Accueil🇫🇷Chercher

Miasa nigromaculata

RĂ©partition

Cette espèce se rencontre en Asie du Sud-Est sur l'île de Bornéo[1].

Description

Le corps est allongĂ©[2] d'une longueur d'environ 12 Ă  13 mm[1].

Coloration

La couleur générale de Miasa nigromaculata est brun ferrugineux marqué de vert pâle et de brun noirâtre sur la partie dorsale. Les femelles sont légèrement plus foncées que les mâles. La tête est, avec le processus céphalique, noire au dessus et vert pâle ou ochracé en dessous. Les yeux sont fuschia ou brun rougeâtre. L'intersection entre les yeux et les genae est vert pâle ou ochracée. Le champ préoculaire présente une tache brun noirâtre. Le frons sous les yeux, incluant la carène médiane et le postclypéus basal, est uniformément ochracé terne. Les zones marginales antérolatérales du pronotum derrière les yeux sont brun noirâtre brillant avec une tache juste en dessous de la carène latérale inférieure.
Les zones latérales du mésonotum sont généralement ocre terne.
La carène médiane, les zones marginales apicales des lobes ventraux et les angles latéraux postérieurs du pronotum, ainsi qu'une grande partie des fascia médians du mésonotum sont vert pâle ou ocre pâle.
Le postclypéus, l'anteclypéus et le dessous du thorax sont noir et blanc.
Le dessus et le dessous de l'abdomen sont testacés et sombre. Une large bande centrale et une bande latérale de au-dessus de chaque côté sont vert pâle ou ochracées.
Les ailes antérieures sont hyalines et présentent une zone stigmatique et une marge postérieure largement ocreux terne avec une grande strie apicale triangulaire oblique et une strie étroite le long de la ligne nodale sombres.
Les ailes postérieures arborent une tache apicale sombre.
Les pattes sont ochracées. Les coxae, les trochanters et la base des fémurs postérieurs sont noirs.
Les tibias antérieurs présentent un anneau subapical proéminent de couleur blanc crème[1].

La tĂŞte

Miasa nigromaculata.

La tête est fortement développée vers l'avant. Elle est épaisse et subglobuleuse jusqu'au-delà des yeux, puis brusquement rétrécie en un long appendice linéaire droit, nettement recourbé[1], qui est médialement silloné sur le dessus et sur le dessous[2]. Le vertex est légèrement convexe à la base, presque rectangulaire, avec la surface postérieure élevée par rapport au pronotum. Les carènes latérales sont parallèles, fortement striées à la base, et brusquement et fortement rétrécies et incurvées vers le haut devant les yeux. Elles sont très étroites et médialement sillonnées dans la partie restante et pointues apicalement. Le bord postérieur est arqué. La carène médiane est absente[1]. Le frons est allongé, modérément convexe et élargie apicalement. Ses bords latéraux sont carénés et elle présente une forte crête longitudinale centrale[2]. La partie antérieure présente des carènes intermédiaires fortement rétrécies et faisant saillie vers l'avant en vue ventrale et latérale de sorte que la partie apicale du frons est nettement visible en vue dorsale. Les carènes latérales sont striées et nettement élargies vers l'extérieur sous les antennes. Elles sont plus ou moins convergentes vers les yeux et brusquement fortement rétrécies devant les yeux[1]. Le bord postérieur est largement concave. La carène médiane est faiblement robuste à la moitié basale et plus ou moins fine pour le reste. Les carènes intermédiaires sous le processus céphalique sont très étroites et sillonnées et s'approchent du bord antérieur des yeux. Le postclypéus et l'anteclypéus sont fortement convexes au milieu avec une carène médiane distincte[1]. Le rostre est très fin[1] et long, dépassant l'apex des fémurs postérieurs[1] et atteignant à peu près le milieu de l'abdomen[2] avec le segment distal légèrement plus long que le basal[1]. Les yeux composés sont grands et ronds, le calus postocularis formant un triangle saillant postérieurement. Les ocelles sont relativement grands et rougeâtres. Les antennes présentent un très petit scape alors que le pédicelle est grand et subglobuleux avec plus de quarante organes sensoriels en plaques distincts répartis sur toute la surface[1].

Le thorax

Le pronotum nettement plus court que le mésonotum dans la direction médiane et légèrement plus étroit postérieurement[1]. Le bord antérieur, longitudinalement caréné au centre est très fortement sinuée angulairement[2]. Il est développé en saillie angulaire centrale[2], formant un processus triangulaire[1]. Les bords latéraux sont modérément laminées avec leurs angles antérieurs arrondis[2] et deux carènes latérales de chaque côté entre les yeux et les tegulae[1]. La marge postérieure est largement concave. La carène médiane, fine et haute, présente une grande fosse latérale de chaque côté sans carènes intermédiaires. Le mésonotum est plus ou moins convexe avec trois carènes. La carène médiane est généralement très peu visible et les carènes latérales sont incurvées antérieurement vers la carène médiane[1].

