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Martine (pièce de théâtre)

Martine est une pièce de théâtre de Jean-Jacques Bernard créée au théâtre des Mathurins le par les Compagnons de la Chimère, mis en scène par Gaston Baty.

Martine
Auteur Jean-Jacques Bernard
Date de création en français
Lieu de création en français théâtre des Mathurins
Metteur en scène Gaston Baty

Le thème

Dans cette pièce en 5 tableaux Martine, jeune paysanne mélancolique aime un homme appartenant à une classe sociale supérieure et marié à une autre femme. Elle souffre en silence. La pièce illustre l'esthétique de Jean-Jacques Bernard le théâtre de l'inexprimé où soupirs, silences, et sanglots se substituent aux mots : « le théâtre n'a pas de pire ennemi que la littérature. Elle exprime et dilue ce qu'il ne devrait que suggéré[1] ».

La création

Elle a lieu au théâtre des Mathurins le . Les Compagnons de la Chimère sont une association fondée par Gaston Baty, alors au début de sa carrière.

Distribution

Accueil critique

Les critiques sont généralement très positives. "Avec une apparente facilité les personnages révèlent leur plus sourde psychologie et ce qu'il y a de trouble chez les âtres les plus sains" (Jane Catule-Mendès dans La Presse) ; "cette œuvre, si sobre et d'un pathétique si humain, achèvera de classer M. J.J. Bernard parmi les premiers de nos jeunes auteurs..."[2].

Comédie-Française

La première présentation de Martine à la Comédie-Française l'est dans une mise en scène d'Émile Fabre, le . Madeleine Renaud est Martine, elle explique sa conception du rôle dans un article de Comœdia[3].

La pièce est reprise régulièrement par la Comédie-Française, en 1936, 1940, 1945, 1947.

Le , toujours dans la mise en scène d'Émile Fabre Martine est présentée au même programme que L'Anglais tel qu'on le parle, pièce de Tristan Bernard, le père le Jean-Jacques Bernard. Dans l'Aurore Gustave Joly écrit[4] « émouvante et curieuse confrontation. Même style d’un pointillisme aigu, mêmes touches exactes et sûres, même humanité, souriante et à fleur de peau chez l’un, d’une gravité attendrie et pudique chez l’autre. Une lucidité identique, simplificatrice et cursive chez le père, analytique mais allusive chez le fils. » La distribution comprend alors

Télévision, 1957

La pièce est portée à la télévision par Jean Vernier[5]. La durée est de 70 minutes. La diffusion a lieu le . Le producteur est la Radiodiffusion Télévision Française.

L'équipe technique comprend Jacques Manier, directeur de la photo, Jacques Chabannes, adaptateur, Gérard Dubois pour les décors, et Hubert d'Auriol pour l'illustration sonore.

Distribution :

Notes et références

  1. Propos de Jean-Jacques Bernard repris dans le numéro du 22 juillet 1922 de la revue la Petite illustration-théâtre qui contient le texte intégral de la pièce.
  2. Ces critiques sont reprises avec une dizaine d'autres dans le fascicule de La Petite Illustration.
  3. Madeine Renaud, « Jean-Jacques Bernard donne la parole à Madeleine Renaud », Comœdia, (lire en ligne sur Gallica)
  4. G. Joly, « Spectacle coupé chez Molière », L'Aurore,
  5. « Martine », sur madelen.ina.fr (consulté le )
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