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Marc Villemain

Marc Villemain, né le à Meaux (Seine-et-Marne), est un écrivain français. Directeur d'ouvrage aux Éditions du Sonneur (où il est notamment l'éditeur de Laurine Roux), il travaille également comme prête-plume et fut longtemps critique littéraire au sein du défunt Magazine des livres.

Marc Villemain
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Biographie

Marc Villemain vit à Loudun (Vienne), où son père est proviseur du lycée, de 1970 à 1975, puis à Châtelaillon-Plage où ce dernier prend la direction du collège nouvellement créé, enfin à Saint-Vivien à partir de 1979. Déscolarisé en 1986 après une première année au lycée d'enseignement professionnel Pierre Doriole de La Rochelle, il enchaîne les petits boulots pendant plusieurs années avant de faire ses années de lycée par correspondance et de passer le baccalauréat en candidat libre.

Il intègre ensuite l'Institut d'études politiques de Toulouse (promotion 1996)[1]. Son mémoire de 3e année, Émile Combes ou le chemin de croix du diable, sera édité par la Fondation Jean-Jaurès en 1999.

En 1997, il devient assistant parlementaire d’Yvette Benayoun-Nakache, députée de la quatrième circonscription de la Haute-Garonne (Toulouse).

En 1998, il intègre le cabinet de Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d'Île-de-France, où il est chargé des discours et des relations avec le Parlement.

En 1999, il devient chargé de mission auprès de François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, auprès de qui il occupe la fonction de « plume ».

En 2000, il rejoint le cabinet de Jack Lang, ministre de l'Éducation nationale[2].

En 2002, il co-rédige l'ouvrage de Dominique Strauss-Kahn La Flamme et la Cendre[3].

En 2009, il reçoit de la Société des gens de lettres le grand prix de la nouvelle pour son recueil Et que morts s'ensuivent (Éditions du Seuil). La même année, il crée Les 7 Mains, blog de création littéraire qu'il anime avec les écrivains Stéphane Beau, Jean-Claude Lalumière, Fabrice Lardreau, Claire Le Cam, Bertrand Redonnet et Emmanuelle Urien.

En 2011, il lance avec Éric Bonnargent le blog de critique littéraire L'Anagnoste, que rejoindra notamment l'écrivain Romain Verger.

Entre 2013 et 2014, il collabore au Salon Littéraire dirigé par Joseph Vebret, où il tient des Chroniques moratoires.

En 2020, il reçoit le prix du roman de l'Académie de Saintonge pour ses deux ouvrages Mado et Il y avait des rivières infranchissables[4].

Vie privée

Marc Villemain est marié à l'avocate pénaliste Marie Dosé.

Ĺ’uvres

Romans et nouvelles

  • Il faut croire au printemps, Éditions JoĂ«lle Losfeld, Paris, mai 2023
  • Ceci est ma chair, Éditions Les PĂ©rĂ©grines, Paris, septembre 2021 (ISBN 979-10-252-0531-0)
  • Mado, Éditions JoĂ«lle Losfeld, Paris, (ISBN 9782072836527) — Prix du roman 2020 de l'AcadĂ©mie de Saintonge
  • Il y avait des rivières infranchissables, Les Éditions JoĂ«lle Losfeld, Paris, (ISBN 978-2-072732-35-5)
  • Ils marchent le regard fier, Le Sonneur, Paris, 2013 (ISBN 978-2-916136-59-2)
  • Le Pourceau, le Diable et la Putain, Quidam Éditeur, Paris, (ISBN 978-2-915018-60-8)
  • Et que morts s'ensuivent, Le Seuil, Paris, (ISBN 2020974908) — Grand prix 2009 de la nouvelle (SociĂ©tĂ© des gens de lettres) ; SĂ©lection du prix Lavinal.
  • Et je dirai au monde toute la haine qu'il m'inspire, Maren Sell Éditeurs, Paris, 2006 (ISBN 9782350040462)
  • Monsieur LĂ©vy, Plon, Paris, 2003 (ISBN 9782259198714)

