Mary M. Cohen
Mary M. Cohen, également connue sous le nom de plume Coralie, est née à Philadelphie le et morte le à Atlantic City. Elle est une économiste sociale, une journaliste, auteur, et protoféministe américaine[1]. Elle est également artiste pratiquant la sculpture sur bois, ainsi qu'enseignante et pédagogue[2].
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Mary Matilda Cohen |
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Coralie |
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Jeunesse et éducation
Mary Matilda Cohen est née à Philadelphie en Pennsylvanie, le . Elle est la deuxième fille de Henry et Matilda Cohen, une famille juive de la bonne société locale[3]. Henry Cohen est né à Londres, au Royaume-Uni, en 1810. Il émigre aux États-Unis en 1844 et s'installe à Philadelphie où il se lance dans les affaires. Il y restera jusqu'à sa mort en 1879. Il s'investit dans de nombreuses sociétés philanthropiques juives et non sectaires. Son épouse Matilda Cohen est née à Liverpool, au Royaume-Uni. Elle s'investit dans de nombreuses œuvres de charité durant sa vie[4].
Mary étudie à l'école privée de Miss Ann Dickson à Philadelphie jusqu'à l'âge de quatorze ans, où elle apprend le français, l'anglais, le latin et le dessin. Elle fréquente ensuite l'école de Miss Catherine Lyman où elle poursuit ses études. Elle suit ensuite le cours de littérature du professeur Chase et étudie l'allemand pendant trois ans. A partir de l'âge de sept ans, elle étudie la musique avec sa mère, puis avec des professeurs particuliers. Elle commence à écrire des nouvelles dès l'âge de treize ans[5].
Célibat
Mary refuse toute sa vie de se marier. Les auteurs Charlotte Baum, Paula Hyman, Sonya Michel dans leur livre The Jewish Woman in America suggèrent que malgré sa bonne éducation, elle aurait été, comme de nombreuses autres jeunes femmes juives de son époque, eu des difficultés à trouver un partenaire parmi les jeunes hommes de sa communauté, souvent plus traditionalistes[6] - [7]. Son choix de célibat est perçu comme étant un choix radical à son époque, en particulier dans la communauté juive, où les femmes célibataires n'ont traditionnellement aucune place définie[7].
Carrière
Son premier essai imprimé s'intitule Religion Tends to Cheerfulness (« La religion tend à la gaieté »). Il est publié dans le Jewish Index, et Mary devient ensuite une contributrice de premier plan au sein de divers périodiques religieux, juifs et chrétiens. Elle y écrit sous le pseudonyme de Coralie.
Mary manie aussi bien la littérature en prose et la poésie, qu'elle n'est capable d'aborder des questions concernant le judaïsme. Elle rédige ainsi des articles sur le statut et le rôle important qu'a pu jouer le peuple hébraïque dans l'histoire contemporaine.
Elle fait trois voyages en Europe où elle rencontre de nombreuses personnalités de l'intelligentsia juive européenne[5].
Aux États-Unis, elle s'investit dans de nombreuses associations et fondations. Mary est ainsi la fondatrice et la première présidente du Browning Club de Philadelphie (association vouée à l'étude de l'œuvre du poète Robert Browning)[5], la secrétaire de la Jewish Publication Society of America, et surintendante de l'école hébraïque locale. Elle est également membre de nombreux clubs littéraires et artistiques de Philadelphie, tels que le Contemporary Club, la Fairmount Park Association, et membre du conseil d'administration du Pennsylvania Museum and School of Art industriel.
En 1876, lors de la formation du New Century Club, un des premiers clubs de femmes aux États-Unis favorable aux droits des femmes et au mouvement abolitionniste, Mary Matilda Cohen est l'une de ses premières membres. Elle sera ensuite responsable du cours d'écriture et élue au conseil exécutif du club.
Elle est choisie pour siéger au département d'économie sociale du comité de la ville de Philadelphie lors de l'exposition universelle de 1893[8]. Durant l'exposition universelle, au sein du Congrès des femmes hébraïques, Mary fait la lecture de deux de ses articles : « L'influence de la religion juive sur le foyer » et « Ce que le judaïsme a fait pour l'émancipation théologique des femmes » devant la First Unitarian Church de Chicago[9].
Elle est également membre de l'American Social Science Association dans le département d'économie sociale[4].
