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Max Aron

Max Raymond Emile Aron, né le à Rambervillers et mort à à Strasbourg , est un médecin et biologiste français, professeur d'histologie à la Faculté de médecine de Strasbourg, considéré comme le co-découvreur de la thyréostimuline.

Max Aron
Fonction
Professeur d'université (d)
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  82 ans)
Strasbourg
Nationalité
Formation
Activités

Aperçu biographique

En 1912, pendant ses études de médecine, il est préparateur au laboratoire d'histologie de la faculté de médecine de Nancy. Dès l'année suivante, âgé de 21 ans, il est nommé interne des hôpitaux de Nancy. Mobilisé entre 1914 et 1919, il est décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre. Il poursuit sa carrière à Strasbourg après la Grande Guerre en étant chargé de cours à l'Université de Strasbourg. Il accède au grade de docteur ès sciences en 1923. Il est ensuite professeur sans chaire à la Faculté de médecine en 1929, avant de prendre la succession du professeur Pol Bouin en 1945.

Il est élu membre correspondant de l'Académie des sciences (section de zoologie)[1] en 1963 et Commandeur de la Légion d'honneur.

Il est le père de Robert Aron-Brunetière, Claude Aron, Jean-Paul Aron, et l'oncle d'Émile Aron.

Distinctions

Travaux

Ses travaux touchent essentiellement à la biologie de la reproduction, à l'endocrinologie et particulièrement au déterminisme sexuel, suivant les recherches de son maître et prédécesseur Pol Bouin et de Paul Ancel. Indépendamment de Leo Loeb[2] et de manière concomitante en 1929, il met en évidence la sécrétion par le lobe antérieur de l'hypophyse d'une hormone contrôlant la thyroïde: la TSH, isolée plus tard.

« En 1929, Aron entreprend chez diverses espèces de mammifères une étude histogénétique de l'hypophyse antérieure qui lui révèle une concomitance entre l'apparition, dans cet organe, des types cellulaires caractéristiques de son activité chez l'adulte et les signes d'activité fonctionnelle thyroïdienne. Bien adaptée à l'étude des modifications de l'activité sécrétrice et excrétrice de la thyroïde sous l'effet d'injections d'extraits hypophysaires, la méthode histophysiologique ne peut trancher sur la nature du facteur stimulant : est-il spécifique pour le tissu thyroïdien ou commun à tous les organes cibles sur lesquels l'hypophyse agit : ovaire, utérus, os ... L'isolement chimique de l'hormone est obligatoire pour affirmer la spécificité de la TSH, ce que ne peut entreprendre Aron. »Philippe Fragu.

Éponymie

  • rĂ©action de Aron (ou test de Fontaine-Aron-Buck)[3]

