Marianne Ihlen
Marianne Ihlen, née le à Larkollen et morte le d'une leucémie à Oslo, est une Norvégienne connue comme muse et compagne de Leonard Cohen depuis les années 1960[1]. Elle lui a inspiré les titres So Long, Marianne, Hey, That's No Way to Say Goodbye et Bird on the Wire[2].
Biographie
Marianne Ihlen grandit à Oslo. Elle souhaite devenir actrice mais sa famille s'y oppose. Elle perd courage et s'enfuit de sa famille[3]. Contre la volonté de ses parents, elle entretient une relation avec un ami d'école Axel Jensen (en) qui deviendra un auteur norvégien. Ils se marient en 1958 et vivent ensemble sur l'île grecque d'Hydra. Axel Jensen a une liaison avec une autre femme et il part en laissant son jeune fils Axel Junior. Elle rencontre alors Leonard Cohen en mai 1960 dans une épicerie de l'île[4] - [5] et ils deviennent amis. Marianne retourne vivre en Norvège jusqu'à ce qu'elle reçoive un télégramme un an plus tard : « Ai maison. Tout ce dont j'ai besoin, c'est ma femme et son fils. Leonard ». Elle décide de le rejoindre et emménage avec son fils sur l'île d'Hydra où Leonard a acheté une maison, à Oslo et Montréal.
Dans son premier album Songs of Leonard Cohen paru en 1967, la chanson So Long, Marianne, lui est dédiée « Tu es partie quand je t'ai dit que j'étais curieux / Je ne me suis jamais prétendu courageux » alors qu'ils sont déjà séparés à cette époque. Sur la pochette de son deuxième album Songs from a Room, elle apparaît sur une photo en noir et blanc vêtue d’une simple serviette[5] et elle a inspiré le titre Hey, That's No Way to Say Goodbye.
En 1972, lors d'un concert à Jérusalem, le dernier d'une longue tournée, Leonard Cohen se met à pleurer sur scène alors qu'il chante So Long, Marianne. Il expliquera plus tard qu'il la voit devant lui à ce moment-là. Il se retourne vers ses musiciens qui pleurent aussi[6]. Le groupe part en coulisse pour se calmer. Leonard Cohen revient sur scène et annonce : « Nous sommes trop bouleversés pour continuer. Mais je vais vous dire, merci et bonne nuit[2]. »
Elle se marie avec Jan Stang, un ingénieur en 1979 et a trois filles issues de ce mariage[7].
En , Leonard Cohen apprenant que Marianne est gravement malade lui envoie une lettre d'adieu qui se finit ainsi : « Nous sommes arrivés au point où nous sommes si vieux, nos corps tombent en lambeaux, et je pense que je te rejoindrai bientôt. Sache que je suis si près derrière toi, que si tu tends la main tu peux atteindre la mienne. Et tu sais que j’ai toujours aimé ta beauté et ta sagesse et je n’ai pas besoin d’en dire plus parce que tu sais tout cela. Je veux seulement te souhaiter un très beau voyage. Au revoir ma vieille amie. Mon amour éternel. Rendez-vous au bout du chemin. » Marianne Ihlen meurt deux jours plus tard[8] - [9] et Leonard Cohen trois mois plus tard.
Bibliographie
Documentaire
Références
- François Gorin, « La Marianne de Leonard Cohen est vraiment partie », sur telerama.fr, (consulté le ).
- (de) « Leonard Cohen und Marianne Ihlen. Ein letztes "So Long" », sur spiegel.de, (consulté le ).
- (en) Phil Davison, « Obituary: Marianne Ihlen, Leonard Cohen’s muse », sur scotsman.com, (consulté le ).
- Bruno Juffin, « Leonard Cohen : l’homme qui aimait les femmes », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
- (de) Noel Rademacher, « Die Frau von früher », sur taz.de, (consulté le ).
- (en) David Remnick, « Leonard Cohen Makes It Darker », sur newyorker.com, (consulté le ).
- (en) Tom Leonard, « So long, Marianne: Profoundly moving story behind the death of the beauty who inspired some of Leonard Cohen's greatest songs... », sur Daily Mail, (consulté le ).
- « La lettre d’adieu poignante de Leonard Cohen à Marianne Ihlen, muse de “So Long Marianne” », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
- (en) Pádraig Collins, « So long, Marianne: Leonard Cohen writes to muse just before her death », sur theguardian.com, (consulté le ).