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Mariatu Kamara

Mariatu Kamara (nĂ©e le Ă  Yonkro, Sierra Leone) est une reprĂ©sentante de l'UNICEF, auteure et survivante de la guerre civile en Sierra Leone.

Mariatu Kamara
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Premières années

Mariautu Kamara est née et a grandi dans le petit village de Magborou en Sierra Leone[1]. Sa mère, Aminatu, était la seconde femme de son père, le premier étant Sampa; elle a donc été élevée au sein d'une famille polygame.[2] Très jeune, elle a été envoyée vivre avec la sœur de son père, Marie ainsi que son mari, Alie.[2]

Les expériences vécues pendant la guerre

Ă€ l'âge de 12 ans, au cours de la guerre civile en Sierra Leone, Kamara est violĂ©e par un ami de la famille, nommĂ© Salieu, ami de sa tante Maris. Kamara Ă©tait amenĂ©e Ă  Ă©pouser lorsqu'elle aurait atteint l'âge de 16 ans. Peu de temps après le viol, le village est envahi par les rebelles du Revolutionary United Front et lors de l'attaque, les deux mains de Kamara sont coupĂ©es. Durant les attaques, elle est tĂ©moin du meurtre de plusieurs membres de sa propre famille et amis, ainsi que son violeur Salieu, mais rĂ©ussi elle-mĂŞme Ă  s'Ă©chapper[1]. Elle rĂ©ussit Ă  rejoindre le Connaught Hospital de Freetown (aidĂ©e par plusieurs inconnus), [3] oĂą une opĂ©ration chirurgicale est pratiquĂ©e sur ses bras afin de prĂ©venir une infection. C'est Ă  cette occasion qu'elle dĂ©couvre ĂŞtre enceinte des suites du viol[1]. Elle donne naissance Ă  un fils qu'elle nomme Abdul[4]. Après la naissance, l'enfant soufre de malnutrition et dĂ©cède environ dix mois après sa naissance[4].

Après la guerre

Après sa sortie de l'hôpital, Mariatu vit plusieurs années de la mendicité et réside dans le camp surpeuplé des Amputés de Aberdeen. Elle devient membre d'un groupe de théâtre au sein du camp, et avec plusieurs autres amputés de son âge, attire l'attention sur la situation de son pays, à travers des spectacles de danse. Elle a ensuite la chance d'obtenir des prothèses et part pour Londres. Grâce à un parrainage reçu de l'UNICEF, elle s'installe ensuite au Canada, où elle s'implique dans des tournées artistiques (Free the Children) avec l'UNICEF, tournées destinées à promouvoir l'égalité des droits et de l'accès à l'éducation[1].[5]

En 2008, elle Ă©crit un livre relatant son expĂ©rience personnelle pendant la guerre, en collaboration avec l'auteure canadienne Susan McClelland : the bite of the Mango[6].

Références

  1. Mariatu Kamara sur L'Encyclopédie canadienne
  2. Kamara et McClelland 2008, p. 17.
  3. Kamara et McClelland 2008, p. 57.
  4. (en) Mariatu Kamara, « 'Which hand do you want to lose first?': The inspiring story of Mariatu Kamara, who survived Sierra Leone's war », Daily Mail,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Kamara et McClelland 2008, p. 216.
  6. (en) Barbara Turnbull,, « Child war victim shows courage to go on », sur Worldpress.org, (consulté le )

Œuvres citées

Liens externes

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