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Marija Jurić Zagorka

Marija Jurić Zagorka (née à Negovec dans le royaume de Croatie-Slavonie le et morte à Zagreb le ) est une écrivaine, journaliste croate, et militante pour les droits des femmes. Elle est l’une des premières femmes journalistes professionnelles en Europe du Sud-Est.

Marija Jurić Zagorka
Biographie
Naissance

Negovec (en)
Décès
(Ă  84 ans)
Zagreb
SĂ©pulture
Pseudonyme
Zagorka
Nationalité
Activités

Biographie

Elle passe son enfance Ă  Ĺ anjugovo, près de Sveti KriĹľ ZaÄŤretje oĂą son père, petit propriĂ©taire terrien est l’intendant du baron GĂ©za Rauch, fils de Levin Rauch. Elle fait ses Ă©tudes Ă©lĂ©mentaires Ă  VaraĹľdin, puis Ă  l’école des SĹ“urs de la CharitĂ© Ă  Zagreb. La famille rencontre des difficultĂ©s financières et elle doit interrompre ses Ă©tudes[1]. En 1891 elle publie un article dans Zagorske proljeće (Printemps de Zagorje) sous le pseudonyme masculin M. Jurica Zagorki. Elle est aussi membre d’une troupe de théâtre amateur et rĂŞve de devenir actrice. Ses parents alertĂ©s l’obligent Ă  se marier. Elle Ă©pouse en 1892 le Hongrois András Mátrai, employĂ© des chemins de fer et 18 ans de son aĂ®nĂ©. Le couple s’installe Ă  Szombathely, dans le Royaume de Hongrie. Elle dĂ©sapprouve le chauvinisme de son mari, mais apprend quand mĂŞme la langue hongroise et suit un cours de tĂ©lĂ©graphie[1] - [2].

Au bout de trois ans elle quitte son mari, et retourne à Sremska Mitrovica, et puis à Zagreb. Le divorce met fin au mariage arrangé. L’hebdomadaire Hrvatski branik et le quotidien Posavska hrvatska publient ses articles sans signature. En 1896 elle est correctrice au journal Obzor, mais elle travaille dans une salle annexe. Grâce à l’intervention de Josip Juraj Strossmayer, propriétaire de l’Obzor elle peut accéder au statut de journaliste. Le rédacteur en chef s’y oppose, car selon lui une femme aux bureaux de la rédaction est un scandale culturel et moral[1] - [2].

Elles écrit des articles concernant la vie politique du Royaume de Hongrie. En 1903 elle couvre la session du parlement commun croato-hongrois à Budapest et qui déclenche en avril un mouvement populaire croate contre la magyarisation du gouvernement de droite de Károly Khuen-Héderváry. Le rédacteur en chef et son adjoint sont suspendus de leurs fonctions et c’est elle qui édite toute seule le journal pendant cinq mois. Elle est aussi membre du Comité central national (Glavni narodni odbor)[1] - [3].

Des femmes typographes, membres du Cercle des femmes travailleuses (Kolo radnih Ĺľena) fondĂ©e par Zagorka en 1897, sont arrĂŞtĂ©es en 1903. Elle organise la première manifestation fĂ©minine Ă  Zagreb mobilisant environ 1 800 femmes. Pour cet acte elle est condamnĂ©e Ă  12 jours de prison[3] - [1]. En 1909 elle couvre le procès Friedjung Ă  Vienne. En 1910 Strossmayer l’encourage Ă  Ă©crire des romans-feuilletons qui augmentent considĂ©rablement le tirage du journal. Elle milite infatigablement pour le droit de vote des femmes, pour l’égalitĂ© femme-homme dans l’enseignement et au travail. Elle participe en 1917 au Congrès des femmes slaves Ă  Prague. Elle Ă©dite deux magazines fĂ©minins, le Ĺ˝enski list (1925-1938)[4] et le Hrvatica (1938-1940)[5].

Ĺ’uvres

La statue en bronze de Marija Jurić Zagorka à Zagreb
  • Evica GupÄŤeva
  • GriÄŤka vještica
  • Gordana
  • Jadranka
  • Kći Lotrščaka
  • Kraljica Hrvata
  • Kneginja iz Petrinjske ulice
  • Mala revolucionarka
  • Nevina u ludnici
  • Plameni inkvizitori
  • Roblje
  • Vitez slavonske ravni

Références

  1. Bruno Kragić, « Jurić Marija (Zagorka) », sur Hrvatski Biografski Leksikon, (consulté le )
  2. Slavica Jakobivic Fribeć, « Jurić Marija (1873-1957) », sur books.google.hr (consulté le )
  3. Francisca de Haan, Krassimira Daskalova et Anna Loutfi, A Biographical Dictionary of Women’s Movements and Feminisms - Central, Eastern and South Eastern Europe, 19th and 20th Centuries, Budapest, Central European University Press, (ISBN 978-963-7326-39-4)
  4. « Ženki list », sur Stare hrvatske novine (consulté le )
  5. « Hrvatica », sur Stare hrvatske novine (consulté le )

Liens externes

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