Marguerite Dilhan
Marguerite Dilhan, née le à Miélan[1] dans le Gers et morte à Toulouse en , est une avocate française. Elle est la première avocate française à avoir plaidé en cour d'assises, le [2].
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Biographie
Née en 1876 à Miélan (Gers), elle est la fille de Ferdinand et Antoinette Cécile Valérie Ponsan, qui se marient le 27 décembre 1875 à Sembouès ; elle fait ses études à Toulouse et est licenciée de droit en 1902[3] - [4]. Elle prête serment le , à l'âge de 27 ans. Première avocate de France à avoir un cabinet et à exercer la profession, elle fait carrière pendant plus de cinquante ans[5].
Le décret Viviani du avait permis aux femmes d'accéder à la profession d'avocate grâce au combat de Jeanne Chauvin[6]. Marguerite Dilhan est la troisième femme à prêter serment après Olga Balachowski-Petit et Jeanne Chauvin, en [7]. Marguerite Dilhan est la première avocate de France à avoir plaidé aux cour d'assises, dès , dans une affaire de meurtre[8]. Cette première affaire est largement suivie par les journaux de l'époque qui commentent sa tenue et son physique, et rapportent qu'elle reçut les félicitations du président pour sa plaidoirie[9] - [10] - [11] - [12] - [13].
En 1904, elle défend en cour d'assises la féministe radicale Arria Ly, et obtient son acquittement[14] - [5].
Elle plaide devant toutes les juridictions, y compris devant les Conseils de guerre pendant la Première Guerre mondiale. Elle est l'avocate de la communauté espagnole de Toulouse, nombreuse après la Retirada[5]. Fervente catholique, elle est fortement engagée dans les associations de bienfaisance : la Ligue contre la tuberculose infantile, la Goutte de lait, la Société de patronage des libérés par le travail. Elle adhère à l'École de la paix[2].
Ses obsèques ont lieu le en la basilique Saint-Sernin de Toulouse, en présence de nombreux membres du Barreau[5].
Reconnaissance
Marguerite Dilhan reçoit la distinction de chevalier de la Légion d'honneur en 1933 et d'officier de la Légion d'honneur en 1949[2].
La ville de Toulouse a donné son nom à une rue et posé une plaque à l'adresse de son cabinet, au 2 bis rue Gatien-Arnoult.
Dans le Gers :
Notes et références
- Base Léonore
- Jean-Louis Debré, Ces femmes qui ont réveillé la France, Fayard, , 382 p. (ISBN 978-2-213-67566-4, lire en ligne)
- Magnat Bernard, « article », sur le journal du Gers, (consulté le )
- « Gil Blas / dir. A.Dumont », sur Gallica, (consulté le )
- Anne Sireyjol, La première avocate Marguerite Dilhan 1876-1956
- Fernand Corcos, Les avocates, Paris, Montaigne,
- « "Marguerite DILHAN, première avocate de Toulouse et première avocate de France" -Article Anne Sireyjol avocate Barreau de Toulouse- », sur www.avocats-toulouse.com (consulté le )
- « Toulouse. Anne Sireyjol : «Marguerite Dilhan a été la première avocate à plaider» », sur ladepeche.fr (consulté le )
- « Figaro : journal non politique », sur Gallica, (consulté le )
- « L'Impartial : organe républicain des intérêts de Djidjelli et de la région », sur Gallica, (consulté le )
- « La Justice / dir. G. Clemenceau ; réd. Camille Pelletan », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Rappel / directeur gérant : Albert Barbieux », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Matin : derniers télégrammes de la nuit », sur Gallica, (consulté le )
- Sylvie Chaperon et Christine Bard, Dictionnaire des féministes. France : XVIIIe-XXIe siècle, Presses Universitaires de France, (ISBN 978-2-13-078722-8, lire en ligne)
- Ressource relative aux militaires :