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Marilou Duringer

Marilou Duringer, nĂ©e le , après son mariage Marilou Duringer-Eckert, est une footballeuse française et toujours active dans son club et Ă  la FĂ©dĂ©ration française de football. Le journaliste et Ă©crivain Pascal GrĂ©goire-Boutreau la qualifie de « personnalitĂ© incontestĂ©e et championne du football fĂ©minin français Â»[1].

Marilou Duringer
Image illustrative de l’article Marilou Duringer
Biographie
Nationalité Française
Naissance
Parcours senior1
SaisonsClubsM (B.)
FC Vendenheim-Alsace
1 Matchs de championnat uniquement.
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Carrière

Lorsqu'au milieu des annĂ©es 1960, le football fĂ©minin en France a connu une renaissance, Ă  partir du Nord, de la Champagne et de l'Alsace. Marilou Duringer appartenait aux pionniers de celui-ci, tolĂ©rĂ© par la fĂ©dĂ©ration française de football (FFF) mais pas encore reconnu, encore moins soutenu par le monde du football[2]. Enfant, elle regardait les matchs des hommes avec son père et ses frères le dimanche[3] - [1]. Dès 16 ans, elle a jouĂ© rĂ©gulièrement dans une Ă©quipe fĂ©minine, qui avait Ă©tĂ© officiellement enregistrĂ©e au FC Schwindratzheim, et est devenue l'une des premières femmes françaises avec une licence de joueur officielle. Seulement cinq ans plus tard, en , la FFF a officiellement dĂ©cidĂ© de reconnaitre le football fĂ©minin. Jusque-lĂ  Marilou Duringer, avec son club de Schwindratzheim, Ă©tait dĂ©jĂ  plusieurs fois championne de la Ligue rĂ©gionale d'Alsace[4]. Une compĂ©tition de championnat national n'a Ă©tĂ© introduite que durant la saison 1974-1975. Le championnat de France de football fĂ©minin n'a Ă©tĂ© crĂ©Ă© qu'en 1992.

En 1973, les femmes du FC Schwindratzheim ont rejoint le FC Vendenheim. Marilou Duringer malgrĂ© une triple fracture de la cheville subie Ă  35 ans, y a jouĂ© jusqu'Ă  ses 40 ans. Elle est toujours active. Dans la première moitiĂ© des annĂ©es 1970, l'entraĂ®neur national Pierre Geoffroy l'a invitĂ©e Ă  un stage de l'Ă©quipe nationale Ă  Reims. Sa demande de congĂ© a Ă©tĂ© refusĂ©e par son employeur, une compagnie d'assurance, avec l'affirmation « c'est votre travail et pas un jeu » [5]. Dans le mĂŞme temps, elle a poursuivi au FC Vendenheim dans son nouveau rĂ´le de responsable de club bĂ©nĂ©vole. Elle y est toujours active.

Créatrice de la première section sportive féminine au FC Vendenheim-Schwindratzheim dès 1974, ancienne cheffe de délégation de l’Équipe de France féminine, première femme à siéger au Conseil fédéral de la FFF (de à , puis de à ), présidente du FC Vendenheim depuis 2013, Marilou Duringer incarne parfaitement le développement du football féminin en France.

Elle n'a pas tardé à être nommée chef de délégation de l'équipe nationale féminine. Dès lors, elle accompagne notamment les footballeuses dans des tournois internationaux amicaux et, après la qualification de la France au championnat d'Europe féminin 1997 et pour la première fois en 2003 pour une phase finale de la Coupe du monde 2003, également aux tournois continentaux et mondiaux. Elle a aussi tenu cette fonction dans la coupe du monde 2011 en Allemagne[6]. Elle travaille aux côtés de quatre sélectionneurs, Francis Coché, Aimé Mignot, Élisabeth Loisel et Bruno Bini. En tant que conseillère fédérale de la FFF, elle a supervisé le travail de six présidents. À la suite de la restructuration des organes directeurs en 2011, elle a également été élue à la Haute Autorité du football en .

Son action principale et sa préoccupation centrale, pendant quatre décennies, est la reconnaissance et l'égalité de traitement du football féminin. Les femmes sont représentées de manière disproportionnée dans les instances décisives de la fédération, mesurée par leur part dans le nombre total de membres de la FFF (environ 3% en 2011), mais toujours nettement minoritaire au sein du comité exécutif.

Marilou Duringer avait dĂ©clarĂ© en 2003 que jusque dans les annĂ©es 1990 au sein de l'association, un « dĂ©sintĂ©rĂŞt absolu pour les problèmes du football fĂ©minin avait prĂ©valu. Et mĂŞme aujourd'hui, nous devons constamment convaincre. On ne retrouve pas la mĂŞme attention que les hommes. [...] Le combat continue Â»[7].

En , la FFF a honoré la « pionnière du football féminin français » pour son engagement d'un quart de siècle en tant que chef de délégation.

La FFF et la Direction technique nationale ont lancé une nouvelle épreuve, le Challenge Marilou Duringer, réservé aux sections sportives scolaires féminines des collèges.

Biographie

  • Collectif (Ă©d.: Ligue d'Alsace de Football Association), 100 ans de football en Alsace., vol. 5, Strasbourg, Édito, (ISBN 2-911219-13-9), p. 156-158
  • Pascal GrĂ©goire-Boutreau (prĂ©f. Claude Simonet et AimĂ© Jacquet), Au bonheur des filles, Saint-Étienne, Cahiers intempestifs, , 303 p. (ISBN 2-911698-25-8)
  • Laurence Prudhomme-Poncet, Histoire du football fĂ©minin au XXe siècle, Paris, L'Harmattan, , 295 p. (ISBN 2-7475-4730-2, lire en ligne)

Notes et références

  1. Grégoire-Boutreau 2003, p. 220.
  2. Prudhomme-Poncet 2003, p. 217f.
  3. Prudhomme-Poncet 2003, p. 204f.
  4. Prudhomme-Poncet 2003, p. 195.
  5. Grégoire-Boutreau 2003, p. 222.
  6. Actuellement (février 2020), cette source dans fff.fr n'existe plus.
  7. Grégoire-Boutreau 2003, p. 224.
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