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Marche triomphale (Vierne)

Marche triomphale pour le centenaire de Napoléon Ier

Marche triomphale
pour le centenaire de Napoléon Ier
op. 46
Page de titre
Page de titre de l'Ă©dition originale

Genre Pièce de concert pour orgues, trompettes, trombones et timbales
Nb. de mouvements 1
Musique Louis Vierne
Durée approximative env. 8 minutes
Dates de composition 1921
Dédicataire À la mémoire de l'empereur Napoléon Ier
Création
Cathédrale Notre-Dame,
Paris Drapeau de la France France
Interprètes Louis Vierne (orgues)
Versions successives

La Marche triomphale pour le centenaire de Napoléon 1er, op. 46 de Louis Vierne est une pièce de concert pour orgues, trompettes, trombones et timbales.

Composée, comme le suggère le titre, en 1921 autour des cérémonies du centenaire de la mort de Napoléon Ier, la Marche triomphale est dédiée à la mémoire de l'empereur des Français. L'auteur en assure la première audition le , à la tribune d'orgues de Notre-Dame de Paris. La partition est publiée en 1947 par les éditions Salabert.

Présentation

Une Ĺ“uvre de circonstance

La première audition de la Marche triomphale op. 46[note 1] a lieu à la date anniversaire de la mort de Napoléon Ier[2], célébrée « avec faste à Notre-Dame, le [3] » : la création de la nouvelle œuvre de Vierne est associée à cet « événement considérable » dont elle augmente encore « le côté spectaculaire[3] ». La partition, dédiée à la mémoire de l'empereur des Français, est publiée en 1947 par les éditions Salabert[1], sous le titre Marche triomphale du centenaire de Napoléon Ier.

Souvenirs bonapartistes

Un hommage public, mais aussi personnel, à la figure de Napoléon Ier convenait parfaitement à un musicien comme Louis Vierne, dont le père avait toujours manifesté des opinions bonapartistes[4] dans la sphère privée comme dans son métier de journaliste[5] : « nul doute que cette effervescence impressionne le petit Louis manifestant, du reste, un caractère nerveux et très imaginatif[6] ».

Ainsi, « lorsqu'il monta à la tribune, peu avant l'arrivée du cortège officiel qui suivait le catafalque, il se glissa derrière le grand orgue, contre la verrière, afin d'apercevoir ou plutôt d'imaginer — car sa vue était très affaiblie — la place d'où sa grand-mère paternelle, cent dix-sept ans auparavant, avait vu arriver l'empereur le jour du couronnement[7] ».

Analyse

Instrumentation

La Marche triomphale est composée pour orgues, trois trompettes, trois trombones et trois timbales accordées en quartes (Fadièse, Si, Mi).

Bernard Gavoty rappelle que l'orgue de Notre-Dame de Paris était alors « dans un état alarmant » malgré les requêtes répétées de Vierne vers le clergé comme le ministère des Beaux-Arts[8]. Cela n'empêcha pas l'instrument d'avoir toujours « fière allure » sous les doigts du compositeur, lors de la cérémonie[7].

Postérité

Selon Bernard Gavoty, la Marche triomphale de Vierne « s'inspire de quelques exemples antérieurs, notamment de la célèbre transcription du choral de Bach, De Profundis pour orgue et trombones, et du dernier choral de Widor, Salvum fac populum, qui requiert la même disposition instrumentale. Le résultat est saisissant » :

Louis Vierne, Marche triomphale pour le centenaire de Napoléon 1er op. 46 — chiffre 9.

« Sur le fond polyphonique de l'orgue, tendu tel une draperie scintillante, s'inscrivent les ponctuations massives des trombones, qu'animent par instant des sonneries de trompettes. Le tutti donne un effet de masse unique dans son genre, qu'on aimerait à voir utiliser plus souvent, en dehors même des très rares cérémonies religieuses où il trouve son emploi[9] ».

Discographie

Bibliographie

  • Franck Besingrand, Louis Vierne, Paris, Bleu nuit Ă©diteur, coll. « Horizons » (no 28), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-018-7),
  • Bernard Gavoty, Louis Vierne : La vie et l'Ĺ“uvre, Paris, Buchet/Chastel, (1re Ă©d. 1943), 322 p.

Notes et références

Notes

  1. Franck Besingrand mentionne la partition comme « op. 36 Â», dans sa biographie de Vierne, p.76.

Références

Liens externes

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