Massacre de Dortan
Le massacre de Dortan est un massacre commis par le 5e régiment des cosaques[1] appartenant aux légions de l'Est[Note 1] de la Wehrmacht, dans le village français de Dortan, pendant la Seconde Guerre mondiale. Trente-cinq personnes[Note 2] furent tuées au cours de ce massacre (trente-six selon une autre source[2]) ponctué par des viols et des séances de torture. Le village de Dortan fut entièrement incendié.
Massacre de Dortan | ||||
Monument du martyr Ă Dortan | ||||
Date | 12 - | |||
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Lieu | Dortan, France | |||
Victimes | Civils ou résistants français | |||
Morts | 35 ou 36 | |||
Auteurs | Reich allemand | |||
Participants | 5e régiment de cosaques de la Légion de l'Est | |||
Guerre | Seconde Guerre mondiale | |||
Coordonnées | 46° 19′ 00″ nord, 5° 40′ 00″ est | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : RhĂ´ne-Alpes
GĂ©olocalisation sur la carte : Ain
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Ce massacre qui se déroula du au s'inscrivait dans le cadre de l'opération Treffenfeld menée contre les maquis de l'Ain et du Haut-Jura, mais également de ceux des Glières et du Vercors ; le but initial de cette opération était la destruction de ces maquis.
Histoire
En juillet 1944, la Wehrmacht se fixe l'objectif de réduire et de détruire[3] les Forces françaises de l'intérieur de la région et notamment les maquis de l'Ain et du Haut-Jura.
Dès le , le village de Dortan est pillé par les Allemands et sept personnes (six hommes dont le curé du village, l'abbé Dubettier, et une femme) sont fusillées. Le lendemain, trois personnes d'Oyonnax (dont l'une avait quinze ans) qui se trouvaient à Dortan, sont abattues. Ce même , des femmes du village sont violées par les soldats allemands et les exécutions continuent : au total sur les deux journées du 12 et du 13, vingt-quatre hommes sont exécutés par les Allemands[1].
Au cours des journées des 20 et , quinze hommes sont arrêtés et torturés au château de Dortan, alors quartier général des troupes allemandes, établies dans le village depuis le . Parmi eux, le FTP Denis Dufour[4], qui meurt sous la torture le .
Le , les Allemands rassemblent la population au château de Dortan pendant que le village continue à brûler à la suite de l'incendie déclenché le . Il sera entièrement détruit exception faite du château de Dortan.
Hommages
- Également à Dortan, une stèle composée de la cloche (de l'église) endommagée qui constitue un vestige rescapée de l'incendie du village. Se trouvent également dans le village, le monument du martyr et une stèle rappelant l'assassinat de l'abbé Dubettier le . L'abbé Dubettier était le curé de Dortan depuis le [5]. Il était né le [5].
- Panneau de la rue du 21-Juillet-1944 Ă Dortan.
- Cloche vestige de l'incendie du .
- Stèle dédiée à l'abbé Dubettier (1874-1944).
Notes et références
Notes
- L'Ost-Bataillon était composé de soldats issus des territoires occupés par l'Allemagne nazie en URSS. Ils étaient d'anciens prisonniers de guerre ou des volontaires.
- D'après le monument du martyr.
- Date de la destruction du village par l'incendie.
Références
- Peter Lieb, « Wehrmacht, Waffen-SS et Sipo/SD : La répression allemande en France 1943-1944 » [PDF], sur 4fondationresistance.org (consulté le ), p. 14.
- (en) Sarah Bennett Farmer, Martyred village : commemorating the 1944 massacre at Oradour-sur-Glane, University of California Press, , 300 p. (lire en ligne), p. 52.
- « La répression Allemande », sur maquisdelain.org (consulté le ).
- « Denis Dufour », sur maquisdelain.org (consulté le ).
- Vincent-Doucet-Bon 1964, p. 75.
Voir aussi
Bibliographie
- Crime de guerre à Dortan, récit, document réalisé par les Archives départementales de l'Ain et la commission départementale d’information historique pour la paix. « Fonds ouverts. Études et documentation rassemblées depuis 2001. », sur oradour.org, p. 26.
- Liseron Vincent-Doucet-Bon, Dortan village de France, , 121 p. (ASIN B003WW2U5Q)
- Liseron Vincent-Doucet-Bon et Madeleine Vincent, C'était un village de France, Lyon, La belle cordière, , 125 p. (ASIN B001AFUMNY)
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Carte interactive évoquant l'opération « Treffenfeld » : « Qu'est-ce que la résistance ? », sur programmes.france2.fr/resistance.