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Manuel de Larra Churriguera

Manuel de Larra Churriguera (ou Manuel de Lara Churriguera), architecte et sculpteur espagnol originaire de Salamanque du XVIIIe siècle, né à Madrid vers 1690, et mort à Salamanque en 1755[1].

Manuel de Lara Churriguera
Naissance
Décès
Activités
Famille
Churriguera (en)
Père
José de Larra Domínguez (d)
Fratrie
José de Lara Churriguera (d)
Parentèle

Il était le fils aîné de Mariana de Churriguera, sœur de José Benito de Churriguera, Joaquín de Churriguera et Alberto de Churriguera, et du sculpteur de Salamanque José de Larra Domínguez (vers 1665-1739)[2].

Biographie

Bibliothèque de l'université de Salamanque
Fort royal de la ConcepciĂłn

Il est né à Madrid mais est venu assez jeune à Salamanque, où il a probablement été formé par son oncle Joaquín de Churriguera mais a aussi été un adjoint de son autre oncle Alberto de Churriguera.

Entre 1728-1731, il a réalisé la chapelle de Nuestra Señora de los Dolores de la cathédrale de Salamanque avec son retable sculpté par l'atelier familial. En 1729, on le retrouve travaillant dans le couvent des carmélites déchaussées, et, en 1736-1737, au couvent des franciscaines déchaussées de Salamanque. Puis il dirige la construction du couvent de San Antonio el Real.

Il a travaillé avec son oncle sur la plaza Mayor de Salamanque et a commencé à réaliser les fondations de l'hôtel de ville mais des problèmes avec des propriétaires d'immeubles ont entraîné son licenciement en 1744 et le choix d'un nouveau projet proposé par Andrés García de Quiñones.

À partir de cette date, Manuel de Larra Churriguera et Andrés García de Quiñones se sont disputé les meilleures commandes. En 1745, il a obtenu le marché de construction d'une chapelle du couvent de San Andrés.

Il est intervenu pour terminer la construction de la nouvelle cathédrale de Salamanque, entre 1741 et 1751, et a fait les plans de la bibliothèque de l'Université de Salamanque, en 1749, mais la direction de la construction a été confiée à Andrés García de Quiñones[3].

Dans la même ville il a travaillé en 1756 sur l'église de Carmen de Abajo qui faisait partie du couvent San Andrés.

Il a également été responsable de la construction de bâtiments importants dans la province de Cáceres, avec la nouvelle église de la monastère de Guadalupe, l'arc de la Estrella, l'accès à l'enceinte fortifiée de la Plaza de Cáceres, la reconstruction du Palais du Marquis de la Conquête en Trujillo. Il a aussi travaillé à Coria, avec le clocher-mur de l'église de Santiago et la tour de la cathédrale de Coria.

Il est intervenu à Alcántara pour des édifices dépendant de l'ordre d'Alcántara. C'est probablement pour cette raison qu'il se déclarait : Profesor en el Arte de la Arquitectura y Maestro Mayor de las Iglesias de la Orden de Alcántara por el Real Consejo de las Ordenes[4]. Il est intervenu sur l'église de Santa María de Brozassur dans les premières années de 1720, sur l'église de Santa María de Almocóvar entre 1729 et 1742, sur la chapelle majeure (capilla mayor), sur le parvis, les retables et en reconstruisant la tour. Dès 1729 il a été attributaire du marché de reconstruction de la nef principale dont les travaux se sont terminés pour la plus grande partie en 1736. En 1751, le juge protecteur de l'Ordre et l'archiprêtre de Santa María a dénoncé Les ouvrages inachevés de Manuel de Larra Churriguera.

À partir de 1737, il a participé, avec Pedro Moreau, à la reconstruction du Fort royal de la Concepción (en), au nord de Fuentes de Oñoro, dans la municipalité de Aldea del Obispo (province de Salamanque). Ce fort avait été construit en 1663-1664 à la demande du duc d'Osuna[5]. Il est, en particulier, l'auteur de la décoration de la porte principale.

Il a eu un fils, Mateo de Larra.

Notes et références

  1. Virginia Albarrán Martín, p. 186.
  2. Alfonso Rodríguez G. de Ceballos, El escultor José de Larra Domínguez, cuñado de los Churriguera, p. 1-32 Archivo español de arte, vol. LIX, no 233, 1986 (ISSN 0004-0428).
  3. Virginia Albarrán Martín, p. 189.
  4. Inocencio Cadiñanos Bardeci, p. 311.
  5. Fernando R. de la Flor, p. 11.

Voir aussi

Bibliographie

  • Virginia Albarrán MartĂ­n, AproximacĂ­on al desarrollo artĂ­stico en Salamanca durante la primera mitad del siglo XVIII, p. 171-196, BSAA arte, vol.LXXVIII, 2012 (ISSN 0210-9573) (lire en ligne)
  • Virginia Tovar MartĂ­n, Algunas noticias sobre el arquitecto Manuel de Larra Churriguera, p. 271-286, Archivo español de arte, vol.XLV, no 179, 1972 (ISSN 0004-0428)
  • Inocencio Cadiñanos Bardeci, Manuel de Larra Churriguera en Alcántara, p. 311-315, Revista de Arte, vol.XXXII-XXXIII, 2012-2013 (ISSN 0213-2214) (lire en ligne)
  • Teresa JimĂ©nez Priego, Nuevas aportaciones sobre Manuel de Larra Churriguera, p. 343-367, BoletĂ­n del Seminario de Arte y ArqueologĂ­a de Valladolid, vol.XL-XLI, 1975
  • Florencio Javier GarcĂ­a MogollĂłn, Una obra inĂ©dita de Manuel de Larra Churriguera en Extremadura: la torre espadaña de la iglesia parroquial de Santiago en Coria, p. 253-255, Norba-arte, vol.X, 1990
  • Florencio Javier GarcĂ­a MogollĂłn, La catedral de Coria, Historia de fe y Cultura, Patrimonio ArtĂ­tico y Documental, Cáceres, 1996
  • JosĂ© MarĂ­a MartĂ­nez DĂ­az, JosĂ© Julio GarcĂ­a Arranz, “Precisiones documentales sobre la actividad de Manuel de Larra Churriguera en el Monasterio de Guadalupe, p. 175-193, Norba-arte, vol.XIV-XV, 1994-1995
  • D.A. MartĂ­n Nieto, Dos obras inĂ©ditas del arquitecto Manuel de Larra Churriguera : Santa Maria de Brozas y Santa MarĂ­a de AlmocĂłvar de Alcántara, p. 1221-1258, Revista de Estudios Extremeños, LIX/3, 2003 (lire en ligne)
  • Florencio Javier GarcĂ­a MogollĂłn, La catedral de Coria, p. 67, ArcĂłn de Historia y Fe, Edilesa. LeĂłn 1999
  • A. GarcĂ­a Bellido, Estudios del Barroco español. Avances para una monografĂ­a de los Churriguera, p. 150-160, Archivo Español de Arte et ArqueologĂ­a, 1930
  • Fernando R. de la Flor, Algunos documentos ineditos en el archivo general de Simancas relativos a la construccion des Real Fuerte de la Concepcion, p. 9-31, Revista de Estudios, Escma. diputacion provincial de Salamanca, marzo-abril 1982, no 2 (lire en ligne)

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