Marie-Immaculée de Bourbon-Siciles
Marie-Immaculée de Bourbon, princesse des Deux-Siciles, née à Naples le et morte à Vienne le , est une princesse de Bourbon-Siciles devenue par mariage, en 1861, archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane.
de Bourbon-Siciles
Titulature |
Princesse de Bourbon-Siciles Princesse de Toscane |
---|---|
Dynastie | Maison de Bourbon-Siciles |
Nom de naissance | Maria Immacolata Clementina Emmanuele Giuseppe di Borbone-Due Sicilie |
Naissance |
Palais royal de Naples Naples Royaume des Deux-Siciles |
Décès |
Vienne Autriche-Hongrie |
SĂ©pulture |
Crypte des Capucins Vienne |
Père | Ferdinand II des Deux-Siciles |
Mère | Marie-Thérèse de Habsbourg-Lorraine-Teschen |
Conjoint | Charles Salvator de Habsbourg-Toscane |
Enfants |
Archiduchesse Marie-Thérèse Archiduc Léopold-Salvator Archiduc François-Salvator Archiduchesse Caroline Marie Archiduc Albert Salvator Archiduchesse Marie-Antoinette Archiduchesse Marie-Immaculée Archiduc Rainier Salvator Archiduchesse Henriette Archiduc Ferdinand-Salvator |
Religion | Catholicisme romain |
Biographie
Famille
Troisième fille et quatrième des douze enfants du roi Ferdinand II des Deux-Siciles (1810-1859) et de sa seconde épouse Marie-Thérèse de Habsbourg-Lorraine-Teschen (1816-1867), la princesse Marie-Immaculée naît au palais royal de Naples, le [1], quatre ans avant la révolution qui ébranle le trône napolitain. Le roi ordonne une répression sévère allant jusqu'à faire bombarder la ville de Messine ce qui lui vaut le surnom de « re Bomba ». Il devient l'incarnation du souverain réactionnaire, alors qu'en 1839 le roi Guillaume Ier des Pays-Bas avait fait bombarder Anvers et qu'en 1848 le roi de Sardaigne, Victor-Emmanuel II, avait fait bombarder Gènes.
Le , le roi Ferdinand II meurt et son fils aîné, François II, jeune homme de 23 ans sans expérience politique, ceint la couronne[2]. L'Expédition des Mille de Garibaldi soutenue par le roi de Sardaigne qui veut unifier l'Italie à son profit, vainc les troupes napolitaines et la famille royale se réfugie dans la citadelle de Gaëte, où elle soutient un siège de plusieurs mois tandis que le Royaume des Deux-Siciles, après un référendum controversé, rejoint le nouveau Royaume d'Italie. Le siège de Gaète, initié par les partisans le , se conclut le 13 février 1861, et les derniers Bourbons de Naples partent en exil. Vaincue, la famille royale, dont Marie-Immaculée, se réfugie dans les États pontificaux à l'invitation du pape Pie IX en [3].
Mariage et postérité
Marie-Immaculée de Bourbon-Siciles épouse à Rome, le , son cousin germain Charles Salvator de Habsbourg-Toscane (né à Florence le et mort à Vienne le ), fils du grand-duc Léopold II de Toscane et de la princesse Marie-Antoinette de Bourbon-Siciles. Le marié est le frère cadet du grand-duc Ferdinand IV de Toscane, autre souverain italien dépossédé de ses états, en 1860, au profit du nouveau royaume d'Italie, victime de l'ambition du roi de Sardaigne[4].
Dix enfants sont nés de cette union[5] - [1] :
- Marie-Thérèse de Habsbourg-Toscane (1862-1933), elle épouse en 1886 l’archiduc Charles-Étienne de Teschen ;
- LĂ©opold Salvator de Habsbourg-Toscane (1863-1931), Ă©pouse en 1889 la princesse Blanche de Bourbon, dont dix enfants ;
- François-Salvator de Habsbourg-Toscane (1866-1939), en 1890 il épouse Marie-Valérie d'Autriche, dont dix enfants, en 1934 il épouse Mélanie von Risenfels ;
- Caroline Marie de Habsbourg-Toscane (1869-1945), elle Ă©pouse en 1894 Auguste LĂ©opold de Saxe-Cobourg (1867-1922) ;
- Albert Salvator de Habsbourg-Toscane (1871-1896), célibataire ;
- Marie-Antoinette de Habsbourg-Toscane (1874-1891) ;
- Marie-Immaculée de Habsbourg-Toscane (1878-1968), en 1900 elle épouse Robert de Wurtemberg ;
- Rainier Salvator de Habsbourg-Toscane (Vienne - Arco ) ;
- Henriette de Habsbourg-Toscane (Vienne - Traunkirchen, Haute-Autriche ) ;
- Ferdinand Salvator de Habsbourg-Toscane (Baden près Vienne - Traunkirchen, Haute-Autriche ).
Mort
Le , veuve depuis sept ans, Marie-Immaculée de Bourbon-Siciles meurt, à Vienne, à l'âge de 54 ans. Elle est inhumée dans la « Crypte Ferdinand » Ferdinandsgruft, crypte des Capucins à Vienne[6].
Honneurs
Marie-Immaculée de Bourbon-Siciles est[6] :
- Dame noble de l'ordre de la Croix étoilée, Autriche-Hongrie ;
- Dame d'honneur de l'ordre de Thérèse (Royaume de Bavière) ;
- Dame de l'ordre de Sainte-Élisabeth (Royaume de Bavière) ;
- Dame grand-croix de justice de l'ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges (maison de Bourbon-Siciles).
Hommage
Un rosier thé lui est dédié en 1887 sous le nom d' 'Archiduchesse Maria Immaculata'[7].
Références
- Énache 1999, p. 135-155.
- Énache 1999, p. 156.
- « L'assedio di Gaeta » (consulté le )
- Énache 1999, p. 130.
- Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 229 et 230
- Énache 1999, p. 135.
- (de) Rosen-Zeitung, 1887, page 23.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Constantin von Wurzbach, « Habsburg, Karl (Prinz von Toscana) », Biographisches Lexikon des Kaiserthums Oesterreich. Band 6, Verlag L. C. Zamarski, Wien 1860, S. 386.
- (de) Karl Sommeregger, « Karl Salvator », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 51, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 56 f
- Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, Éditions Le Petit Gotha, coll. « Petit Gotha », (1re éd. 1993), 989 p. (ISBN 2-9507974-3-1).
- Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). .
- Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : L'Empire d'Autriche, vol. III, t. 11, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 265 p..