Essais, articles et autres contributions

  • Ce jour-lĂ , nouvelle parue dans Nouvelles du couple (sous la direction de Samuel Dock), Éditions France-Empire,
  • Over the channel (avec Fabien Persil et John Ellingsworth), Ă©d. L'Entretemps, 2013
  • Membre du comitĂ© Ă©ditorial et rĂ©dacteur pour Le Dictionnaire de la mort, sous la direction de Philippe Di Folco, coll. « In Extenso », Larousse,
  • 100 monuments 100 Ă©crivains - Histoires de France, sous la direction d'Adrien Goetz, Éditions du Patrimoine, Centre des monuments nationaux,
  • This was my flesh, nouvelle parue dans le recueil collectif 68's : new stories from children of the revolution, Salt Publishing, [5]
  • Les Éveilleurs d'État, nouvelle parue dans le recueil collectif Short Satori, Éditions Antidata, Paris, 2007, 179 p. (ISBN 295198264X)
  • L'Esprit clerc - Émile Combes ou le chemin de croix du Diable, Fondation Jean-Jaurès, no 14, sept.-oct. 1999.

RĂ©ception critique

  • Ă€ propos de Ceci est ma chair, Xavier Houssin Ă©voque, dans Le Monde des livres[6], un roman « furieusement swiftien », tandis que Bernard Quiriny, dans Lire, parle d'une « fable rabelaisienne provocante ».
  • Christophe Claro, dans Le Monde des livres du , Ă©crit Ă  propos de Mado : « Le romancier peut se contenter de n’éclairer que le visible en recourant Ă  des phrases aussi gĂ©nĂ©reuses qu’un nĂ©on neuf – on lit alors son livre avec le mĂŞme entrain qu’on met Ă  aligner de la pâte dentifrice sur une brosse Ă  dents, et très vite on recrache. Heureusement, certains Ă©crivains prĂ©fèrent Ă©lire demeure dans les plis, la pĂ©nombre, et Ĺ“uvrer Ă  la confection d’impressions sismiques grâce auxquelles nous Ă©prouvons, mĂŞme au sein de l’ordinaire, la secousse de l’inĂ©dit. Pour Mado, Marc Villemain se livre avec subtilitĂ© Ă  l’archĂ©ologie d’un trouble qui aurait pu, traitĂ© par d’autres, se dĂ©liter en bluette. Mais d’une simple liaison entre deux adolescentes, il a su faire un rĂ©cit charnel oĂą c’est sa phrase et pas seulement ce qu’elle expose qui trouble[7]. » Mado est Ă©galement le coup de cĹ“ur de Patricia Martin dans l'Ă©mission Le Masque et la Plume du : « Ce type a un don extraordinaire, toujours sur le fil, de se mettre dans la peau de très jeunes filles qui dĂ©couvrent leur sensualitĂ©. » Dans la chronique qu'elle donne Ă  RCJ, Josyane Savigneau parle quant Ă  elle d'une Mado « inoubliable ».
  • Dans « Marc Villemain, tendre violence »[8], portrait qu'il lui consacre dans Le Monde des Livres du , Xavier Houssin Ă©crit : « Marc Villemain est un de ces "enfants vieillis" dont parle Lewis Carroll, de ceux qui continuent Ă  craindre de se coucher le soir. »
  • Ă€ propos du recueil Il y avait des rivières infranchissables, Astrid de Larminat, dans Le Figaro littĂ©raire du , Ă©crit : « La vieille pudeur masculine... c’est l’une des "rivières infranchissables" qu’évoque le titre du recueil de Marc Villemain, quarante-neuf ans, auteur discret, amoureux des teintes tendres de la province, qui a l’art de faire chatoyer et rendre leur jus de nostalgie aux scènes de la vie quotidienne. Sans doute ses personnages ne sont-ils pas emblĂ©matiques d’un Ă©ternel masculin, ils sont marquĂ©s du sceau des rĂŞveurs qui souffrent de l’inadĂ©quation entre la poĂ©sie qu’ils sentent en eux, en elles, entre eux, et les mots et les gestes par lesquels ils voudraient l’exprimer[9]. »
