Margit Kaffka
Margit Kaffka, née le à Nagykároly (aujourd’hui Carei en Roumanie) et morte le à Budapest, est une écrivaine et poétesse hongroise.
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Poétesse, écrivaine, militante pour les droits des femmes |
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Gyula Kaffka (d) |
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Biographie
Le père de Margit Kaffka, Gyula Kaffka (aux ancêtres d'origine tchèque[1]), est procureur général ; sa mère (Margit Uray, en hongrois : urai Uray Margit[2]) est issue d'une famille noble très ancienne mais sans fortune. Lorsqu'à l'âge de six ans Margit perd son père, sa famille retombe dans une situation économique et sociale très difficile, et Margit est accueillie gratuitement à la maison mère des Sœurs de la Charité de Saint Vincent de Paul de Szatmár (Szatmári Irgalmas Nővérek ; aujourd'hui Satu Mare en Roumanie). Elle y obtient un diplôme d'institutrice, puis étudie à l'École de femmes Erzsébet (en) (Erzsébet nőiskola) à Budapest et devient professeur des écoles secondaires (polgári iskola[3]) à Miskolc en 1903, puis près de Budapest en 1907[4].
Son retour Ă Budapest après quelques annĂ©es Ă Miskolc lui permet de se rapprocher du centre de la vie littĂ©raire, oĂą les vers qu'elle Ă©crivait depuis sa jeunesse commençaient dĂ©jĂ Ă ĂŞtre publiĂ©s. Elle fait dĂ©sormais partie des cercles littĂ©raires, dont les membres les plus influents reconnaissent immĂ©diatement son originalitĂ©, et elle participera Ă la revue littĂ©raire Nyugat depuis le premier numĂ©ro en 1908 jusqu'Ă sa mort. En 1911, elle termine son Ĺ“uvre principale, Couleurs et annĂ©es (SzĂnek Ă©s Ă©vek), histoire d'une femme Ă la riche vie intĂ©rieure, mais que les circonstances contraignent sans cesse Ă des compromis. Elle Ă©crit plusieurs nouvelles et romans, puis elle rĂ©pond au dĂ©clenchement de la Première Guerre mondiale par des vers pacifistes, partageant le point de vue d'Endre Ady, son ami de longue date, sur la guerre et sur la nĂ©cessitĂ© d'un changement social. Petit Ă petit elle se rĂ©clame du socialisme et cherche Ă montrer dans ses Ă©crits l'image de la sociĂ©tĂ©, comme dans son dernier roman Hangyaboly (« Fourmilière », 1917) dĂ©crivant les rapports sociaux dans le milieu fermĂ© d'une Ă©cole de religieuses, qui devient symbolique de ce qui se passe dans le monde. Elle aurait pu continuer dans cette voie des thèmes sociaux, mais alors que fin elle accueille avec joie Ă Budapest la fin de la monarchie austro-hongroise et la rĂ©volution des Chrysanthèmes, un mois plus tard elle meurt de la grippe espagnole, le mĂŞme jour que son fils unique[3]. Elle est enterrĂ©e au cimetière de FarkasrĂ©t Ă Budapest[1].
Ĺ’uvre
Deux thèmes principaux marquent son œuvre : la disparition de la petite noblesse et la condition des femmes au tournant du siècle. C'est par ce biais qu'elle en arrive à l'histoire de la vie de sa mère, à ses souvenirs de l'école Erzsébet, aux luttes des débuts de la revue Nyugat, et à ses aveux cruels sur elle-même en tant que femme indépendante au milieu des maux et des soucis d'une société hongroise à l'organisation anachronique et tiraillée par les contradictions[4].
Traductions en français
- Margit Kaffka (trad. du hongrois par Suzanne Horvath), Couleurs et annĂ©es [« SzĂnek Ă©s Ă©vek (1re Ă©d. 1912) [(hu) lire en ligne] »], Paris, L'Harmattan, coll. « Lettres danubiennes », , 274 p. (ISBN 978-2-296-11577-4)
Traductions en d'autres langues
- (en) Margit Kaffka (trad. du hongrois par Charlotte Franklin), The ant heap [« Hangyaboly (Fourmilière, 1re éd. 1917) [(hu) lire en ligne] »], Londres, Marion Boyars, , 176 p. (ISBN 9780714529899)
- (es) Margit Kaffka (trad. du hongrois par Éva Cserháti, Antonio Manuel Fuentes Gaviño), Hormiguero [« Hangyaboly »], Valence, El Nadir, , 198 p. (ISBN 978-84-936744-1-0, présentation en ligne)
- (it) Margit Kaffka (trad. du hongrois par Roberto Ruspanti), Destino di donna [« Mária évei (Les années de Mária, 1re éd. 1913) [(hu) lire en ligne] »], Rome, Gaffi, , 267 p. (ISBN 9788887803761, lire en ligne)
Notes et références
- (hu) « Kaffka Margit », sur Bibliothèque départementale II. Rákóczi Ferenc, Miskolc — Expositions virtuelles
- (en + hu) Steven Tötösy de Zepetnek, Records of the Tötösy de Zepetnek Family : A Zepetneki Tötösy család adattára, Université Purdue, (OCLC 747882287, lire en ligne), « Part 8. — 11. Kaffka de Tarczafalva & Plávenszky de Plavno — G1 Kaffka de Tarczafalva, Gyula », p. 162-163
- (hu) Géza Hegedüs, A magyar irodalom arcképcsarnoka [« Galerie de portraits de la littérature hongroise »], Budapest, Trezor, , 888 p. (ISBN 963-7685-55-3, lire en ligne), « Kaffka Margit »
- (hu) István Sőtér (dir.) et Miklós Szabolcsi (dir.), A magyar irodalom törtenete [« Histoire de la littérature hongroise »], vol. 5 (1905-1919), Budapest, Akadémiai, , 543 p. (ISBN 963-05-1644-6, lire en ligne), « Kaffka Margit »