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Marthe Bonnard

Marthe Bonnard, née Maria Boursin le à Saint-Amand-Montrond et morte le au Cannet, est une artiste peintre française.

Marthe Bonnard
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  72 ans)
Le Cannet
Nom de naissance
Maria Boursin
Pseudonymes
Marthe Solange, Marthe de MĂ©ligny
Nationalité
Activités
Conjoint
Pierre Bonnard (de Ă  )

Elle a par ailleurs été l'épouse et le modèle du peintre Pierre Bonnard (1867-1947).

Biographie

Maria Boursin naît le de parents berrichons d'origines modestes. Son père est charpentier, sa mère couturière[1]. Elle quitte sa région pour Paris en 1891, change de nom et est engagée dans un atelier de fabrication de fleurs artificielles. Elle se met à fréquenter des artistes et rencontre Pierre Bonnard en 1893, à qui elle se présente sous le nom de Marthe de Méligny[1] – pseudonyme qui rappelle les noms des courtisanes fin de siècle telles Blanche d'Antigny ou Jeanne de Tourbey[2]. Elle dit descendre d'une vieille lignée italienne, orpheline et seule au monde. Elle ne révélera sa véritable identité au peintre que lors de leur mariage en 1925[1] - [3].

Devenue son modèle de prédilection (elle est notamment représentée dans Nu dans le bain), elle apprend la peinture avec Louise Hervieu et expose son œuvre sous le nom de Marthe Solange entre 1921 et 1929, particulièrement à la galerie Eugène Druet en 1924[4].

Le couple vit isolé, supposément en raison du caractère difficile de Marthe, maintes fois représentée de dos, refermée sur elle-même. En 1939, à la déclaration de la guerre, les Bonnard se réfugient au Cannet, à la villa Le Bosquet[1].

Marthe Boursin meurt en 1942, au Cannet, et Pierre Bonnard cinq ans plus tard. Ă€ la mort du peintre, la succession, comprenant près de 700 toiles et plusieurs milliers de dessins et d'aquarelles, revient aux hĂ©ritiers en ligne directe de Pierre Bonnard, le couple s'Ă©tant mariĂ© sous le rĂ©gime de la communautĂ© de biens. Le notaire commandite toutefois auprès d'un gĂ©nĂ©alogiste une recherche sur Maria Boursin et dĂ©couvre l'existence d'une sĹ“ur et de nièces. Après des annĂ©es de procĂ©dure, un accord Ă  l'amiable est trouvĂ©, partageant les Ĺ“uvres de l'artiste[1] - [5].

Notes et références

  1. Frédérique Roussel, « La manne d’œuvres des sœurs Bowers », Libération,‎ (lire en ligne).
  2. Thierry Savatier, « Marthe Bonnard et ses mystères », sur blogs du Monde, .
  3. « Une Saint-Amandoise fut pendant 50 ans la muse du peintre Pierre Bonnard », Le Berry rĂ©publicain,‎ (lire en ligne).
  4. Françoise Cloarec, L'Indolente : Le Mystère Marthe Bonnard, Paris, Stock, coll. « La Bleue », .
  5. Yves Stavridès, « Daniel Wildenstein raconte : 5. Le testament Bonnard », L'Express,‎ (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • Guy Goffette, Elle, par bonheur et toujours nue, Paris, Gallimard, , 160 p. (ISBN 9782070752720).
  • Françoise Cloarec, L'Indolente : Le Mystère Marthe Bonnard, Paris, Stock, coll. « La Bleue », , 352 p. (ISBN 2234080983).
  • JosĂ©e Drevon, Marthe, d’après Pierre Bonnard et Marthe de Meligny, pièce de théâtre, festival de Caves (Besançon), 2017.

Liens externes

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