Jeune Afrique, 22 avril 2012, p. 42-43
- « Tunis : Fusion entre quatre partis politiques », L'Économiste maghrébin, 31 juillet 2014
- (it) Liste des ambassadeurs en Italie (Ministère italien des Affaires étrangères)