Margit Tevan
Margit Tevan est une artiste orfèvre hongroise née le et décédée le . Elle est l'une des artistes les plus importantes de l'orfèvrerie hongroise du XXe siècle.
Naissance | |
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Décès |
(à 77 ans) Budapest |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
Tevan Margit |
Nationalité | |
Activité | |
Père |
Adolf Tevan (d) |
Fratrie |
Andor Tevan (d) |
Enfant |
Tevan István Engel (d) |
Distinction |
Prix Munkácsy (d) () |
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Études et formation
Margit Tevan[1] est née le à Békéscsaba en Hongrie. Elle commence des études artistiques à l'Académie des arts appliqués de Budapest puis au bout d'un an se spécialise auprès des plus fameux orfèvres de l'époque : Richard Zutt et de Ferenc (Francis) Kiss dont elle suit les cours. Soucieuse de ne pas rester cantonnée à l'art du bijou, elle rejoint ensuite l'atelier d'Arpád Vértes plus connu sous le nom de Stúdió (1927-1928). C'est également en 1927 qu'elle épouse l'ingénieur chimiste Miklós Engel et s'installe définitivement à Budapest. Elle est la première à réaliser des boîtes et des plateaux en s'éloignant de l'approche traditionnelle des orfèvres de l'époque qui préféraient réaliser des vases et des coupes[2].
Influence et créations
L'influence de l'école du Bauhaus apparait dans ses premières œuvres. Elle poursuit son développement artistique vers un archaïsme romantique influencée par l'art roman et la simplicité des motifs qu'elle utilise en particulier dans les frises dont elle orne ses boîtes et ses assiettes. Elle produit tout au long de sa vie de nombreuses œuvres travaillant principalement le cuivre argenté et martelé qu'elle patine de façon recherchée[3].
La signature de ses œuvres est marquée d'un T majuscule dans lequel elle intègre son nom comme l'illustre la photo de l'encadré de droite.
On trouve trace dans son œuvre de référence à la culture juive[4]. Elle poursuit sa production pendant la période communiste où elle garde son registre poétique avec des œuvres de plus petites tailles souvent offertes en cadeau[5].
Guerre et persécution
Entre 1944 et 1945, elle est contrainte d'habiter dans le ghetto international de Budapest et possède un sauf-conduit des autorités suédoises[6].
Reconnaissance et prix
Elle participe à de nombreuses expositions et reçoit une première reconnaissance internationale lors de l'Exposition internationale des « Arts et des Techniques appliqués à la vie moderne », qui se tient à Paris du au . Elle y reçoit le diplôme d'honneur d'art religieux. Elle est également honorée à la New York World Fair de 1939 d'un Diplôme d'honneur. Elle est enfin récompensée par une Médaille d'argent à la VII Triennale de Milan[7] de 1940[8]. Elle reçoit en 1957, le prix Munkácsy, plus haute reconnaissance artistique hongroise et divers prix entre 1971 et 1976. Elle s'éteint à Budapest le .
Descendance
Son fils Engel Tevan István nait en 1936 et poursuit une carrière d'illustrateur de livres.
Notes et références
- « CLARA », sur clara.nmwa.org (consulté le )
- (hu) Ágnes Kenyeres (dir.), Magyar életrajzi lexikon II. (L–Z) [« Encyclopédie biographique hongroise »], Budapest, Akadémiai kiadó, , 1099 p. (ISBN 978-963-05-2497-1, lire en ligne), « Tevan Margit ».
- « Albums archivés - TEVAN_catalog_1981 », sur get.google.com (consulté le )
- (en) Kinga Frojimovics et al., Jewish Budapest : Monuments, Rites, History, Budapest, CEU PRESS, , 601 p. (lire en ligne), p. 179
- Boite portant dédicace
- (hu) Tevan Margit, Minden ház ellenségesen áll : Tevan Margit 1944/45-ös feljegyzése, Budapest, Tevan Alapítvány, , 91 p. (ISBN 978-963-89726-6-8)
- (it) « L'Ungheria alla VII Triennale di Milano »
- (it) « Triennale di Milano - Archivio Fotografico », sur old.triennale.org (consulté le )
Voir aussi
Liens externes
- (hu) Gergely Gyulai, « Tevan Margit », sur artPortal : vie et œuvre