Maximilien Quénum
Maximilien Quenum-Possy-Berry, ou Maximilien Quénum, né le à Cotonou au Dahomey et décédé le , est un homme politique dahoméen et français, sénateur de la Quatrième république française, et un écrivain.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 76 ans) ? |
Nationalités | |
Activités |
Distinction |
---|
Biographie
Maximilien Quenum, après ses études primaires et secondaires à Cotonou, poursuit des études d'anthropologie et de philosophie en France à l'université de Poitiers[1] ; il enseigne la philosophie en lycée à Poitiers, Saint-Jean-d'Angély, La Rochelle[2] et Rochefort.
Il s'investit en politique, participe en 1951 à la fondation du Parti républicain du Dahomey (PRD)[1] ; il est élu sénateur le pour représenter le Dahomey au Conseil de la République et termine son mandat le . Il fait partie du groupe des Républicains Indépendants[3]. De 1960 à 1967, il est chargé de mission pour le Dahomey au secrétariat général de la Communauté (l'association politique entre la France et son empire colonial, alors en voie de décolonisation)[4].
Ouvrages
Maximilien Quenum a écrit un ouvrage pour enfants Trois légendes africaines, recueil de légendes historiques qui lui ont été racontées dans son enfance par les anciens de son village[5]. Ces légendes proviennent de trois pays d'Afrique de l'Ouest : Côte d'Ivoire, Soudan et Dahomey, chacune étant consacrée à la fondation d'un royaume ou d'une tribu et à un souverain légendaire capables d'exploits ou de sacrifice extrême comme la reine Abla Pokou dans « La légende des Baoulé »[5].
Ses autres livres sont des études ethnologiques sur l'Afrique, et plus particulièrement le Dahomey ; le premier d'entre eux, Au Pays du Fons, reçoit un prix de l'Académie française.
- Au Pays du Fons : Us et Coutumes de Dahomey Paris, Larose, 1936, 195 p. ; 2e édition en 1938, prix de la langue-française de l'Académie française en 1938[6] ; nouvelle édition, Maisonneuve et Larose, 1999 Lire en ligne.
- Trois légendes africaines: Côte d'Ivoire, Soudan, Dahomey, Rochefort, A. Thoyom-Thèze, 1946.
- Les ancêtres de la famille Quénum (histoire de leur temps), Guéniot, 1958.
- L'Afrique noire, rencontre avec l'Occident, préface de Gaston Monnerville, Paris, Nathan, 1958, 173 p. Lire en ligne sur Gallica.
- Trois légendes africaines, Paris, Présence africaine (collection Jeunesse), 1985, 105 p., illustrations de Sophie Mondésir.
Distinctions
- Commandeur de l'ordre national du Dahomey (1966)[7].
- Grand officier de l'ordre national du Dahomey (1972)[8].
Notes et références
- Mathurin C. Houngnikpo et Samuel Decalo 2013.
- « Maximilien Quenum », dans Auteurs africains: Ouvrage conforme au programme de la République du Congo, 1964 Lire en ligne.
- « QUENUM-POSSY-BERRY Maximilien », sur Sénat, .
- Éric Chiaradia, L'entourage du général de Gaulle: juin 1958-avril 1969, Paris, Publibook, 2011 (ISBN 978-2-7483-6016-5), p. 112-114, 124 et 145 Lire en ligne.
- Dorothy Blair 1976, p. 34.
- « Maximilien QUÉNUM », sur Académie française.
- « Décret n° 1966-353 portant nomination et promotion à titre civil dans l'ordre national du Dahomey », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
- « Décret n° 1972-193 portant nominations et promotions à titre civil dans l'ordre national du Dahomey », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- (en) Dorothy Blair, « Maximilien Quenum » dans African Literature in French: a history of creative writing in French from west and equatorial Africa, Cambridge University Press, 1976, p. 34-36 (ISBN 978-0-521-21195-6) Lire en ligne.
- (en) Mathurin C. Houngnikpo et Samuel Decalo, « Quenum, Maximilien Possy Berry (1911-1988) », dans Historical Dictionary of Benin, Lanham, Toronto et Plymouth, The Scarecrow Press, 2013 (4e éd.), p. 303 (ISBN 9780810871717) Lire en ligne.