Malek Taus
Malek Taus ou l'ange paon ou le roi paon (en anglais -Malik Tous) (kurde : TawusĂȘ Melek), traduit en anglais par Peacock Angel, est le nom yĂ©zidi de l'une des figures centrales de la religion yĂ©zidie. Dans la genĂšse Yazidi , Dieu crĂ©a le monde avec sept ĂȘtres connus sous le nom des sept anges ou des sept mystĂšres. Le plus important est TawĂ»sĂȘ Melek (souvent connue sous le nom de "Melek Taus" dans les publications en langue anglaise), l'ange paon[1].
Malek Taus est le fils de la DĂ©esse Sophia. Sophia a envoyĂ© Malek Taus dans le jardin d'Eden afin d'illuminer les ĂȘtres humains et leur rĂ©vĂ©ler leur nature divine. Sur l'arbre de la connaissance il se transforme en serpent instructeur[2] (mĂ©taphore du serpent intĂ©rieur ou Kundalini en Inde).
Malek Taus est l'Ă©quivalent de SiMorgh, l'oiseau mythique de la Perse, guide intĂ©rieur (phonĂ©tiquement le r est Ă©quivalent Ă un l et le g Ă un k: "Morg" <> "Molk"). "Si lâon place un miroir devant le SĂźmorgh, lâimage reflĂ©tĂ©e Ă©blouira jusquâĂ lâaveuglement tout regard ayant aperçu le reflet de lâoiseau mystique" [3].
La dĂ©nomination que les musulmans non soufis donnent Ă cet ange yĂ©zidi est considĂ©rĂ©e comme taboue et insultante par les yĂ©zidis. Chez les musulmans soufis, Malek Taus est connu sous le nom d'Al Khidr, "le verdoyant", le "prophĂšte cachĂ© de l'islam", qui a un temple au Sri Lanka situĂ© juste Ă cĂŽtĂ© du temple hindou de Murugan. Al Khidr: "aigle" se dit Kartal (turc), Qartal (azĂ©ri), Qertel (kurde). Al Khidr a comme Ă©quivalent MelchisĂ©dech chez les HĂ©breux, dont l'Ă©tymologie est prĂ©cisĂ©ment la mĂȘme que celle de Malek. Ainsi que Sainte Barbe et Saint Georges chez les Catholiques ; l'esprit-saint est symbolisĂ© par un oiseau.
En Inde Malek Taus s'appelle Murugan ("Murug" <> "Muluk"), enfant de Shiva et de Shakti. Il porte aussi d'autres noms: Skanda, Sanat Kumara, Karttikeya, and Subramaniya Swami. Dans la mythologie irlandaise Morrigan apparaĂźt sous la forme d'un corbeau ou de trois corneilles.
"Ange" se dit Melek (turc), Malak (arabe et hĂ©breu), Moloch / MĆlek (CananĂ©en), Milyaket (kurde), Malaikat (soudanais, malaisien), Malaika (Swahili), Malaggii (somali), MalĂŁ'ika (soudanais), MeliÄkumi (ahmarique), MÄlÄkha (Malayalam).
RĂ©fĂ©rences dans des Ćuvres
- Le groupe de métal symphonique suédois Therion consacre un titre à Melek Taus dans son album Sirius B.
- L'artiste de musique électronique suédois Daniel Savio (en) a produit en 2017 un single baptisé Melek Taus.
- Un des personnages de la série Top Ten d'Alan Moore est un adepte de Malek Taus.
- L'auteur de nouvelles pulps Paul Martin Gal place son hĂ©ros Irvin Murray au cĆur d'une aventure ayant pour contexte la religion yĂ©zĂ©dis. Cette histoire est divisĂ©e en deux nouvelles : "Le talisman de Malak Taus" et "Le temple noir de Shaykhan"[4].
Références
- (en) « What is the Peacock Angel? », sur YezidiTruth.org (consulté le )
- (en-US) « The Peacock Angel in other Religions | YezidiTruth.org », sur www.yeziditruth.org (consulté le )
- Amélie Neuve-Eglise, « Sßmorgh : de l'oiseau légendaire du Shùhnùmeh au guide intérieur de la mystique persane - La Revue de Téhéran | Iran », sur www.teheran.ir (consulté le )
- « La cité des lamentations : Neuf aventures d'Irvin Murray », sur Babelio (consulté le )