MarĂa Parado de Bellido
MarĂa Parado de Bellido ( ou – ) est une rĂ©volutionnaire pĂ©ruvienne, connue pour avoir participĂ© Ă l'indĂ©pendance du pays face Ă l'emprise espagnole[1].
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activité |
Biographie
Elle est nĂ©e dans l'actuel dĂ©partement d'Ayacucho dans la deuxième moitiĂ© du XVIIIe siècle[2]. Son père est un CrĂ©ole tandis que sa mère est une Indienne[3]. N'ayant suivi aucune scolaritĂ©, elle Ă©pouse Mariano Bellido Ă l'âge de 15 ans, avec qui elle aura sept enfants[3]. Dans les annĂ©es 1810, son mari et l'un de ses fils, Tomás, s'engagent pour l'indĂ©pendance du PĂ©rou. MarĂa Parado de Bellido transmet des informations sur les mouvements de troupes espagnoles en dictant et en signant ses lettres alors qu'elle est analphabète. Après qu'une de ses missives ait Ă©tĂ© interceptĂ©e par les Espagnols, elle est capturĂ©e le et interrogĂ©e, mais dĂ©clare qu'elle prĂ©fère mourir que de trahir son pays. Les Espagnols la tuent le [1].
Elle est considérée comme une héroïne péruvienne et la tradition orale contient plusieurs mythes à son sujet. On prétend que le général José Carratalá (es), pour tenter de la persuader de parler, aurait ordonné aux soldats de mettre le feu à sa maison, où vivaient ses filles, mais qu'elles ont été sauvées parce que la population locale les aurait averti ; qu'elle se serait arrêtée devant l'église de Saint-Domingue, sur le chemin de son exécution, pour s'agenouiller et prier Marie ; et qu'après son exécution, un prêtre aurait réclamé son corps et l'aurait enterré dans un lieu consacré dans l'église de La Merced[1]. Bellido est donc devenue « une figure aux proportions quasi mythiques dans l'imaginaire collectif péruvien »[4].
Hommages
Le district MarĂa Parado de Bellido (en) dans la province pĂ©ruvienne de Callao est nommĂ© en son honneur. Le tableau Fusilamiento de MarĂa Parado de Bellido de Consuelo Cisnero (1929) est conservĂ© au Museo Nacional de ArqueologĂa, AntropologĂa e Historia del PerĂş[5]. En 1975, un timbre postal pĂ©ruvien avec son portrait est Ă©mis dans le cadre d'une sĂ©rie de timbres commĂ©morant « l'AnnĂ©e des femmes pĂ©ruviennes »[6]. Un buste Ă son effigie est aussi exposĂ© au PanteĂłn de los PrĂłceres (es) (PanthĂ©on des personnes illustres) du PĂ©rou[1].
Notes et références
- Nelly André, 1812 in the Americas, Cambridge Scholars Publishing, , 76–77 p. (ISBN 978-1-4438-8293-4, lire en ligne), « "Les femmes, ces libératrices" ou la participation des femmes dans les luttes pour l'indépendance de l'Amérique latine »
- Les souces diffèrent quant au lieu de naissance (Ayacucho, appelée Huamanga à l'époque coloniale, ou Cangallo dans le district de Paras). De même, on ignore si elle est née en 1761 ou 1777, même si toutes les sources s'accordent à dire qu'elle est née un 5 juillet.
- (es) « MarĂa Parado de Bellido », sur Adonde.com (consultĂ© le )
- (en) Ian Watson, Negotiating cultures : Eugenio Barba and the intercultural debate, Manchester, Manchester University Press, , 275 p. (ISBN 978-0-7190-6170-7, lire en ligne), p. 207
- (es) « HeroĂnas en la guerra de la Independencia », La Republica,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) « Peru (page 21/55) », sur Stamp World (consulté le )
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « MarĂa Parado de Bellido » (voir la liste des auteurs).