Mine de cuivre de Besshi
La mine de cuivre de Besshi (ć„ćé ć±±, Besshi dĆzan) est une importante exploitation miniĂšre situĂ©e Ă Niihama dans la prĂ©fecture d'Ehime au Japon.
Histoire
Découvert en 1690, l'exploitation du gisement démarre l'année suivante et se poursuit jusqu'en 1973. Durant cette période de plus de 280 ans, 700 000 tonnes de cuivre sont extraits, contribuant significativement au commerce et à la modernisation du Japon. Le principal exploitant est la famille Sumitomo, dont les fruits de la mine l'aident à bùtir le zaibatsu Sumitomo, l'un des plus grands du Japon.
Le cuivre extrait est exportĂ© via la Compagnie nĂ©erlandaise des Indes orientales pendant la pĂ©riode de fermeture du Japon aux pays Ă©trangers, une partie Ă©tant mĂȘme vendue Ă la bourse d'Amsterdam[1].
Les premiÚres excavations sont réalisées dans une zone difficile d'accÚs, à plus de 1 000 m d'altitude (à l'emplacement de l'ancienne ville de Besshiyama), mais le centre de direction s'est progressivement déplacé à Niihama, changeant l'apparence de la zone. Les tunnels atteignent une longueur totale d'environ 700 kilomÚtres et une profondeur d'un kilomÚtre. Grùce au travail de reboisement effectuée aprÚs la fermeture, l'endroit a retrouvé son aspect naturel. à l'heure actuelle, les quelques vestiges de l'ancienne mine de cuivre sont recouverts par la végétation. Afin de préserver cette histoire, le parc à thÚme Minetopia Besshi a été inauguré à niihama.
HĂ©ritage de cette production liĂ©e Ă la modernisation du Japon, le parc est proposĂ© Ă l'inscription en tant que bien culturel important, mais la procĂ©dure ne peut aboutir car il appartient Ă une entreprise privĂ©e. En raison de la dĂ©signation de la mine d'argent d'Iwami (çłèŠéć±±, Iwami-ginzan) au patrimoine de l'humanitĂ©, en raison de son lien avec la modernisation du Japon, il est prĂ©vu que la mine de cuivre de Besshi se porte candidate.
Une rĂ©union des shicho (ćžé·, shichĆ) des villes comptant les principales mines, d'or (Sado dans la prĂ©fecture de Niigata), d'argent (Ćta dans la prĂ©fecture de Shimane) et de cuivre (Niihama dans la prĂ©fecture d'Ehime), du Japon a lieu en .
Le monument de Kusunoki Masashige (æ„ æšæŁæć, Kusunoki Masashigue-zĆ) sur la place devant le palais impĂ©rial de Tokyo est Ă©rigĂ© en 1900 avec le cuivre de la mine de Besshi.
Chronologie historique
- 1690 : découverte.
- 1691 : premiĂšres excavations.
- 1691 : début de l'exploitation.
- 1865 : Hirose Saihei (en) est nommé responsable de la mine.
- 1876 : Hirose Saihei présente un projet de modernisation de la mine.
- 1882 : Hirose Saihei sollicite la construction d'un centre de raffinage du cuivre au gouvernement.
- 1888 : début de la construction d'un centre de raffinage.
- 1893 : inauguration de la section inférieure du premier chemin de fer d'extraction du Japon.
- 1893 : inauguration de la section supérieure du chemin de fer de la mine.
- 1896 : l'Ăźle de Shisaka (ćéȘ泶, Shisaka-jima) devient le nouvel emplacement du centre de raffinage.
- 1899 : inondation causée par un typhon.
- 1900 : construction du monument de Kusunoki Masashige devant le palais impérial pour les 200 ans de la mine.
- 1905 : début de fonctionnement du centre de raffinage de l'ßle de Shisaka.
- 1911 : arrĂȘt de l'utilisation de la section supĂ©rieure du chemin de fer de la mine.
- 1924 : achÚvement de la grande cheminée du centre de raffinage de l'ßle de Shisaka.
- 1936 : le chemin de fer de la mine s'Ă©tend jusqu'au port de Niihama (æ°ć± æ”æžŻ, Niihama-kĆ).
- 1942 : connexion avec les lignes ferroviaires nationales.
- 1973 : fin de l'exploitation de la mine.
- 1975 : inauguration d'un musée commémoratif de la mine de cuivre de Besshi.
Notes et références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « Mina de cobre de Besshi » (voir la liste des auteurs).
- Hiroyuki Ninomiya (prĂ©f. Pierre-François Souyri), Le Japon prĂ©-moderne : 1573 - 1867, Paris, CNRS Ăditions, coll. « RĂ©seau Asie », (1re Ă©d. 1990), 231 p. (ISBN 978-2-271-09427-8, prĂ©sentation en ligne), chap. 2 (« La situation internationale »), p. 64.