Marc Thibault

Né à Lévis le 29 janvier 1922, il est d'abord réalisateur de Radio-Collège diffusée à la radio de la Société Radio-Canada de 1941 à 1956 et il s'occupe des émissions d'affaires publiques.

De 1957 à 1967, il travaille aux commandes du service des émissions éducatives et d'affaires publiques et lance les carrières d'animateurs reconnus comme Wilfrid Lemoine, René Lévesque, Gérard Pelletier et Michelle Tisseyre.

Lorsqu'il accède à la tête du service de l'information de la SRC en 1968, la société québécoise est en profond changement et ses décisions pèsent sur l'évolution de la société. Il tient à conserver l'indépendance politique de la presse publique canadienne. Après avoir étudié l'impartialité dans la production et la diffusion des nouvelles aux États-Unis (CBS, ABC, NBC, the New York Times) et dans d'autres pays (France, Allemagne, GB, pays scandinaves), il a réalisé le rêve de l'ancien président de la Société Radio Canada, Davidson Dunton, en dotant SRC d'un système avant-garde dans l'évaluation qualitative et quantitative (indexes d'iniquité) vis-à-vis des partis politiques durant les élections fédérales et provinciales et ensuite l'équité dans l'accès ponctuel aux nouvelles TV et radio, d'un océan à l'autre, avant l'ère de l'internet.

Il décide des orientations de la radio d'État lors de la crise d'octobre, qui voit la lecture du manifeste du FLQ. Il est également à la direction lorsque le Parti québécois est élu en 1976. Pierre Nadeau et Bernard Derome lui doivent une partie de leur succès.

Dans les années 1980, il choisit la nomenclature de la SRC en termes de programmation.

Il fut emporté par un cancer du pancréas le 12 mars 2006, après une très courte hospitalisation.

Sa fille, Sophie Thibault, Bachelière en psychologie (1987) et journaliste, est présentement Cheffe d'antenne au réseau TVA. (juin 2022)

Son fils Luc occupe, quant à lui, un poste de direction au sein de la fonction publique fédérale.

Surtout connu sur le plan professionnel, Marc Thibault était un père aimant mais aussi un époux attentif. Il a su composer, jour après jour, avec l'absence grandissante de sa femme Monique Larouche; celle-ci atteinte de sclérose en plaques. Une maladie dégénérative foudroyante qui l'emporta en 2008.

• «Pour moi l'honnêteté, c'est un prérequis indispensable, c'est pourquoi j'en fais pas une telle histoire ; je fais bien toute une histoire de l'objectivité, on parle peut-être davantage d'impartialité aujourd'hui, mais pour moi ce sont des mots équivalents. C'est tout simplement la capacité de prendre des distances face à soi-même dans l'exercice de son métier.» (Si la radio m'était contée, 1980)