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Michel Blairet

Michel Blairet, né à Verdun (Meuse) le et mort à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) le , a consacré une grande partie de sa vie au militantisme sportif et associatif. Toutes ces actions, ainsi que son engagement volontaire dans l'armée française, lui ont valu de nombreuses distinctions et récompenses.

Biographie

Vie familiale

Michel Ernest Blairet, fils et petit-fils de cheminot, passe toute sa jeunesse à Verdun dans le quartier de Belleville. Il a une sœur et un frère, Pierre Blairet, militant syndicaliste et politique, connu pour avoir créé en 1972 l'école du cirque Persé Circus à Thiervlle-sur-Meuse[1] et pour être un militant syndical très actif de la Confédération générale du travail (CGT).

Église Sainte-Thérèse de Saint-Brieuc.

À son retour d'Indochine, Michel épouse sa marraine de guerre, Micheline Lalloz. De cette union naissent trois enfants, six petits-enfants, neuf arrière-petits-enfants et un arrière-arrière-petit-fils. Après avoir perdu son épouse le [2], Michel Blairet meurt le [3].

À la fin de la célébration de ses obsèques, le en l'église Sainte-Thérèse de Saint-Brieuc, Michel Blairet — en qualité de titulaire de la Légion d'honneur — reçoit l'hommage des quatre drapeaux présents à la cérémonie qui s'inclinent par trois fois devant son cercueil, drapé de tricolore et recouvert de ses vingt-sept médailles. Une garde d'honneur de la protection civile porte son cercueil dans l'église et au cimetière.

Carrière militaire

Séduit par la discipline que représente l'armée, il suit les traces de son père[4] et s'engage pour sept ans après la Libération ce qui le mène en Allemagne puis en Indochine[5]. Le caporal-chef Michel Blairet est avec le sergent Gilbert Marchal, meusien comme lui, à la 3e compagnie de commandos des forces du Laos à Tchépone (Laos) et à Lao-Bao (Centre-Annam) en 1948, 1949 et 1950. Il s'y est distingué — notamment sur la piste Hô Chi Minh — et y a été cité.

Parcours professionnel

En 1957, il s'installe à Saint-Brieuc où il exerce les fonctions de magasinier dans une concession Simca (Société industrielle de mécanique et carrosserie automobile) ; il y devient ensuite vendeur d'automobiles.

Engagements associatifs

Michel Blairet est un ancien sportif de haut niveau, champion de Lorraine de cross-country et troisième en 1945 d'une épreuve de course à pied derrière l'illustre Alain Mimoun[6].

Rugby

En arrivant à Saint-Brieuc, il propose à la ville d'ouvrir un club de rugby. Malgré le scepticisme de ses interlocuteurs, il arrive « après six ans de bagarre » à fonder le Rugby Club de Saint-Brieuc dont il devient président d'honneur[7].

Protection civile

Michel est aux côtés de Léon Robine lors de la création de la toute première Association départementale de protection civile (ADPC) dans les Côtes-du-Nord[N 1] en 1958[8].

Trésorier général départemental pendant plus de deux décennies, il n'a jamais cessé d'assister aux conseils d'administration, preuve de son attachement sans faille à celle qu'il a vu naître et à ceux qui la portent aujourd'hui pour demain[9].

Hommage

Le paragraphe suivant est extrait de l'oraison funèbre prononcée par le président de la Protection civile des Côtes-d'Armor lors des obsèques de Michel Blairet.

« C’est avec beaucoup d’émotion et une immense tristesse que le monde de la Protection civile a appris la disparition de Michel Blairet. Effectivement, Michel aura marqué durablement la Protection Civile, puisque tout simplement aux côtés de Léon Robine, il a contribué en tant que membre fondateur, à la création de la Protection Civile dans les Côtes d’Armor puis en France. Depuis 1959, sans discontinuer, soit pendant plus de 57 ans, Michel a participé à la vie de notre Association départementale de protection civile. En tant que trésorier général puis comme président d’honneur, il assistait encore dernièrement à nos conseils d’administration et passait régulièrement au secrétariat de la Protection civile pour prendre des nouvelles, discuter cinq minutes avec nos secrétaires, Andrée puis Dominique, qu’il appelait ses puces. Que retenir du passage ici-bas de Michel ? Sans doute un certain nombre de valeurs. Dès le plus jeune âge, en faisant passer des messages pour la résistance, Michel a montré son sens de l’engagement et du devoir puis, ont suivi :

