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Mayotte Capécia

Mayotte Capécia, pseudonyme de Lucette Ceranus-Combette, (1916-1945) naît en Martinique dans la ville de Carbet. Elle est romancière et reçoit le prix France-Antilles en 1949.

Mayotte Capécia
Mayotte Capécia et Léo Larguier
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  39 ans)
Paris
Nationalité
Activité

Biographie

Mayotte Capécia naît avec sa sœur jumelle en 1916, d'une mère célibataire. Sans éducation, dès l’âge de quatorze ans, elle commence à travailler et devient mère à dix-sept ans[1]. Elle apprend à écrire grâce à Frantz Fanon, Etiemble et quelques admirateurs parisiens et elle n'est reconnue dans le monde des lettres qu’en 1993[1]. Ses deux romans en partie inspirées du journal du lieutenant de marine qu'elle fréquente sont des créations collectives avec d'autres auteurs anonymes [2].

Mayotte Capécia divise le monde des lettres. Selon Myriam Cottias et Madeleine Dobie, pour certains intellectuels, elle est la «première femme de couleur à raconter sa vie » et « exprime la vision authentique d'une femme antillaise »[3]. Tandis que, pour d'autres « elle démentait l’effervescence politique de l’ère de la négritude, de la départementalisation et de la décolonisation, promouvant une vision nostalgique des Antilles et de l’Empire français »[3].

Christiane Makward dans Mayotte Capécia ou L'aliénation selon Fanon estime qu'elle est victime d'une « exécution sommaire » de la part de Frantz Fanon et s'attache à révéler les exceptionnelles qualités de femme de Mayotte Capécia[4]. Selon Albert James Arnold, Frantz Fanon reproche à Capécia « d’avoir proclamé dans Je suis Martiniquaise sa haine de l’homme noir auquel elle préférait « un blond avec des yeux bleus, un Français » »[5] - [6]. Arnold écrit, lui, que Je suis une Martiniquaise est le résultat d’une supercherie montée par l’éditeur parisien Corrêa (Edmond Buchet)[5].

Ĺ’uvres

Prix

  • 1949, Prix France-Antilles, pour Je suis martiniquaise.

Bibliographie

  • Myriam Cottias et Madeleine Dobie, Relire Mayotte CapĂ©cia : une femme des Antilles dans l'espace colonial français, Colin, (ISBN 978-2-200-27712-3 et 2-200-27712-1, OCLC 823521457, lire en ligne)
  • Myriam Cottias et Madeleine Dobie, « JosĂ©phine Baker et Mayotte CapĂ©cia : race et genre dans deux biographies transcoloniales », dans Le postcolonial comparĂ©, Presses universitaires de Vincennes, (ISBN 978-2-84292-407-2, DOI 10.3917/puv.joub.2014.01.0243, lire en ligne), p. 243
  • Albert James Arnold, « « Mayotte CapĂ©cia » : De la parabole biblique Ă  Je suis Martiniquaise », Revue de littĂ©rature comparĂ©e, vol. 305, no 1,‎ , p. 35 (ISSN 0035-1466 et 1965-0264, DOI 10.3917/rlc.305.0035, lire en ligne, consultĂ© le )
  • Albert James Arnold, « Frantz Fanon, Lafcadio Hearn et la supercherie de « Mayotte CapĂ©cia » », Revue de littĂ©rature comparĂ©e, vol. 302, no 2,‎ , p. 148 (ISSN 0035-1466 et 1965-0264, DOI 10.3917/rlc.302.0148, lire en ligne, consultĂ© le )

Références

  1. « Mayotte Capécia », sur Île en île, (consulté le )
  2. « Mayotte Capécia : Martinique A nu », sur martiniqueannu.com (consulté le )
  3. Myriam Cottias et Madeleine Dobie, Relire Mayotte Capécia - Une femme des Antilles dans l'espace colonial français (1916-1955), Armand Colin, , 272 p. (EAN 9782200277123, lire en ligne)
  4. Christiane Makward, Mayotte Capécia ou L'aliénation selon Fanon, Karthala, , 230 p. (ISBN 2-86537-860-8, lire en ligne)
  5. Albert James Arnold, « Frantz Fanon, Lafcadio Hearn et la supercherie de « Mayotte Capécia » », Revue de Littérature comparée, vol. 2, no 302,‎ , p. 148-166 (DOI 10.3917/rlc.302.0148, lire en ligne)
  6. « Symbole de la Noire aliénée pour Frantz FANON, Mayotte CAPECIA n’était pas celle qu’il croyait », sur Montray Kréyol, (consulté le )
Ressource relative à la littérature :
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