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Megumi Igarashi

Megumi Igarashi (äș”ćć”æ”) est une artiste plasticienne japonaise, nĂ©e le . Elle se fait appeler Rokudenashiko (ce qui signifie « bonne Ă  rien Â» ou « mauvaise fille Â»). Sa spĂ©cialitĂ© est l'« art vaginal Â» : « son travail, insolite et non dĂ©nuĂ© d'humour, vise Ă  casser le tabou de la reprĂ©sentation du sexe fĂ©minin »[1]. Elle est la premiĂšre femme au Japon Ă  avoir Ă©tĂ© condamnĂ©e pour « obscĂ©nitĂ© »[2].

Megumi Igarashi
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
ろくでăȘし歐
Nationalité
Formation
Activités
Sculptrice, artiste, mangaka, militante pour les droits des femmes
Conjoint
Mike Scott (depuis )
Autres informations
Condamnée pour
Distribution of obscene objects (d) (), distribution of obscene objects (d) ()
Site web

Biographie

Selon Rokudenashiko, le sexe féminin « est vu comme obscÚne car il est trop caché, alors qu'il s'agit juste d'une partie du corps de la femme ». Son but est de « démystifier » les organes génitaux féminins, « alors que les illustrations de pénis font partie de la pop culture »[1].

On lui doit des dioramas (petites maquettes ayant pour cadre son paysage pubien)[2], des coques de smartphone, des bijoux, des gĂąteaux ou des lampes, et un canoĂ© kayak dont le pont supĂ©rieur est construit sur le modĂšle de sa vulve, prĂ©alablement scannĂ©e en 3D et dont le scan a Ă©tĂ© envoyĂ© Ă  une trentaine de personnes afin de les remercier d'avoir soutenu financiĂšrement cette rĂ©alisation. Elle a Ă©tĂ© inculpĂ©e le pour avoir enfreint la loi japonaise sur la pornographie[1]. Le 16 juillet 2020, la Cour suprĂȘme de Tokyo a confirmĂ© sa condamnation Ă  une amende de 400 000 yens pour diffusion d’images obscĂšnes[3]. Le film documentaire #Female Pleasure de la rĂ©alisatrice Suisse Barbara Miller accompagne ce procĂšs. Il s'agit d'un portrait de cinq femmes engagĂ©es pour une sexualitĂ© fĂ©minine autodĂ©terminĂ©e dont Rokudenashiko[4].

Une de ses derniÚres réalisation (en 2014) est une marionnette nommée Gundaman, qui fait référence à une figure à succÚs de l'animation japonaise, Gundam[5]. Le suffixe japonais man est un diminutif de manko, mot signifiant chatte. Contrairement à sa sonorité de superhéros, de type Superman ou Spider-Man, ce suffixe affuble le personnage d'une vulve[1] - [5].

Elle publie L’art de la vulve, une obscĂ©nitĂ© ?, manga traduit en français en 2018. Elle y dĂ©fend le droit de reprĂ©senter le sexe fĂ©minin. Cette reprĂ©sentation doit permettre aux femmes de ne pas avoir honte de leur sexe.

Rokudenashiko est mariée avec Mike Scott, le chanteur du groupe The Waterboys[6].

ƒuvre

  • Rokudenashiko, What is Obscenity ? The Story of a Good for Nothing Artist and Her Pussy (Koyama Press, 2016), tr. du japonais par A. Ishii (ISBN 978-1-927-668-31-3)

Notes et références

  1. Une plasticienne japonaise, spécialisée dans l'art vaginal, inculpée d'obscénité, article sur lemonde.fr, daté du 24 décembre 2014.
  2. Anne McKnight, At the Source (Code): Obscenity and Modularity in Rokudenashiko’s Media Activism, Field 8 (Automne 2017) (Premiere publication dans Media Theory in Japan, Ă©d. par Alexander Zahlten et Marc Steinberg (Duke University Press, 2017).
  3. Jiji Press, Condamnation d’Igarashi Megumi pour obscĂ©nitĂ© : la justice japonaise rejette l’appel de l’artiste, nippon.com (17 juillet 2020).
  4. « #Female Pleasure », sur swissfilms.ch (consulté le )
  5. L'art vaginal passe mal au Japon, article sur lemonde.fr, daté du 15 juillet 2014.
  6. (en) « Waterboys frontman, Mike Scott, gets married in Tokyo », sur Edinburgh Evening News, (consulté le )

Liens externes

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