Marian Le Cappellain
Marian Le Cappellain, née le à Saint-Aubin (Jersey) et morte le dans le 16e arrondissement de Paris[1], est une enseignante anglo-normande qui établit un des premiers lycées pour l'éducation des filles au Costa Rica.
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Décès |
(Ă 71 ans) 16e arrondissement de Paris |
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Universitaire |
Biographie
Marian Le Cappellain est née en 1851 à Jersey[2]. Elle étudia à Guernesey[3], puis elle alla en Angleterre pour continuer sa formation en lettres classiques à York[4].
En 1872, elle part avec sa sĹ“ur, Ada, au Costa Rica pour travailler comme gouvernante au service du docteur JosĂ© MarĂa Montealegre, ancien prĂ©sident du pays, après avoir quittĂ© un poste similaire pour Rafael ZaldĂvar, un homme politique salvadorien qui allait plus tard devenir le prĂ©sident d'El Salvador.
Marian et sa sœur fondèrent d'abord une école privée, et donnèrent des cours d'anglais à San José, jusqu'en 1886, date à laquelle Marian retourna en Europe.
Sa sœur épousa le Costaricien Mauro Fernández Acuña (en), ministre de l'Éducation à partir de 1885, et qui offrit à Marian en 1888 un contrat avec l'État du Costa Rica pour créer un établissement d'éducation pour filles appelé en espagnol Colegio Superior de Señoritas[5]. À son retour, elle travailla dans l'organisation de l'institution, notamment le recrutement des enseignants, la conception des cours et même de l'enseignement en anglais et des classes de science. Elle conçut une organisation ouverte par le mérite à toutes les classes sociales, les races, les religions et ajouta plus tard une école maternelle annexe à l'école secondaire.
En 1913, elle participa de l'initiative nationale La Gota de Leche, basée sur des actions similaires à celui de La Goutte de lait en France, qui visa à fournir du lait aux enfants défavorisés ainsi que l'éducation aux mères sur l'importance d'une bonne nutrition et la promotion de l'allaitement maternel.
Finalement, après avoir dirigé pendant vingt ans le Colegio Superior de Señoritas, Marian Le Cappellain quitta le Costa Rica en 1908 pour des raisons de santé et retourna en Europe. Elle mourut à Paris en 1923.
Sa dépouille fut ramenée au Costa Rica, au cimetière général de San José[6].
Références
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 16e, n° 38, vue 4/31.
- (es) Marta Castegnaro, « DĂa histĂłrico: Marian Le Cappellain », La Nacion, San JosĂ©, Costa Rica,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Manuel de Jesús Alvarenga Franco et José Alberto Ramos Vargas, « Origen de la Iglesia Anglicana en Costa Rica: su Aporte al Desarrollo del Pais y a la Cultura Afro-Costarricense », sur PROLADES, Programa Latinoamericano de Estudios Sociorreligiosos (consulté le ), p. 19.
- (es) Iván Molina Jiménez et Steven Palmer, Educando a Costa Rica : alfabetización popular, formación docente y género (1880–1950), San José, Costa Rica, Editorial Universidad Estatal a Distancia, , 1re éd., 306 p. (ISBN 978-9968-31-278-3, lire en ligne), p. 92.
- (es) Eugenia RodrĂguez S, « ParticipaciĂłn Socio¬polĂtica Femenina en Costa Rica (1890 – 1952) », San JosĂ©, Costa Rica, Universidad de Costa Rica (consultĂ© le ).
- « Marian Le Cappellain », sur Find A Grave, Find A Grave (consulté le ).