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Mine d'antimoine du Djebel Taya

La Mine d'antimoine du Djebel Taya, au nord-est de Constantine, regroupe des gisements qui ont été explorées par les romains puis par les colons français à partir du milieu du XIXe siècle.

Histoire

Au carrefour des grandes voies de l'antique Numidie, le Djebel Taya borde au nord la plaine de Guelma[1] et comporte de nombreuses grottes, dans lesquelles a été trouvée une partie du minerai, à une trentaine de kilomètres de Thibilis. Dans ses flancs s'ouvrent plusieurs cavernes dont la plus grande est celle de la Djemâ[2].

Le massif du Djebel Taya contient des filons importants d'antimoine sulfurĂ© et de cinabre, autrefois exploitĂ©s par les Romains. Des recherches qui ont produit d'assez grandes quantitĂ©s de sulfures d'antimoine et de mercure. D'après l'avis de M. Dubosc, ingĂ©nieur des mines, le gĂ®te mĂ©tallifère comprenait toute la masse du Taya. La mine d’antimoine, mercure et autres mĂ©taux connexes est situĂ©e Ă  1 200 mètres d’altitude, sur une ligne BĂ´ne - Kroubs, Ă  124 km de BĂ´ne, et Ă  huit km au nord-est de la gare du Taya, menant vers le port de BĂ´ne, par les services de la Compagnie des chemins de fer BĂ´ne-Guelma. Un sentier muletier conduit de la gare Ă  la mine.

Les premières autorisations défaire des recherches de stibine dans le Djebel Taya datent du et , mais les fouilles ne commencent qu'en 1847. De 1850 à 1853, M. Dervieu, de Marseille, fut autorisé à explorer la région. Le , puis en 1890, Antoine-Eugène Cromarias, propriétaire et ingénieur civil au Fraisse, dans la commune de Gouttières (Puy-de-Dôme) et le canton de Saint-Gervais-d'Auvergne[3], dans le département du Puy-de-Dôme, sollicite la concession de la mine, qu'il obtient en 1891[3].

Une dizaine d’excavations sont ouvertes sur les versants nord et ouest du Djebel Taya, et l’exploitation peut commencer en 1895, mais « l’avilissement des cours des mĂ©taux a Ă©tĂ© cause de la faible extension donnĂ©e, ces temps derniers, aux travaux de la mine du Taya »[3]. Les exploitants comptent sur le prochain relèvement des cours pour organiser leurs chantiers et doubler leur production, de 25 Ă  30 tonnes par mois[3].

Références

  1. Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)
  2. « Exploration et fouilles des grottes du Djebel Taya » par R. Barone dans le Bulletin mensuel de la SociĂ©tĂ© linnĂ©enne de Lyon, 1944
  3. Biographie Eugène Cromarias Ingénieur des Mines (1857-1932)
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