  • La revue Chiendents[10] consacre son numĂ©ro 49 () Ă  Marc Villemain[11].
  • De Et je dirai au monde toute la haine qu'il m'inspire, Astrid de Larminat, dans Le Figaro littĂ©raire, Ă©crit que c'est « une charge magnifiquement Ă©crite contre l'idĂ©alisme humanitaire et l'optimisme brouillon d'une certaine jeunesse. » Le roman fait Ă©galement l'objet, avec Dondog d'Antoine Volodine et Warax de Pavel Hak, d'un essai de Christian Guay-Poliquin : Au-delĂ  de la fin. MĂ©moire et survie du politique, Les Presses de l’universitĂ© du QuĂ©bec, 2014.
  • Dans un article intitulĂ© « Nous vieillirons le poing levĂ© », Xavier Houssin Ă©crit : « Villemain n’est pas un auteur pour les "gueules dĂ©licates" que raille Paul Valet dans Solstices terrassĂ©s (Mai hors saison, 1983). Mais son expressionnisme emportĂ© recouvre une attention particulière Ă  la fragilitĂ© des ĂŞtres. Chez lui, le grotesque masque le tragique. Le ricanement assourdit les soupirs douloureux. De l’homme politique dĂ©chu et amer de Et je dirai au monde toute la haine qu’il m’inspire (Maren Sell, 2006) aux onze cadavres en ribambelle de ses nouvelles cyniques, Et que morts s’ensuivent (Seuil, 2009), c’est tout une humanitĂ© abattue qu’on retrouve[12]. »
  • Ă€ propos de Le Pourceau le Diable et la Putain, Camille Thomine Ă©crit, dans Le Magazine LittĂ©raire (n° 510, juillet/) : « Car tel est bien aussi ce qu'incarne ce vieux conteur dĂ©sabusĂ© : par-delĂ  le lynchage exutoire et (faussement) facile, la tentation brĂ»lante et communicative d'envoyer au diable l'esprit de sĂ©rieux, les bons sentiments, l'humanisme complaisant et le prĂ©tendu volontarisme contemporains. Ă€ l'horizon de ce vade-mecum cynique qu'est Le Pourceau, le Diable et la Putain, il vous vient des envies de clamer haut et fort : vivons haineux en attendant la mort ! » Quant Ă  l'Ă©crivain Romain Verger, il y voit « un pamphlet d'un humour vitriolĂ© qui n'hĂ©site pas Ă  brocarder ce que d'aucuns estiment relever de territoires intouchables[13]. »

Notes et références

  1. Annuaire des diplômés : Édition du cinquantenaire 2007-2009, Association des diplômés de l'Institut d'études politiques de Toulouse, 3e trimestre 2009, 488 p., p. 299.
  2. « Arrêté du 11 juillet 2000 » (consulté le ).
  3. « Les nègres des politiques tombent le masque », lesinrocks.com, 7 février 2011.
  4. Annie Massias, « Marc Villemain, un enfant du pays », sur Sud Ouest, .
  5. Salt Publishing.
  6. Voir sur lemonde.fr.
  7. « Le feuilleton littéraire de Claro », sur Le Monde, Quotidien, .
  8. Voir sur lemonde.fr.
  9. « Marc Villemain : fragments de souvenirs amoureux », sur Le Figaro littéraire, Hebdomadaire, .
  10. Site de la revue Chiendents
  11. Entretien avec Stéphane Beau / Articles de Jean-Claude Lalumière, Bertrand Redonnet et Vincent Monadé, Président du Centre National du Livre.
  12. Le Monde des livres, .
  13. Voir sur membrane.tumblr.com.

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