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Marinas de Mangalia

Les marinas de Mangalia sont les six stations balnĂ©aires de Neptun, Jupiter, Olimp, Saturn, Aurora et Venus, formant autant de quartiers de Mangalia, ville de Roumanie, dans la rĂ©gion historique de DobrogĂ©e, sur la Mer Noire. Elles comportent de petits dĂ©barcadĂšres justifiant la dĂ©nomination de « marinas Â», mais en fait les liaisons par vedettes maritimes reliant Constanza Ă  Mangalia-centre ont cessĂ© depuis des dĂ©cennies. La liaison se fait dĂ©sormais par la route.

La marina de „Neptun”, à Mangalia.

Histoire

Elles ont Ă©tĂ© construites sous la dictature communiste, entre 1960 et 1968, par l'architecte Cezar Lăzărescu, Ă  la place de la forĂȘt et des limans de Comorova.

Elles sont devenues assez connues en Occident en raison de l'offre de vacances bon marchĂ© qu'elles reprĂ©sentaient dans les dĂ©cennies 1970 Ă  1990, non seulement pour les comitĂ©s d'entreprise des grandes sociĂ©tĂ©s occidentales (notamment publiques), mais aussi pour le tourisme de masse et le tourisme balnĂ©aire (cures de la gĂ©riatre Ana Aslan, promotrice du „GĂ©rovital”). La plus rĂ©putĂ©e, parce qu'elle avait de l'eau courante en permanence y compris chaude, et parce que ses restaurants pouvaient servir la plupart des plats figurant sur leurs cartes et menus, Ă©tait Olimp, qui accueillait les hĂŽtes venus des pays de l'Ouest. Mais ces stations accueillaient aussi, sur „billet de vacances Ă  la mer”, les „camarades les plus mĂ©ritants” (selon la terminologie de l'Ă©poque) des nomenklaturas roumaine, est-allemande, polonaise, tchĂ©coslovaque ou hongroise. Pour certaines familles allemandes sĂ©parĂ©es par le mur de Berlin ou le rideau de fer, ces marinas pouvaient ĂȘtre un lieu de retrouvailles. La Securitate y Ă©tait d'ailleurs trĂšs prĂ©sente, d'autant que des dirigeants comme Nicolae Ceaușescu et Georges Marchais y passĂšrent ensemble des vacances en famille. S'il restait de la place, et dans les stations les plus modestes (comme Aurora), les citoyens ordinaires roumains pouvaient aussi y accĂ©der, surtout en mai Ă  mi-juin ou mi-septembre Ă  octobre (en dehors de la haute-saison), et cet accĂšs Ă©tait considĂ©rĂ© comme un privilĂšge[1].

AprÚs la Libération de 1989, les stations, faute de financements et d'entretien, se sont dégradées, puis, à partir de 1997, ont été privatisées et les acheteurs en ont progressivement rénové les installations, sans que la rénovation soit totale.

Références

  1. Collectif : Țările Europei de Est Ăźntre speranțele reformei și realitatea stagnării, anii 1961-1972 (Les pays d'Europe de l'Est entre les espĂ©rances de la rĂ©forme et la rĂ©alitĂ© de la stagnation) - ed. Academia Civică, Bucarest 2001, 872 pp.

Liens externes


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