Marthe Cosnard
Marthe Cosnard, baptisée à Sées (Orne) le et morte après 1659[1], est une dramaturge française, auteure d’une tragédie chrétienne intitulée les Chastes Martyrs.
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Biographie
Elle fit partie du Cercle des femmes savantes de Jean de la Force qui la surnomma Candace. Son choix de rester vierge lui valut, Ă©galement, de son vivant le titre de Vierge de SĂ©es.
Issue d’une famille dont les membres exercèrent à partir du XVe siècle diverses professions libérales — avocats, orfèvres, apothicaires, médecins —, elle fut élevée dans un milieu où le théâtre était particulièrement en honneur[1]. En 1650, à l’âge de 36 ans, elle fit paraître sa tragédie sous le patronage de Pierre Corneille, qu’elle fréquenta vraisemblablement[1]. Le dramaturge lui rendit un vibrant hommage se terminant par ces vers :
- Ne te lasse donc point d’enfanter des merveilles,
- De prĂŞter ton exemple Ă conduire nos veilles,
- Et d’aplanir à ceux qui l’auront imité,
- Les illustres chemins à l’immortalité[2].
Les Chastes Martyrs
Sa pièce est dédiée à Anne d’Autriche, épouse de Louis XIII. Le sujet en est emprunté à un roman chrétien de Jean-Pierre Camus, l’Agatonphile, qui inspire également la première pièce de Françoise Pascal en 1655[3]. Selon Léon de La Sicotière, l’influence de Polyeucte, paru en 1641, y est incontestable[1]. La pièce, sans doute pas représentée, a été plusieurs fois réimprimée ou contrefaite, indiquant ainsi « un véritable succès de lecture et de librairie »[1].
Autres textes
D’autres pièces de théâtre ont également été attribuées à Marthe Cosnard, mais sans preuves concluantes : Les Filles généreuses (non daté, voir Madame de Saint-Baslemont[4]), le Martyre de Saint Eustache (1643)[5] et le Martyre de Sainte Catherine (1649)[6].
Par contre, il serait avéré qu'elle soit auteure du recueil de pièces courtes La grande Bible renouvelée attribuée à tort à Françoise Pascal[7] - [8].
Notes et références
- Fille de Thomas Cosnard et de Catherine du Frische. La Tragédie des Chastes Martyrs par mademoiselle Cosnard, précédée d’une introduction par L. de La Sicotière, Rouen : Imprimerie de Espérance Cagniard, 1888. Texte en ligne. Le peu que l’on sait de Marthe Cosnard provient en majeure partie de cette notice de Léon de La Sicotière.
- Orthographe modernisée. Léon de La Sicotière indique que ces vers n’ont subsisté que dans un très petit nombre d’exemplaires de la première édition de la pièce.
- Katharina M. Wilson, An Encyclopedia of Continental Women Writers, New York: Garland Publishing Company, vol. II, 1991, p. 273-274.
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b90075822/f3.image
- http://www.theatre-classique.fr/pages/programmes/edition.php?t=../documents/BARO_SAINTEUSTACHE.xml
- http://www.theatre-classique.fr/pages/programmes/edition.php?t=../documents/PUGETDELASERRE_MARTYRESAINTECATHERINE.xml
- Hannah Fournier, Marthe Cosnard : Les Chastes Martyrs. Brève présentation suivie de l’édition de 1651.
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61242710/f2.item.texteImage
Bibliographie
- Léon de La Sicotière, « Une muse normande inconnue : Mlle Cosnard, de Sées », Bulletin de la Société historique et archéologique de l’Orne, Alençon, vol. 3,‎ , p. 5-37 (lire en ligne). — Tiré à part : Alençon, E. Renaut-De Broise, 1884.
Liens externes
- Les Chastes Martyrs sur gallica.nf.fr
- Ressource relative au spectacle :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :