Jacinthe Zamora
Jacinto Zamora y del Rosario (NĂ© le - Mort exĂ©cutĂ© le ) est un prĂȘtre catholique philippin du XIXe siĂšcle, membre de la Gomburza, un trio de prĂȘtres faussement accusĂ©s d'encourager la sĂ©dition par les autoritĂ©s coloniales espagnoles aux Philippines.
Naissance | |
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DĂ©cĂšs |
(à 36 ans) Bagumbayan, Manille (Capitainerie générale des Philippines, Empire espagnol |
SĂ©pulture |
Paco Park (en) |
Nationalité | |
Formation |
Université de Santo Tomas Colegio de San Juan de Letran (en) |
Activités |
Religion |
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Biographie
NĂ© dans une famille mĂ©tisse (Philippino-espagnole)[1] il se destine trĂšs jeune Ă la prĂȘtrise. AprĂšs des Ă©tudes secondaires au CollĂšge de San Juan de LetrĂĄn, il Ă©tudie le droit Ă l'UniversitĂ© de Santo TomĂĄs et est diplĂŽmĂ© en 1858. Il entre ensuite au sĂ©minaire diocĂ©sain de Manille et est ordonnĂ© prĂȘtre au terme de sa formation.
Comme prĂȘtre il est nommĂ© Ă successivement Ă Marikina, Pasig puis Batangas. En 1864 il est curĂ© de la cathĂ©drale de Manille.
Mutinerie de la garnison militaire de Cavite
Le 20 janvier 1872 environ 200 soldats coloniaux aidĂ©s d'ouvriers philippins de la localitĂ© se rĂ©voltent. Ils s'emparent du fort San Felipe et tuent onze officiers espagnols. NĂ©anmoins la mutinerie Ă©choue car le reste de l'armĂ©e coloniale ne les suit pas. La rĂ©volte une fois matĂ©e le Gouverneur-GĂ©nĂ©ral de la rĂ©gion est convaincu que ce soulĂšvement a Ă©tĂ© orchestrĂ© par des Ă©lites locales dont des prĂȘtres indigĂšnes en vue de renverser le pouvoir colonial. Jacinto Zamora fait partie des personnes soupçonnĂ©es ainsi que JosĂ© Apolonio Burgos et Mariano Gomez.
Exécuté pour l'exemple
MalgrĂ© l'absence de preuves de son implication directe, le gouverneur dĂ©cide de le faire exĂ©cuter comme ses compagnons pour l'exemple. Avec 41 autres mutins il est exĂ©cutĂ© par Ă©tranglement Ă Luneta, Ă©galement connue en tagalog sous le nom de Bagumbayan, le 17 fĂ©vrier 1872. L'exĂ©cution considĂ©rĂ©e comme injuste a l'effet inverse de ce que les autoritĂ©s coloniales espĂ©raient. Au lieu de dissuader les Philippins Ă se rĂ©volter contre la puissance coloniale ceux-ci sont galvanisĂ©s dans leur rĂ©sistance. Le martyre des trois prĂȘtres, ironiquement, contribue largement Ă la naissance du mouvement indĂ©pendantiste philippin[2].
Notes et références
- Guerrero, LeĂłn MarĂa. 1998. Something to Remember. The First Filipino. Guerrero Publishing.
- « Gomburza and the Propaganda Movement », sur www.philippine-history.org (consulté le )