Ĺ’uvres et publications

  • Contribution Ă  l'Ă©tude histogĂ©nique du pancrĂ©as, [Thèse de mĂ©decine], Nancy, 1919.
  • « L'Ă©volution morphologique et fonctionnelle des Ă®lots endocrines du pancrĂ©as embryonnaire Â», Archives d'anatomie, d'histologie & d'embryologie, t. 1., Strasbourg, 1922.
  • L'origine du sang dans le foie embryonnaire chez les mammifères, Paris, O. Doin, Coll. "Archives de morphologie gĂ©nĂ©rale et expĂ©rimentale", 10, 1922.
  • Recherches morphologiques et expĂ©rimentales sur les caractères sexuels mâles chez les urodèles, [Thèse de sciences, UniversitĂ© de Strasbourg, FacultĂ© de Sciences], Liège, H. Vaillant-Carmanne et Paris, Masson, 1924.
  • Vie et reproduction, notions actuelles sur les problèmes gĂ©nĂ©raux de la biologie animale, Paris, Masson et cie, 1929.
  • La Culture des tissus, Paris, Masson, 1930.
  • Le Fonctionnement des glandes endocrines chez l'embryon et le passage des hormones maternelles Ă  travers le placenta, Lille, Impr. de A. Taffin-Lefort, 1930.
  • La Conception physico-chimique de la vie et ses limites actuelles , Paris, Masson, 1930.
  • Le Procès du transformisme, Paris, Masson, 1930.
  • Les SĂ©crĂ©tions internes devant l'Ă©volution et l'hĂ©rĂ©ditĂ©, Paris, Masson et Cie, 1931.
  • « L'hormone prĂ©-hypophysaire excito-sĂ©crĂ©trice de la thyroĂŻde. Contribution Ă  l'Ă©tude du fonctionnement thyroĂŻdien Â», Rev Fr Endocrinol, 8, 473-520.
  • Physiologie et philosophie de la croissance, Paris, Masson, 1932.
  • L'hormone prĂ©hypophysaire excito-sĂ©crĂ©trice des glandes endocrines gĂ©nitales (gonado-stimuline) : contribution Ă  l'Ă©tude histophysiologique de l’ovaire et du testicule, Strasbourg, Éditions de la librairie "Union", 1932-1933.
  • « PrĂ©sence dans l'urine des sujets atteints de tumeur maligne, d'un principe douĂ© d'une action sur la corticosurrĂ©nale Â», Comptes rendus de l’AcadĂ©mie des sciences, 197, 1933, p. 1702-1704.
  • Philosophie de la diffĂ©renciation cellulaire, Paris, Masson, 1934.
  • Technique pour la mise en Ă©vidence d'un principe spĂ©cifique dans l'urine des cancĂ©reux, rĂ©sultats statistiques, signification thĂ©orique et pratique de la rĂ©action du cancer, Pari, Masson, 1934.
  • « PrĂ©sence d'un principe spĂ©cifique dans l'urine des individus atteints de cancer Â», La presse mĂ©dicale, 42, 1934, p. 833-836.
  • « Essai d'une mĂ©thode histologique de diagnostic du cancer. Essai d'interprĂ©tation Â», Comptes rendus de la SociĂ©tĂ© de Biologie, 115, 1934, p. 403-406
  • Problèmes de la vie, 1958.
En collaboration
  • avec RenĂ© Fontaine et Paul Buck, « RĂ©action sĂ©rologique diagnostic du cancer: ses rĂ©sultats statistiques Â», Schweizerische medizinische Wochenschrift, 79, Basel, 1949, p. 227-230.
  • avec Claude Aron[4], ÉlĂ©ments d'endocrinologie physiologique, Masson, 1950, 563 p.
  • avec Pierre-Paul GrassĂ©, PrĂ©cis de biologie animale, Masson (Paris) : viii + 1016 p. – deuxième Ă©dition revue et corrigĂ©e en 1939, troisième Ă©dition en 1947, quatrième Ă©dition en 1948, cinquième Ă©dition en 1957, septième Ă©dition en 1962, huitième Ă©dition en 1966.
  • Sous la direction de Max Aron, Robert Courrier et Etienne Wolff, Entretiens sur la sexualitĂ©, [Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, -], [Paris], Plon , 1969.

Bibliographie

  • Jacques Benoit, A la mĂ©moire de Max Aron en souvenir d'une longue et profonde amitiĂ©, Editions Alsatia, (OCLC 30885114, lire en ligne).
  • Jacques HĂ©ran, « Max Aron », in: Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, Texte intĂ©gral, 1982.
  • Jean-Louis Fischer, « Les recherches sur l’intersexualitĂ© expĂ©rimentale chez les vertĂ©brĂ©s dans l’école française de l’entre deux-guerre Â» [Actes du colloque de Dijon, 25-], Texte intĂ©gral.
  • Georges Grignon, « L'École morphologique de Nancy: de Charles Morel Ă  Paul Ancel et Pol Bouin Â», Histoire des sciences mĂ©dicales, 2000, 34 (2), p. 157-162, Texte intĂ©gral en ligne.
  • Philippe Fragu, « Naissance de l'Ă©cole française d'endocrinologie thyroĂŻdienne après la LibĂ©ration : de l'iode thyroĂŻdien aux hormones thyroĂŻdiennes Â», MĂ©decine thĂ©rapeutique / Endocrinologie, 2002;4(2):98-10.
  • (en) Loriaux, D. L. (2016), « Leo Loeb (1869–1959) and Max Aron (1892–1974) Â», in A Biographical History of Endocrinology, John Wiley & Sons, Ltd, Chichester, UK. doi: 10.1002/9781119205791.ch49

Notes et références

  1. Max Aron dans le site de la Bibliothèque de l'Académie nationale de médecine
  2. (en) Loriaux, D. L. (2016) Leo Loeb and Max Aron (1869–1959) (1892–1974), in A Biographical History of Endocrinology, John Wiley & Sons, Ltd, Chichester, UK. doi: 10.1002/9781119205791.ch49
  3. Aron's reaction
  4. Professeur Claude Aron

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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