Mer du Diable
La mer du Diable ou le triangle du Dragon partage des caractĂ©ristiques Ă©trangement similaires au triangle des Bermudes. Cette rĂ©gion est trĂšs frĂ©quentĂ©e par les pĂȘcheurs japonais. Les Japonais ont surnommĂ© la zone Ma no Umi (éăźæ”·), la mer du Diable. Les nombreuses et tragiques disparitions ainsi que les Ă©vĂ©nements climatiques inexpliquĂ©s qui ont eu lieu lĂ -bas sont Ă lâorigine de ce surnom. Les disparitions de navires voire dâavions, tous sans laisser la moindre Ă©pave identifiable indiquant lâorigine de lâaccident, contribuent Ă la funeste rĂ©putation de la zone. De plus, quand lâincomprĂ©hension rĂšgne, il nâest pas rare quâun phĂ©nomĂšne aux consĂ©quences nĂ©fastes soit attribuĂ© Ă une entitĂ© malveillante. (Il y a douze de ces triangles connus sur Terre ; tous Ă Ă©gale distance les uns des autres, tantĂŽt en haut, tantĂŽt en bas) : sur le schĂ©ma de la zone du Silence aux Ătats-Unis (haut) et du triangle des Bermudes (en bas).
Mer du Diable | |||
Carte représentant la mer des Philippines. | |||
GĂ©ographie humaine | |||
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Pays cĂŽtiers | Japon TaĂŻwan Guam ( Ătats-Unis) |
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GĂ©ographie physique | |||
Type | Mer | ||
Localisation | Océan Pacifique | ||
CoordonnĂ©es | 24° 53âČ 28âł nord, 136° 47âČ 20âł est | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Japon
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
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Histoire
D'aprĂšs l'enquĂȘte de Charles Berlitz, ce nâest quâaprĂšs la Seconde Guerre mondiale, et avec lâaccroissement du trafic maritime et du dĂ©veloppement Ă©conomique, quâon constate un nombre surprenant de naufrages et disparitions dans le secteur. Il apparaĂźt trĂšs vite que le triangle du Dragon est lâune des zones les plus pĂ©rilleuses du globe. Il faut attendre des annĂ©es pour que le monde entier dĂ©couvre vĂ©ritablement cet endroit. Auparavant, malgrĂ© le fait que les rapports sur les disparitions et naufrages soient bel et bien communiquĂ©s, la barriĂšre linguistique a empĂȘchĂ© les Ă©vĂ©nements de gagner le niveau mondial. Les histoires qui paraissaient dans les journaux japonais ne gagnaient pas forcĂ©ment la presse anglophone car elles Ă©taient considĂ©rĂ©es comme des Ă©vĂ©nements locaux. Cependant, les incidents qui se produisent dans le triangle du Dragon sont connus des Japonais et des autres Ăźles alentour depuis plus de mille ans (certains chercheurs affirment mĂȘme trois mille ans). Cette datation rĂ©vĂšle que les rĂ©cits dâĂ©vĂ©nements liĂ©s Ă cette zone, datent dâavant ceux du triangle des Bermudes. En effet, dâanciennes archives montrent que les peuples environnants pensaient dĂ©jĂ que la mer rĂ©clamait un lourd tribut aux bateaux souhaitant la parcourir. Charles Berlitz Ă©crit dans son livre que les Japonais ont perdu cinq navires militaires entre 1952 et 1954 dans cette zone. De nombreux autres tĂ©moignages font Ă©tat de phĂ©nomĂšnes paranormaux dans la rĂ©gion et de plusieurs disparitions de bateaux de pĂȘche.
Aujourdâhui, on suppose que la plupart des avions, navires et sous-marins ayant disparu dans la zone, ont coulĂ© au plus profond des fosses du Pacifique ouest. Il est impossible et surtout trop onĂ©reux de les y rĂ©cupĂ©rer. Ce qui constitue un fait plutĂŽt frappant est quâaucun des navires disparus nâa apparemment eu le temps de laisser ou dâenvoyer un message indiquant ce qui se passait. Il est alors probable quâils nâen aient pas eu le temps comme si la cause survenait trop vite ou quâils ne lâaient remarquĂ©e que trop tard.
Situation géographique
SituĂ© dans le Pacifique ouest, le triangle du Dragon forme un dessin presque triangulaire. LâenquĂȘte de Charles Berlitz montre quâil semble suivre une ligne qui part de lâEst du Japon, au nord de Tokyo, jusquâĂ une longitude approximative de 145° est dans le Pacifique. De lĂ , il tourne vers ouest-sud-ouest aprĂšs avoir dĂ©passĂ© les Ăźles Bonin puis descend jusquâĂ lâouest de TaĂŻwan (vers les Ăźles Guam et Yap) avant de retourner, nord-nord-est, vers le Japon et la baie de Tokyo. Il est intĂ©ressant de noter que le triangle du Dragon et celui des Bermudes se trouvent, apparemment, diamĂ©tralement opposĂ©s[1]. L'un comme l'autre, ils apparaissent Ă l'extrĂ©mitĂ© de masses continentales qui partagent des caractĂ©ristiques gĂ©ographiques semblables[2] - [3] (telles que l'activitĂ© volcanique et les fonds sous-marins variĂ©s).
LĂ©gendes
Dans les temps anciens, beaucoup croyaient que ces naufrages Ă©taient dus Ă des dragons, venus des profondeurs et qui agitaient la mer ou encore, Ă des dĂ©mons qui crĂ©aient des tourbillons. Lâune de ces thĂ©ories surnaturelles, autrefois particuliĂšrement rĂ©pandue dans les Ăźles japonaises, veut qu'une crevette gĂ©ante[4] vivant dans les abysses, cause dâincroyables raz de marĂ©e inattendus en changeant de position.
Caractéristiques
Tout comme le triangle des Bermudes, le triangle du Dragon est lâune des rĂ©gions les plus connues pour la formation dâĂ©normes vagues Ă lâimproviste, de sĂ©isme et ouragans forts et localisĂ©s, de brouillards et tourbillons soudains. Par ailleurs, les vagues Sankaku nami[5], « la vague en triangle » qui semble approcher de trois directions en mĂȘme temps, sont uniques en leur genre. Des typhons accompagnĂ©s par des vents soufflant Ă prĂšs de trois cents kilomĂštres Ă l'heure y ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© relevĂ©s. Un magnĂ©tisme largement supĂ©rieur Ă la normale explique les frĂ©quentes erreurs de compas et dâitinĂ©raires dâavions. Il est difficile dâexpliquer ce phĂ©nomĂšne. Certaines thĂ©ories laissent penser quâun vaste champ Ă©lectromagnĂ©tique sâĂ©tendrait entre les deux zones diamĂ©tralement opposĂ©es (le triangle des Bermudes et celui du Dragon) et que, grĂące aux mouvements de fusions dans le noyau de la Terre[6], lâĂ©nergie se propagerait. Quant au relief sous-marin extrĂȘmement variable, alternant entre zones relativement peu profondes et grandes fosses ocĂ©aniques, il constitue une des caractĂ©ristiques spĂ©cifiques de la rĂ©gion. On relĂšve aussi une activitĂ© volcanique importante dans le triangle du Dragon.
Dans la culture populaire
Dans le jeu-vidĂ©o Tomb Raider (2013), Lara Croft et l'Ă©quipage du navire scientifique Endurance sont pris dans une terrible tempĂȘte qui les font s'Ă©chouer sur une Ăźle fictive qui serait la derniĂšre demeure de la reine solaire Himiko ainsi que de tout le royaume perdu du Yamatai. Dans le film du mĂȘme nom (2018), adaptĂ© de ce dernier, Lara se rend Ă©galement sur une Ăźle se trouvant en plein cĆur de la mer du Diable.
Notes et références
- Charles Berlitz en fait la démonstration à la p. 15 de Triangle du Dragon.
- En 1972, le biologiste Ivan Sanderson annonce dans un article qu'il existe, selon ses recherches, prÚs de douze zones comparables (Saga Magazine : « Les 12 zones du diable autour du monde »).
- La grille cristalline de Goncharov, Makarov et Morozov publiée la premiÚre fois dans Khimiya i Zhizn (journal de sciences soviétiques) confirme et développe les données de Sanderson.
- Charles Berlitz, Le Triangle du Dragon, chapitre 2, p. 25.
- Charles Berlitz, Le triangle du Dragon, Sankaku-nami, p. 14-15.
- Cette théorie relatée par Berlitz provient de scientifiques ayant voulu comprendre l'important magnétisme de la zone. Ils l'expliquent par des explosions d'activité magnétique, p. 17.
Voir aussi
Bibliographie
- Charles Berlitz, Le Triangle du Dragon, Ă©ditions du Rocher, 1994.