Marchand Ennery
Marchand Ennery (1792, Nancy – , Paris) fut grand-rabbin de France de 1846 à sa mort. Auteur de deux dictionnaires toujours utilisés aujourd'hui, il est aussi le premier rabbin à avoir prononcé à la synagogue ses sermons en français et non plus en yiddish[1].
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Il est le frère de Jonas Ennery.
Biographie
Marchand Ennery étudia le Talmud sous la direction de Baruch Gougenheim, qui fut rabbin à Phalsbourg puis grand rabbin de Nancy, et à l'école rabbinique de Herz Scheuer à Mayence.
Nommé directeur de l'École israélite de Nancy en 1819, Marchand Ennery devint grand-rabbin de Paris en 1830. Entre la mort d'Emmanuel Deutz, en 1842, et l'année 1846, le poste de grand-rabbin du Consistoire central demeura vacant en raison des dissensions entre traditionalistes et réformateurs[2]. Lorsque le rabbin Ennery, connu pour être traditionaliste, proposa sa candidature en 1846, il parvint à éviter le conflit avec ses opposants et à se faire élire. Selon François Delpech, son « attitude conciliante » se révéla déterminante[3].
Le rabbin Ennery fut fait chevalier de la Légion d'honneur en 1850.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (7e division)[4].
Publications
Bibliographie
- Histoire des Juifs en France, sous la direction de Bernhard Blumenkranz, Privat, 1972
- Dictionnaire biographique des rabbins et autres ministres du culte israélite; France et Algérie, du Grand Sanhédrin (1807) à la loi de Séparation(1905) - Berg International éditeurs, Paris, 2007, notice E37, pages 283-285.
Notes et références
- Cf. Marchand Ennery, Dictionnaire hébreu-français, Colbo, Note de l'éditeur.
- Cf. Le site du CNRS.
- In Histoire des Juifs en France, p. 319. François Delpech ajoute : « Ses successeurs immédiats, Salomon Ulmann de 1853 à 1865, Lazare Isidor de 1866 à 1888 et Zadoc Kahn de 1889 à 1905, furent également choisis pour leur largeur d'esprit. D'une manière générale les principaux postes rabbiniques furent désormais réservés à des hommes réputés assez ouverts pour ne pas faire obstacle aux adaptations jugées nécessaires. »
- Jules Moiroux, Le Cimetière du Père-Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 240
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :