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Mandement de Réformation du 6 juillet 1525

Le mandement de Réformation (en allemand Reformationsmandat) du est l'acte officiel par lequel Albert de Brandebourg-Ansbach, grand-maître de l'ordre Teutonique depuis 1511, devenu duc de Prusse[1] par le traité de Cracovie du 8 avril 1525, fait du protestantisme luthérien la religion de son État.

Ce mandement est prolongé par un Règlement ecclésiastique (Kirchenordnung) du 10 décembre 1525.

Contenu des textes

Le traité de Cracovie constitue la reconnaissance par le roi de Pologne Sigismond Ier de la sécularisation de l'État monastique des chevaliers Teutoniques, qui devient le duché de Prusse, État héréditaire dévolu au grand-maître, « duc en Prusse » ; celui-ci reconnaît la suzeraineté du roi de Pologne.

Le mandement de Réformation officialise la rupture du duché de Prusse avec l'Église catholique romaine, mettant en avant la volonté d'un retour à la « Seule Parole de Dieu », conformément aux thèses soutenues par Martin Luther, avec lequel Albert de Brandebourg est entré en contact au cours des années précédentes et qui l'a convaincu de se rallier à sa cause.

Le Règlement ecclésiastique (Kirchenordnung), promulgué le à l'issue de la diète de Königsberg, organise le culte et la hiérarchie ecclésiastique dans la nouvelle Église territoriale du duché de Prusse[2] - [3] - [4] - [5] - [6] - [7] - [8] - [9].

Voir aussi

Notes et références

  1. Selon la formulation polonaise : książę w Prusach, « duc en Prusse ».
  2. « L’introduction de la Réformation dans le duché de Prusse ne fut pas seulement due au duc Albert et à Martin Luther, mais aussi à l’évêque du lieu, Polentz, ainsi qu’à des théologiens venus de l’Empire, tels que Briessmann, Amandus, Speratus, Queiss et Poliander. La reconnaissance officielle de la nouvelle religion par le duc Albert ne fut pas une conséquence du traité de Cracovie du 8 avril 1525 (comme cela est affirmé, même par des historiens renommés), mais se trouva exprimée par le mandement de réformation du 6 juillet 1525, comme nous l’avons indiqué dans l’introduction. L’étape suivante dans l’instauration de la doctrine luthérienne dans le duché de Prusse fut la publication de la Discipline ecclésiastique lors de la diète de Königsberg, le 10 décembre 1525 », Janusz Małłek, « La naissance du protestantisme dans le duché de Prusse », Histoire, économie & société, Armand Colin, 2013/2.
  3. « L’approche de la fin de la trêve de quatre années avec le roi de Pologne a sans doute contribué à précipiter la décision du grand maître de rompre avec l’Église romaine, décision rendue publique par son mandement du 6 juillet 1525 sur l’annonce de la « seule Parole de Dieu ». Le 10 décembre suivant fut publiée la discipline ecclésiastique (Kirchenordnung) pour la nouvelle Église territoriale prussienne.», Olivier Chaline, « La Prusse, du duché au royaume », Histoire, économie & société, Armand Colin, 2013/2.
  4. « Nachdem der zum Herzog erhobene Hochmeister Albrecht am 6. Juli 1525 das Reformationsmandat verkündet und am 10. Dezember 1525 eine neue Kirchenordnung verôffentlicht hatte, wurde das Herzogtum PreuBen der erste lutherische Territorialstaat in Europa und Königsberg die erste lutherische Hauptstadt. », Klaus Ridder, Fastnachtspiele: Weltliches Schauspiel in literarischen und kulturellen Kontexten, Walter de Gruyter, 04/09/2009.
  5. « The hope felt by both the king of Poland ant the pope that Albrecht would return to the bosom of Catholic Church was in vain. Quite on the contrary, on 6 July 1525, Duke Albrecht officially declared himself in favour of Lutheranism, and on 10 December the same year, he announced an ecclesiastical statute (Kirchenordnung) defining the organisation of the new Church in Teutonic Prussia. », Johannes A. Mol, Klaus Militzer, Helen J. Nicholson, The Military Orders and the Reformation: Choices, State Building, and the Weight of Tradition, Uitgeverij Verloren, 2006
  6. « As early as 6 July 1525 Prince Albrecht Hohenzollern ordered the propagation of the 'pure Word of God' in his domain », Karin Maag, The Reformation in Eastern and Central Europe, Scolar Press, 1997
  7. « Albert, comme les autres princes allemands réformés, voyait s’accroître considérablement sa puissance : il n'avait plus en face de lui de rival dans le domaine temporel ; il passait même au premier rang dans le domaine spirituel. Le 6 juillet 1525, il rendit un « mandat de réformation », enjoignant aux prêtres d'enseigner uniquement le pur évangile. », Albert Waddington, Histoire de Prusse, 1 : Des origines à la mort du Grand Électeur (1688), 12/06/2017
  8. « Am 6. Juli 1525 bekannte Albrecht sich in Königsberg öffentlich zur Reformation. Er bemühte sich nun intensiv um ihre Einführung und Festigung in seinem Lande: Er ließ eine Kirchenordnung ausarbeiten, Synoden und Visitationen durchführen. », Wolfgang Herbst, Wer ist wer im Gesangbuch?, Vandenhoeck & Ruprecht, 2001
  9. « Der neue Herzog durfte also den Ordensstaat zum ersten evangelischen Land in Europa umgestalten, um, so Albrecht in seinem feierlichen „Mandat" vom 6. Juli 1525, in PreuBen „das Evangelium lauter und rein, treulich und christlich [...l predigen" zu lassen. », Heinrich Assel, Johann Anselm Steiger , Axel E. Walter, Reformatio Baltica: Kulturwirkungen der Reformation in Den Metropolen des Ostseeraums, Walter de Gruyter GmbH & Co KG, 20/11/2017
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