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Milice patriotique polonaise

La Milice patriotique polonaise est une organisation de résistants polonais en France durant la seconde guerre mondiale, fondée en et issue en partie des FTP-MOI, qui devait mobiliser la population polonaise contre l'occupant[1] et avait pour mission spécifique de protéger militairement les grèves des mineurs, en particulier dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

Effectifs

Lors des combats de l'Ă©tĂ© 1944, environ 10 000 rĂ©sistants armĂ©s faisaient partie de la Milice patriotique polonaise[2], en plus des 15000 des FTP-MOI, de la mĂŞme mouvance.

L'autre grandes mouvance, plus proche du gouvernement polonais en exil Ă  Londres[2], l'Organisation polonaise de lutte pour l'indĂ©pendance (POWN), qui a succĂ©dĂ© au RĂ©seau F2 de 1940[2], regroupait environ 16 000 combattants[2]. Par ailleurs, quelque 9 000 ressortissants polonais se sont fondus dans des unitĂ©s françaises de combat[2], sans identification d'origine particulière.

Histoire

DĂ©but 1944

Les FTP-MOI devinrent dès le dĂ©but de 1944 membres des FFI, comme l'ensemble des FTP. C'est dans ce cadre que la section polonaise de ces FTP-MOI appela en Ă  la crĂ©ation de la Milice patriotique polonaise (MPP)[2], pour regrouper les combattants dans les usines, les mines et les zones de fort peuplement polonais[2]. Il est alors crĂ©Ă© six rĂ©giments de la MPP (ThadĂ©e Kosciusko, Adam Mickiewicz, François Papiez, Jarosz, Famille Burczykowski et ThadĂ©e Kempa[1]), regroupant au total 9 000 hommes.

Les Comités Polonais de Libération Nationale publièrent ensuite au printemps 1944 des proclamations appelant les Polonais à la mobilisation et à la formation de la Milice Polonaise Patriotique[1].

Combats de la Libération

Le succès de cette mobilisation fut très important, la MPP renforçant encore ses effectifs au moment des combats de la Libération[1], surtout dans le Nord-Pas-de-Calais[1].

Les Polonais rejoignirent plutĂ´t les FTPF dans les dĂ©partements du Gard, du Tarn, de la Corrèze et de la Lozère[1]. En Isère, les mineurs polonais de La Mure occupèrent la ville[1]. Dans l'Est de la France, oĂą les Polonais sont intervenus aux environs de Longuyon, Longwy, Piennes, en Haute-Marne, dans la Marne et les Ardennes[1], environ 500 partisans polonais combattirent dans les rangs des FTPF[1] et 1 500 furent membres de la Milice Patriotique Polonaise[1].

La milice patriotique polonaise fut très active dans la libération du bassin minier du nord de la France, en particulier à Libercourt, Marles-les-Mines, Noeux-les-Mines et Montigny-en-Gohelle[3]. Les unités "Gdansk", "Lublin" et "Cracovie" s'attaquèrent surtout aux voies de communication de l'adversaire[1] et obtinrent des résultats très significatifs[1].

Les Polonais jouent un rôle considérable à Bruay-en-Artois, longtemps considérée comme la ville la plus polonaise de la région, où sept Polonais trouvent la mort[4]. Ils ont tué 52 soldats allemands, brûlé deux tanks et pris environ 300 prisonniers, 4 canons, un émetteur radio, 200 fusils et fusils-mitrailleurs et 11 mitrailleuses[4], mais perdent aussi au moins 19 hommes[4].

Notes et références

  1. "La résistance polonaise en France sous l'occupation hitlérienne 1940-1944" par Marian Zgórniak dans la Revue du Nord en 1975
  2. "Les polonais dans la résistance communiste en France" par Paweł Sękowski, docteur en histoire moderne et contemporaine de l'Université Paris-Sorbonne, professeur à l'université Jagellonne de Cracovie
  3. "Les mineurs polonais dans l’histoire de la France du XXe siècle : jalons, originalités, figures" par Diana Cooper-Richet, Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines, de l' Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, revue Synergies Pologne n° spécial - 2011 [dex2.php?url=http%3A%2F%2Fressources-cla.univ-fcomte.fr%2Fgerflint%2FPologne_SP2011%2Fdiana.pdf
  4. "La participation des polonais Ă  la RĂ©sistance dans le Pas-de-Calais et le Nord (1940-1944)" par J. Zamojski dans la Revue du Nord en 1975

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes



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