Michel Coiffard
Michel Joseph Calixte Marie Coiffard, dit « l'homme aux 34 victoires », ( à Nantes - à Bergnicourt (Ardennes)) est un des as de l'aviation de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il remporte 34 victoires aériennes homologuées, sur des ballons d'observation allemands (Drachen) pour la plupart.
Michel Joseph Calixte Marie Coiffard | ||
Naissance | Nantes |
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Décès | (à 26 ans) Bergnicourt Mort au combat |
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Origine | France | |
Arme | aviation | |
Grade | Lieutenant | |
Années de service | 1910 – 1918 | |
Commandement | Escadrille Spa.154 (en) | |
Conflits | Première Guerre mondiale | |
Faits d'armes | 34 victoires homologuées | |
Distinctions | Légion d'honneur, Médaille militaire, Military Cross britannique |
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Première Guerre mondiale
Lorsque la Grande Guerre éclate, Coiffard s'engage dans l'infanterie. Affecté pendant un temps au 13e bataillon de chasseurs alpins, il sera blessé à plusieurs reprises et décoré de la Médaille militaire, le . Réformé, il accepte mal cette situation et use de stratagèmes pour continuer à se battre. Sa demande de transfert dans l'aviation lui est accordée, le . Le , Coiffard reçoit son brevet de pilote militaire et, le , il intègre l'Escadrille 154 (en), volant alors sur des SPAD.
Le , il remporte sa première victoire en abattant un Albatros allemand au Catelet, près de Saint-Quentin.
Le , il est promu au grade de sous-lieutenant et entame une série de succès. Le , en mission de reconnaissance au-dessus de Saint-Quentin, il abat un chasseur ennemi et revient se poser dans les lignes françaises en vol plané, moteur en panne. Le 2 février, il remporte une nouvelle victoire et reçoit la Légion d'honneur, au mois de mars.
Le 30 juin, l'Escadrille 154, qui vole désormais sur des avions Nieuport, se trouve basée près de Reims et Coiffard collabore à la destruction de nombreux Drachen et obtient enfin le titre d'as (5 victoires homologuées). En juillet 1918, Coiffard se voit remettre le commandement de l'Escadrille N 154, rebaptisée SPA 154, depuis quelle a été dotée des nouveaux SPAD de chasse, en remplacement des Nieuport. Il baptise son avion Valentine.
À la tête de son Escadrille, il accumule les victoires, principalement sur les aérostats de l'adversaire. Coiffard fête sa vingt-troisième victoire le 11 août, en abattant en collaboration avec Jacques Ehrlich un nouveau ballon d'observation.
Le , alors qu'il vole vers un ballon d'observation situé à Brimont mais échoue, il manque de se faire abattre par la DCA.
Mort au combat
Il est tué le lundi . Ce jour-là, l'Escadrille SPA 154 est en mission de protection d'un avion de reconnaissance, lorsqu’une patrouille de Fokker D.VII, lui barre le passage. Coiffard donne le signal de l'attaque à ses hommes, mais seul son équipier Théophile Condemine l'a aperçu. Les deux Français sont dès lors isolés du reste de l'Escadrille 154 et s'enfoncent dans les lignes adverses.
Se battant avec l'énergie du désespoir, ils parviennent toutefois à détruire chacun un appareil ennemi ; mais dans cette terrible mêlée, le leader de la SPA 154 est mortellement touché par deux balles, l'une dans la cuisse et l'autre dans la poitrine.
Malgré ses blessures, Coiffard parvient à se poser derrière les lignes amies. Il décède dans l'ambulance no 5 du 1er Corps de la Coloniale à Bergnicourt (Ardennes).
Michel Coiffard venait d'avoir 26 ans et son palmarès s'élevait alors à 26 Drachens abattus en collaboration (dont 2 seul) avec ses équipiers et 8 avions, dont 6, abattus par lui seul.
Il est inhumé à la Nécropole nationale de Sommepy-Tahure (Marne), tombe no 1027.
Sources
- David Méchin, "Michel Coiffard, le chasseur de saucisses", paru dans AVIONS no 188-189 (juillet et )
- État-civil, naissance, décès.