Mariano Gomez
Mariano Gomez de los Ăngeles, (parfois orthographiĂ© Mariano GĂłmes de los Ăngeles) (NĂ© le Ă Santa Cruz, Manille - mort le Ă Bagumbayan) est un prĂȘtre catholique philippin du XIXe siĂšcle exĂ©cutĂ© pour sĂ©dition par les autoritĂ©s coloniales espagnoles aux Philippines. Avec deux autres prĂȘtres, JosĂ© Apolonio Burgos et Jacinthe Zamora exĂ©cutĂ©s comme lui il est connu sous le nom de Gomburza.
Naissance | |
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DécÚs | Bagumbayan, Manille (Capitainerie générale des Philippines, Empire espagnol |
SĂ©pulture | |
Nom de naissance |
Mariano GĂłmez de los Ăngeles |
Nom officiel |
Mariano Gomes de los Ăngeles |
Formation |
Université de Santo Tomas Colegio de San Juan de Letran (en) |
Activités |
Religion |
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Biographie
NĂ© dans une famille mĂ©tisse - il est d'ascendance austronĂ©sienne, chinoise et espagnole - il se destine trĂšs jeune Ă la prĂȘtrise. AprĂšs des Ă©tudes secondaires au CollĂšge de San Juan de LetrĂĄn, il Ă©tudie la thĂ©ologie Ă l'UniversitĂ© de Santo TomĂĄs. Il entre au sĂ©minaire diocĂ©sain de Manille et est ordonnĂ© prĂȘtre en 1824.
Comme prĂȘtre il est nommĂ© Ă Bacoor, dans la province de Cavite. C'est d'ailleurs dans cette province qu'il vivra l'essentiel de sa vie. En plus de s'occuper des besoins spirituels de ses paroissiens, il enseigne les techniques agricoles et l'artisanat. Il est aussi un contributeur actif au journal La Verdad (espagnol : « La vĂ©ritĂ© »). A cette occasion il se bat pour que soit reconnue une pleine Ă©galitĂ© entre des prĂȘtres indigĂšnes et leurs homologues espagnols[1].
Mutinerie de la garnison militaire de Cavite
Le 20 janvier 1872 environ 200 soldats coloniaux aidĂ©s d'ouvriers philippins de la localitĂ© se rĂ©voltent. Ils s'emparent du fort San Felipe et tuent onze officiers espagnols. NĂ©anmoins la mutinerie Ă©choue car le reste de l'armĂ©e coloniale ne les suit pas. La rĂ©volte est matĂ©e avec l'aide de troupe venue de Manille. Le Gouverneur-GĂ©nĂ©ral de la rĂ©gion est convaincu que ce soulĂšvement ne fut en rien spontonĂ© mais orchestrĂ© par des Ă©lites locales dont des prĂȘtres indigĂšnes en vue de renverser le pouvoir colonial. Mariano Gomez fait partie des personnes soupçonnĂ©es ainsi que JosĂ© Apolonio Burgos et Jacinthe Zamora.
Exécuté pour l'exemple
MalgrĂ© l'absence de preuves de son implication directe, le gouverneur dĂ©cide de le faire exĂ©cuter pour l'exemple ainsi que ses compagnons d'infortune. Avec 41 autres mutins il est exĂ©cutĂ© par Ă©tranglement Ă Luneta, Ă©galement connue en tagalog sous le nom de Bagumbayan le 17 fĂ©vrier 1872. Cette exĂ©cution, considĂ©rĂ©e comme injuste, eut l'effet inverse de ce que les autoritĂ©s coloniales espĂ©raient. Au lieu de dissuader les Philippins Ă se rĂ©volter contre la puissance coloniale ceux-ci furent galvanisĂ©s dans leur rĂ©sistance. Le martyre des trois prĂȘtres, ironiquement, contribua largement Ă la naissance du mouvement indĂ©pendantiste philippin[2].
Notes et références
- Solomon Hilario Gwekoh, Burgos-Gomes-Zamora : a first centennial biography Secular martyrs of Filipinism, Manila, National Book Store,
- « Gomburza and the Propaganda Movement », sur www.philippine-history.org (consulté le )