Michelle Nicod
Michelle Nicod née à Cumigny vers 1519 et morte à Genève le est une libraire et maître-imprimeur à Genève de 1585 à 1618.
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Vie familiale
De son premier mariage avec Jean Durant, Michelle Nicod a trois enfants : David naît en 1565, Debora en 1567 et Jean en 1572. À la mort de son mari, libraire et imprimeur, elle reprend la gestion de l'entreprise[1]. En 1592, elle épouse en secondes noces le notaire Olivier Dagonneau[2].
Entre 1598 et 1603, Michelle Nicod connaît quelques différends avec sa fille Debora[3] et a quelques démêlés avec l'Hôpital général, en 1610[4]. En effet, ce dernier retient ses biens en gage durant longtemps, en raison de frais de pension d'une partie de la famille non payés.
Michelle Nicod décède le , à l'âge de 99 ans, dans son atelier de reliure situé près du temple de la Madeleine où elle se maintient en activité jusqu'au dernier jour.
Vie professionnelle
Michelle Nicod consacre toute sa vie à la librairie et à l'imprimerie et maintient son activité jusqu'à son décès. Elle débute aux côtés de son premier mari, Jean Durant, qui lui apprend toutes les ficelles du métier d'imprimeur[5] ; elle le remplace durant ses déplacements à l'étranger. Après le décès de Jean Durant , Michelle Nicod reprend les activités de l'entreprise et publie sous le nom de «Veuve Durant»[6].
Sa vie professionnelle est parsemée de démêlés juridiques. Le nom de Michelle Nicod apparaît plusieurs fois dans les registres de la compagnie des pasteurs de Genève, notamment en 1592, car certains se plaignent qu'elle vend ses livres trop chers[7]. En 1600, elle est poursuivie pour avoir fait imprimer sur mauvais papier les « Ordonnances » de Gabriel Cartier.
Michelle Nicod finit par publier sous son propre nom, notamment les Ordonnances de la Cité de Genève[8], ce qui lui vaut quasiment le titre d'«imprimeur officiel de la République». Elle publie des ouvrages de types très divers[9] : œuvres littéraires, manuels scolaires, livre médicinal. Elle publie également beaucoup d’œuvres religieuses.
Hommage et postérité
En 2019 l'association Escouade fait poser des plaques de rue temporaires à Genève en hommage aux femmes célèbres genevoises. La rue François Diday est renommée temporairement Rue Michelle Nicod dans le cadre de l'initiative 100Elles[10] - [11].
Bibliographie
- Bernard Lescaze, Michelle Nicod , in Deuber Ziegler, Erica, Tikhonov, Natalia (dir.), Les Femmes dans la mémoire de Genève. Du XVe au XXe siècle, Genève, Éditions Susan Hurter, 2005, pp. 48-49.
- Liliane Mottu-Weber, Les femmes dans la vie économique de Genève, Bulletin de la Société d’histoire et d’archéologie de Genève, n°16, 1979, pp. 381-401.
- Liliane Mottu-Weber, Michelle Nicod , Dictionnaire historique de la Suisse
Références
- RĂ©pertoire des imprimeurs et Ă©diteurs suisses actifs avant 1800
- La France Protestante
- Registre de la Compagnie des pasteurs de Genève. T VII 1595-1599
- Geneviève Heller, Le Poids des ans : une histoire de la vieillesse en Suisse romande, Editions d'en bas, , 167 p. (ISBN 978-2-8290-0191-8, lire en ligne)
- Article Michelle Nicod dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- « Michelle NICOD », sur 100 Elles* (consulté le )
- Compagnie des pasteurs et professeurs de Genève, Registres de la Compagnie des pasteurs de Genève. T. VI, 1589-1594, Librairie Droz, , 376 p. (ISBN 978-2-600-03092-2, lire en ligne)
- « Michelle Nicod (1519-1618) », sur Ville de Genève.ch, date de publication inconnue (consulté le )
- Liste des ouvrages publiés par Michelle Nicod
- « Michelle NICOD », sur 100 Elles* (consulté le )
- Sylvia Revello, « Les rues genevoises en voie de féminisation », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )