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Meine Seel erhebt den Herren

Meine Seel erhebt den Herren (Mon âme glorifie le Seigneur) (BWV 10) est une cantate de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1724.

Cantate BWV 10
Meine Seel erhebt den Herren
Titre français Mon âme glorifie le Seigneur
Liturgie Visitation de la Vierge Marie
Date de composition 1724
Auteur(s) du texte
1, 5 : Luc
Texte original
Traduction de J-P. Grivois, note à note

Traduction française interlinéaire

Traduction française de M. Seiler
Effectif instrumental
Soli : S A T B
chœur SATB
Trompette, hautbois I/II, violon I/II, alto, continuo
Partition complète [PDF]

Partition Piano/Voix [PDF]
Informations et discographie (en)
Informations en français (fr)

Commentaires (en)

Histoire et livret

Bach composa cette cantate, la cinquième de son cycle annuel de cantate chorale, à Leipzig pour la fête de Marie « Mariae Heimsuchung », (la visitation de la Vierge Marie) et la dirigea le [1] - [2]. Pour cette destination liturgique, une autre cantate a franchi le seuil de la postérité : la BWV 147. 

Les lectures prescrites pour la fête étaient 11: 1–5, la prophétie du Messie et Luc 1: 39–56, la visite de Marie à Élisabeth, avec son chant de louange, le Magnificat. À l'époque de Bach, le Magnificat allemand était régulièrement joué à Leipzig aux vêpres dans une disposition en quatre parties du neuvième ton de psaume (Tonus Peregrinus) de Johann Hermann Schein[1]. À la différence des autres cantates chorales du cycle, la base du texte et de la musique n'est pas un choral luthérien mais le Magnificat allemand[3]. Le texte est également issu du Gloire au Père qui est traditionnellement ajouté aux psaume et aux cantiques lors des vêpres. Le poète inconnu a gardé quelques versets inchangés, les 46–48 pour le premier mouvement, le 54 pour le cinquième mouvement et la doxologie pour le septième mouvement. Il a paraphrasé le verset 49 dans le deuxième mouvement, les 50–51 pour le troisième mouvement, les 52–53 pour le quatrième mouvement et le 55 pour le sixième mouvement, élargi par une référence à la naissance du Sauveur[1].

Bach avait composé le Magnificat en latin l'année précédente et l'avait dirigé aux vêpres de Noël de 1723. Il dirigea la cantate au moins une fois encore dans les années 1740[2].

Structure et instrumentation

La cantate est écrite pour quatre solistes, (soprano, alto, ténor, basse), un chœur à quatre voix, trompette, deux hautbois, deux violons, alto et basse continue. La trompette n'est utilisée que pour mettre en valeur le cantus firmus et il s'agissait peut-être d'un tromba da tirarsi, une trompette à coulisse[1].

  1. chœur : Meine Seel erhebt den Herren (Luc 1 : 46-48)
  2. aria (soprano) : Herr, der du stark und mächtig bist
  3. récitatif (ténor) : Des Höchsten Güt und Treu
  4. aria (basse) : Gewaltige stößt Gott vom Stuhl
  5. duo (et choral) (alto, ténor] : Er denket der Barmherzigkeit (Luc 1 : 54)
  6. récitatif (ténor) : Was Gott den Vätern alter Zeiten
  7. choral : Lob und Preis sei Gott dem Vater und dem Sohn

Musique

Bach commence le chœur d'ouverture avec une introduction instrumentale indépendante du ton de psaume, un trio des violons et du continuo, les violons étant doublés par les hautbois et l'alto complétant l'harmonie. Le principal motif de la fantaisie chorale, indiqué « vivace », est joyeux et disposé en « propulsion rythmique » ascendante[2] - [3]. Le chœur intervient après douze mesures, avec le cantus firmus de la soprano doublé par une trompette alors que les voix basses ajoutent une polyphonie libre sur des motifs de l'introduction[1]. Bach traite le deuxième verset de la même façon mais attribue le cantus firmus à l'alto car le texte, « Denn er hat seine elende Magd angesehen » parle de « l'humble servante »[3]. Le mouvement se termine par une disposition vocale sans cantus firmus inséré dans la musique de l'introduction, encadrant ainsi le mouvement[1].

L'aria de la soprano est un concerto pour la voix et les hautbois accompagné des cordes[2]. Le récitatif qui suit se termine sur un arioso menant à l'aria pour basse accompagné du seul continuo. Dans le cinquième mouvement le texte revient au magnificat allemand originel et la musique au ton de psaume joué par les hautbois et les trompettes en tant que cantus firmus, tandis que l'alto et le ténor chantent en imitation. Bach transcrivit plus tard pour orgue ce mouvement dans les Chorals Schübler, BWV 648. Le récitatif qui se réfère à la promesse de Dieu commence secco. En débutant par les mots « Sein Same mußte sich so sehr wie Sand am Meer und Stern am Firmament ausbreiten, der Heiland ward geboren » (sa semence doit être dispersée aussi généreusement que le sable sur la rive et comme les étoiles au firmament, le Seigneur était né), les cordes soulignent l'importance de la promesse tenue.Dans le mouvement final, les deux versets de la doxologie sont disposés en tons de psaumes pour quatre voix, avec tous les instruments jouant colla parte[1].

Source

Notes et références

  1. (en) Alfred Dürr, Die Kantaten von Johann Sebastian Bach, vol. 1, Bärenreiter-Verlag, (OCLC 523584)
  2. (en) John Eliot Gardiner, « Cantatas for the Second Sunday after Trinity / Basilique Saint-Denis, Paris », solideogloria.co.uk,
  3. (en) Julius Mincham, « Chapter 6 BWV 10 Meine Seel erhebt den Herren », jsbachcantatas.com,

Voir aussi

Liens externes

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