  • de nombreuses associations, la Protection civile bien sĂ»r mais aussi le Rugby club briochin ou Mieux conduire en CĂ´tes d’Armor qui sont quelques exemples parmi tant d’autres ;
  • le sens de la combativitĂ© en s’engageant dans la guerre d’Indochine, pays dont il tombera dĂ©finitivement amoureux des paysages mais aussi des habitants aux larges sourires ; triste conflit qui lui aura permis de rencontrer Micheline et, en Ă©pousant sa marraine de guerre, de fonder ainsi, une belle et grande famille ;
  • le sens du travail et de la persĂ©vĂ©rance en reprenant des Ă©tudes pour devenir cadre commercial chez SIMCA puis Ă  la rĂ©gie Renault ;
  • le sens de la sportivitĂ© et de la camaraderie, Michel Ă©tait un sportif accompli et comme tout le monde le sait un grand passionnĂ© de rugby ;
  • franc parler, je me rappelle de quelques coup de gueule mĂ©morable de Michel en rĂ©union, s’insurgeant contre des règlements et une normalisation excessive, rappeler que pendant la guerre il avait « vu transporter des blessĂ©s dans des landaus d’enfant » et « qu’il faudrait un bon coup de grabuge dans ce dĂ©partement pour faire rĂ©agir les hommes politiques et la haute administration, afin qu’ils prennent conscience de la rĂ©alitĂ© de terrain » ;
  • tĂ©nacitĂ© et persĂ©vĂ©rance, dans son ultime combat pour l’honneur de son Ă©pouse Micheline, reconnue victime du scandale du MĂ©diator, combat initiĂ© par le Dr Irène Frachon, lanceur d’alerte dans cette affaire, femme mĂ©decin qu’il admirait beaucoup ;
  • sens de la famille, Michel Ă©tait particulièrement fier de sa famille, de ses enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et de son arrière-arrière-petit-fils. Il en parlait souvent. [...] Michel Ă©tait avant tout un ĂŞtre affectueux et extrĂŞmement sensible. »

Distinctions et récompenses

Pour ses différentes actions militaires et civiles, Michel Blairet est titulaire de vingt-sept médailles, parmi lesquelles[N 2] :

  • 1
    1
  • 2
    2
  • 3
    3
  • 4
    4
  • 5
    5
  • 6
    6
  1. Chevalier de la LĂ©gion d'honneur Chevalier de la LĂ©gion d'honneur ()[10] ;
  2. MĂ©daille militaire MĂ©daille militaire ()[10] ;
  3. Chevalier de l'ordre national du MĂ©rite Chevalier de l'ordre national du MĂ©rite () ;
  4. médaille de la Reconnaissance française ;
  5. médaille de reconnaissance de la Nation ;
  6. MĂ©daille de la jeunesse, des sports et de l'engagement associatif, or MĂ©daille de la jeunesse, des sports et de l'engagement associatif, or ;

Notes et références

Notes

  1. ancien nom des CĂ´tes-d'Armor
  2. Indépendamment de leur date d'attribution, les décorations sont citées ici dans l'ordre protocolaire selon lequel elles doivent être portées.

Références

  1. « École de cirque - Persé Circus », sur www.cirque-lorraine.com/ (consulté le ).
  2. « Avis d'obsèques-Madame Micheline Blairet », sur Ouest France, (consulté le )
  3. « Avis d'obsèques-Monsieur Michel Blairet », sur Ouest France, (consulté le ).
  4. Pierre Blairet et Alain-Gilles Minella 1998, p. 29.
  5. Pierre Blairet et Alain-Gilles Minella 1998, p. 23.
  6. « Michel Blairet, la mémoire du Rugby club briochin », sur www.letelegramme.fr, (consulté le ).
  7. « Le Rugby-club de Saint-Brieuc fête ses 50 ans », sur Ouest France, (consulté le ).
  8. « Notre histoire : 50 ans au service des citoyens », sur http://www.protection-civile.org/ (consulté le ).
  9. « La Protection Civile 22 en deuil », sur http://www.protection-civile.org/, (consulté le ).
  10. « décret du 21 juin 2001 », sur legifrance.gouv.fr (consulté le )
  11. « Protection civile : 22.247 adhérents et 4.083 interventions en 2011 : onze responsables médaillés », sur www.letelegramme.fr, (consulté le )

Sources

  • Archives familiales

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pierre Blairet et Alain-Gilles Minella, Cheminot, Monaco, Éditions du Rocher, coll. « Ma vie est mon mĂ©tier », , 226 p. (ISBN 978-2-268-02892-7, BNF 36703164). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.

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