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María la Bailadora

María la Bailadora (« Marie la danseuse ») est une danseuse et soldat espagnol qui a participé à la bataille de Lépante en 1571. Elle est la seule femme soldat de la Sainte-Ligue à participer à cette bataille mentionnée dans les chroniques de l'époque[1].

María la Bailadora
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Biographie

La première et unique mention de Maria provient des écrits de la bataille de Lépante.

Maria, déguisée en homme, s'engage dans l'armée, où elle sert dans une unité sous les ordres de Lope de Figueroa en tant qu'arquebusier[2] - [3], afin d'accompagner son amant dans la guerre[4] - [5] - [6]. Elle sert comme soldat à bord du Real, le navire amiral de la Sainte-Ligue[4].

Au cours de la bataille, après la collision de Real avec la galère Sultana (le navire amiral d'Ali Pasha) et l'abordage mutuel, Maria a combattu en première ligne[4] - [7]. Elle a sauté à bord de la Sultana et, selon les sources, a attaqué les soldats turcs avec une épée ou une pique à la main[4] - [7] - [8] - [9].

Certaines sources suggèrent que le sexe biologique de Marie n'a été révélé qu'après la victoire[8], mais selon d'autres, son identité sexuelle était déjà connue à bord, car il y avait très peu d'intimité sur les navires à l'époque[3] et sa présence était un secret connu :

« Au premier rang se trouvait un jeune épéiste, capable et courageux, mais presque tout le monde, y compris Jean d'Autriche, savait qu'il s'agissait d'une femme, une jeune Andalouse nommée Maria qui avait embarqué avec la permission de Lope de Figueroa, à la suite de son amant[6]. »

Marco Antonio Arroyo, soldat et témoin de la bataille, a publié en 1576 son œuvre Relación del Progreso de la Armada de la Santa Liga, où il mentionne María :

« Il y avait une Espagnole, Maria, surnommée « la danseuse », qui, se dépouillant de son habit et de sa crainte, se battait avec une arquebuse avec tant d'effort et d'adresse qu'elle ôtait la vie à de nombreux Turcs, et quand elle venait à affronter l'un d'eux, elle le tuait à coups de couteau. Pour cette raison, Don Juan lui fit une faveur particulière, et lui accorda une place parmi les soldats, comme il l'avait fait dans le tercio de Lope de Figueroa[1]. »

Après la bataille, elle a été autorisée à rester dans l'unité et a reçu son salaire comme les autres soldats[9].

María la Bailadora est l'une des héroïnes du livre d'aventure Clash of Empires : The Red Sea de William Napier.

Notes et références

  1. (es) « ¿Sabías que en la batalla de Lepanto luchó una mujer en el bando español? », sur La Voz de Galicia, (consulté le )
  2. (es) Luis Astrana Marín, Vida ejemplar y heroica de Miguel de Cervantes Saavedra: con mil documentos hasta ahora inéditos y numerosas ilustraciones y grabados de época, Editorial Reus, (lire en ligne), p. 336
  3. (en) Jack Beeching, The galleys at Lepanto, Scribner, (ISBN 0-684-17918-0, OCLC 9282786, lire en ligne), p. 213
  4. Crowley 2009.
  5. (es) Locos, figurones y quijotes en el teatro de los Siglos de Oro : actas selectas del XII Congreso de la Asociación Internacional de Teatro Español y Novohispano de los Siglos de Oro : Almagro, 15, 16 y 17 de julio de 2005, Université de Castille-La Manche, (ISBN 978-84-8427-546-6, OCLC 191828825, lire en ligne), p. 226
  6. (it) 1571: due passi per la Cristianità - Arquata del Tronto e Porto recanati a Lepanto, Centro Studi Portorecanatesi, PDF (lire en ligne)
  7. (en) Roger G. Smith, Guppy pilot, Author House, (ISBN 978-1-4670-3319-0, OCLC 755707850, lire en ligne), p. 214
  8. (en) William Stirling Maxwell et George William Cox, Don John of Austria, or Passages from the history of the sixteenth century, 1547-1578, Longmans, Green, and Co., (OCLC 23643326, lire en ligne), p. 422
  9. (es) Cayetano Rosell, Historia del combate naval de Lepanto : y juicio de la importancia y consecuencias de aquel suceso, Editora Nacional, (OCLC 551442650, lire en ligne), p. 114

Bibliographie

  • (en) Roger Crowley, Empires of the sea : the final battle for the Mediterranean, 1521-1580, (ISBN 978-0-571-25080-6, OCLC 903372707, lire en ligne)

Liens externes

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