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Manassès de Seignelay

Manassès de Seignelay († 1221) a été évêque d'Orléans de 1208 à sa mort[1].

Manassès de Seignelay
Biographie
Naissance ?
Seignelay
Décès
?
Évêque de l'Église catholique
Évêque d'Orléans
–

Biographie

Ses parents sont Bochard ou Bouchard, frère de Deimbert Ier de Seignelay, et Aanor (Éléonore[2]) fille d'André seigneur de Montbard ; Aanor est morte au château d'Esnon et a été enterrée à l'abbaye de Pontigny. Ils ont eu deux fils[1] et une fille, Agnès, qui épouse Philippe de Cheny[3]. Ils sont parents de saint Bernard par les femmes[2].

Manassès s'est notablement bien entendu avec son frère[1] - [2] Guillaume de Seignelay (~1164 - 1223), 58e évêque d'Auxerre du à 1220 puis évêque de Paris de 1220 jusqu'à sa mort en 1223. Lui-même devient évêque d'Orléans en 1208[1].

Ils sont tous deux évêques sous le pape Innocent III (1198–1216) puis Honorius III (1216-1227), qui soutiennent Philippe Auguste[Note 1] dans ses conflits d'expansion. C'est pourquoi Philippe convoque Manassès et Guillaume entre autres barons et évêques, pour marcher en Bretagne avec son armée. Les deux frères et leurs vassaux vont de concert jusqu'à Mantes, mais n'y trouvent pas le roi et sur ces entrefaites s'en retournent chez eux : selon eux, ils ne sont obligés ni d'aller ni d'envoyer à la guerre si le roi n'y est pas en personne. Philippe ne le voit pas de cet œil malgré leur accord avec le droit féodal, et confisque leurs régales ou ce qu'ils tiennent de lui en fief. Les deux évêques ripostent en jetant un interdit sur les terres du roi se trouvant dans leurs diocèses. Rome est saisie, le pape nomme des arbitres. Deux ans plus tard leurs biens leur sont rendus, le roi exempte Guillaume d'aller à la guerre et la paix revient[1].

Guillaume et Manassès organisent aussi une expédition conjointe de 40 jours en participation à la croisade contre les cathares (1208-1229), pendant laquelle ils atteignent Carcassonne où ils rejoignent Simon de Montfort[1].

Épitaphe de Manassès :

« Præsul magnificus Manasses, juris amicus,
Claris ortus avis, morum fuit inclita Clavis,
Ecclesiæ clipeus, virtutum norma, malorum
Maleus, æthereus vita, tutela bonorum,
Nec prece, nec pretio, non vi, non sanguine fractus,
Excluso vitio, fuit omnibus omnia factus. »

— Gal. Christ., t. 7, Eccle. Aurel.

[4]

Articles connexes

Bibliographie

  • Vaast-BarthĂ©lemy Henry, MĂ©moires historiques sur la ville de Seignelay, dĂ©partement de l'Yonne, depuis sa fondation au VIIIe siècle, jusqu'en 1830 ; prĂ©cĂ©dĂ©s de recherches sur l'Ă©tat du pays au temps des Gaulois et des Romains ; et suivie d'une notice historique sur les communes environnantes, avec les principales pièces justificatives, vol. 1 et 2, Avallon, Éd. Comynet, , 369 p. (prĂ©sentation en ligne) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Notes et références

Notes

  1. Henry donne Philippe le Bel (roi de 1285 Ă  1314). Il ne peut s'agir que de Philippe Auguste, roi de 1180 Ă  1223.

Références

  1. Henry 1833, p. 166-168, volume 1.
  2. Guillaume de Seignelay sur auxerre.historique.free.fr.
  3. Henry 1833, p. 174, volume 2.
  4. Henry 1833, p. 240, volume 2.
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