Les pattes

Les pattes sont longues et minces[2] - [1]. Les fémurs postérieurs sont très courts avec une longueur d'environ la moitié de la longueur des tibias postérieurs[2] - [1]. Les fémurs antérieurs sont allongés[1] et arborent une épine émoussée distincte près de l'apex[2]. Les tibias postérieurs portent de six à huit épines latérales à pointe noire et parfois les épines basales sont très petites. Ils possèdent également six dents apicales à pointe noire. Les tarsomères postérieurs I et II présentent de six ou sept dents apicales à pointe noire[1].

Élytres et ailes

Les Ă©lytres sont longs et Ă©troits. Ils sont beaucoup plus longs que le corps. Le tiers apical prĂ©sente des nervures transversales. Le clavus est sans nervure transversale avec une nervure interne très courte et se terminant un peu au-delĂ  de la base des ailes. Les ailes, d'environ 10 Ă  11 mm[1], sont un tiers plus courte que les Ă©lytres avec quelques nervures transversales sur la zone apicale[2]. Les ailes antĂ©rieures, beaucoup plus longues que l'abdomen, sont hyalines et allongĂ©es. La nervure CuA est la première ramifiĂ©e près du milieu avant les nervures Sc + R et M. Les nervures transversales sont très rares, formant une ligne nodale le long des nervures Sc + R, M et CuA au tiers apical. Les cellules apicales sont au nombre de dix Ă  douze. Les nervures Pcu et A1 sont fusionnĂ©es en une longue nervure Pcu + A1 au sixième apical du clavus. La zone stigmatique est claire et prĂ©sente de deux Ă  quatre cellules[1].

Génitalia mâle

Le pygophore est nettement plus long ventralement que dorsalement et la marge dorsale est légèrement excavée pour accueillir le segment X. Les gonostyles, relativement grands, sont symétriques avec un apex arrondi et bosselé subapicalement en vue latérale. Le bord supérieur présente un processus à pointe noire dirigé dorsalement à l'apex. Le bord supérieur externe présente lui un processus en forme de crochet dirigé ventralement près du milieu. L’édéage, relativement grand, arbore une paire de processus endosomaux sclérotiques, brusquement incurvés antérolatéralement à mi-longueur. La partie apicale se rétrécie progressivement jusqu'à devenir pointue. La phallobase est sclérifiée à sa base et pigmentée sur les côtés latéraux. Elle présente deux lobes apicaux membraneux gonflés sans épines. Le segment X est grand et robuste, élargi distalement, avec le bord ventral incurvé. Le bord apical dorsal est excavé en vue dorsale pour accueillir un petit style anal[1].

GĂ©nitalia femelle

Les gonocoxae VIII présentent deux processus endogonocoxaux membraneux et aplatis sur le lobe endogonocoxal. Les gonopophyses VIII arborent une large lame conjonctive antérieure et sclérotisée. Elles présentent sept dents de tailles et de formes différentes en vue latérale. Les gonopophyses IX ont une lame conjonctive postérieure triangulaire, symétrique, fusionnée avec la plaque intergonocoxale à la base. Les gonoplaques présentent deux lobes fusionnés à la base : le lobe latéral est grand et modérément sclérifié avec quatre longues soies à l'apex et le lobe postérieur, dans lequel une longue plaque sclérifiée est visible, est membraneux. Le segment X est modéré et ovale. Le style anal est relativement grand en vue dorsale[1].

Espèce similaire

Miasa nigromaculata est similaire à Miasa producta avec laquelle elle partage la présence d'une tache préoculaire mais s'en distingue par la présence d'une tache plus petite juste en dessous de la carène latérale du pronotum, par l'excroissance supérieure des gonostyles nettement plus large à l'apex, par les lobes basaux ventraux de l'édéage nettement plus courts et plus petits et par le segment mâle X dont le bord apical ventral est nettement prolongé en un long appendice en vue de profil[1].

Taxonomie

L'espèce Miasa nigromaculata a été décrite en 2014 par les entomologistes Zhi-Shun Song, Mick Webb et Ai-Ping Liang[1].

L'épithète spécifique nigromaculata est dérivé de la combinaison latine du préfixe nigro et de maculate en référence à la tache noire présente sur les ailes antérieures de cette espèce[1].

Publication originale

  • (en) Z.S. Song, M.D. Webb et A.P. Liang, « Systematic revision of the Oriental planthopper genus Miasa Distant (Hemiptera: Fulgoromorpha: Dictyopharidae), with description of a new genus from southern India », Arthropod Systematics & Phylogeny, Allemagne, vol. 72, no 2,‎ , p. 137-164 (ISSN 1863-7221, lire en ligne).

Liens externes

Notes et références

  1. Song, Webb et Liang 2014, p. 149-150
  2. (en) W.L. Distant, 1906, Rhynchota, Vol. III. (Heteroptera - Homoptera). The fauna of British India, including Ceylon and Burma. 503 pages. Taylor & Francis, Londres, [247], (lire en ligne).
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.