Mary est très influencée dans sa pratique de la religion par Sabato Morais, le fondateur du Jewish Theological Seminary of America.
Elle travaille également pour l'école hébraïque de sa synagogue ; d'abord, en tant qu'instructrice puis comme surintendante. Elle fournit aussi ses services à l'Union des jeunes femmes juives et à d'autres institutions caritatives, éducatives et sociales. Elle devient membre puis secrétaire correspondante du premier comité exécutif de la Jewish Publication Society of America. Elle fait partie du Comité sur la religion du Conseil national (américain) des femmes juives[1].
Elle meurt à Atlantic City, dans le New Jersey, le [4] - [10].
Œuvres
Mary Cohen a écrit de nombreux articles, parmi lesquels on peut citer :
- Orthodox and Reform Jews (« Juifs orthodoxes et réformés ») ;
- The Synagogue and the Jewess (« La Synagogue et la Juive ») un poème en l'honneur de Sir Moses Montefiore ;
- des études sur les poèmes de Robert Browning, dont Rabbi Ben Ezra, Saul et Jochanan Ha Kadosh (the Holy) ;
- de nombreux articles sur Emma Lazarus, dont « Emma Lazarus, woman, poet, patriot »[11].
Bibliographie
- (en) Morais, Henry Samuel, The Jews of Philadelphia: Their History from the Earliest Settlements to the Present Time; a Record of Events and Institutions, and of Leading Members of the Jewish Community in Every Sphere of Activity, Levytype Company, (lire en ligne), p. 316
- (en) Willard, Frances Elizabeth; Livermore, Mary Ashton Rice, A Woman of the Century: Fourteen Hundred-seventy Biographical Sketches Accompanied by Portraits of Leading American Women in All Walks of Life, Public domain ed (ISBN 9780722217139, lire en ligne)
- Marie Cantlon, Encyclopedia of Women and Religion in North America, Indiana University Press, (ISBN 0-253-34685-1, lire en ligne)
- (en) DIANNE ASHTON, American Jewish History, The Johns Hopkins University Press, (lire en ligne), « Crossing Boundaries: The Career of Mary M. Cohen », p. 153-176p
Notes et références
Notes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mary M. Cohen » (voir la liste des auteurs).
Références
- (en) « Mary Matilda Cohen », www.jewishvirtuallibrary.org (consulté le ).
- (en) Frances Elizabeth Willard et Mary Ashton Livermore, A Woman of the Century: Fourteen Hundred-seventy Biographical Sketches Accompanied by Portraits of Leading American Women in All Walks of Life, Moulton, (ISBN 978-0-7222-1713-9, lire en ligne).
- (en) Henry S Morais, The Jews of Philadelphia : their history from the earliest settlements to the present time. A record of events and institutions, and of leading members of the Jewish community in every sphere of activity, University of Virginia, , 576 p. (lire en ligne)
- « Mary Matilda Cohen », sur www.jewishvirtuallibrary.org (consulté le )
- (en) Frances Elizabeth Willard et Mary Ashton Livermore, A Woman of the Century: Fourteen Hundred-seventy Biographical Sketches Accompanied by Portraits of Leading American Women in All Walks of Life, Moulton, (ISBN 978-0-7222-1713-9, lire en ligne)
- Baum, Charlotte Verfasser, The Jewish Woman in America, DIAL PR, (ISBN 0-8037-9707-9 et 978-0-8037-9707-9, OCLC 1069983960, lire en ligne)
- Dianne Ashton, « Crossing Boundaries: The Career of Mary M. Cohen », American Jewish History, vol. 83, no 2, , p. 153–176 (ISSN 0164-0178, lire en ligne, consulté le )
- Willard et Livermore 1893, p. 189.
- Henry S. University of Virginia, The Jews of Philadelphia : their history from the earliest settlements to the present time. A record of events and institutions, and of leading members of the Jewish community in every sphere of activity, Philadelphia : Levytype Co., (lire en ligne)
- « A LIST OF EVENTS IN 5672 AND NECROLOGY: July 1, 1911, to June 30, 1912 », The American Jewish Year Book, vol. 14, , p. 116–195 (JSTOR 23600788)
- (en) Mary M Cohen, Emma Lazarus, woman, poet, patriot, Poet-Lore Co., (OCLC 27295409, lire en ligne)