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Maladrerie (Coulounieix-Chamiers)

La maladrerie de Coulounieix-Chamiers, aussi appelée Maison des Anglais, est un monument historique situé à Coulounieix-Chamiers, dans le département français de la Dordogne.

Maladrerie de Coulounieix-Chamiers
Présentation
Destination initiale
Maladrerie
Construction
XIIe et XIVe siècles
Propriétaire
Propriété privée
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
avenue Pierre Mendès-France
Coordonnées
45° 10′ 28″ N, 0° 43′ 12″ E
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Localisation

Ce bâtiment est situé au bord de l'Isle, avenue Pierre Mendès-France, à Coulounieix-Chamiers.

Historique

Comme le fait remarquer Henry François Athanase Wlgrin de Taillefer dans les Antiquités de Vésone, tome 2, les léproseries étaient appelées Ladreries ou Maladreries. Il y en avait quatre à Périgueux : la maladrerie de Saint-Hippolyte, la maladrerie du Toulon, la maladrerie du Sauvajou et la maladrerie de Capite-Pontis-Lapidei-Civitatis.

La première était près de l'église Saint-Hippolyte, proche de la fontaine des malades. Elle n'existe plus.

La deuxième était à côté de l'église Saint-Charles, au Toulon, elle aussi a disparu.

La troisième dite du Salvanjou était proche du faubourg Saint-Martin en 1315 et on a jugé qu'il fallait la déplacer et la placer dans un jardin qui conduisait de l'Ormeau au Toulon qui appartenait aux Dames de la Foi avant la Révolution.

La quatrième dite de Capite-Pontis-Lapidei-Civitatis devait se trouver à proximité du pont de pierre de la Cité, ancien pont de Japhet.

Aucune de ces maladreries ne correspond à la maladrerie de Coulounieix-Chamiers et c'est donc à tort qu'on appelle léproserie ce bâtiment construit aux XIIe et XIVe siècles. Wlgrin de Taillefer en a donné sa fonction dans les Antiquités de Vésone. C'était un hôpital, construit au bord de l'Isle, au bas du coteau de l'Écornebeuf. C'est ce que Louis de Lagrange-Chancel (1678-1745) écrit déjà dans sa description de Périgueux se trouvant dans le Voyage de Paris pour le Poitou, l'Angoumois et Périgord, [1].

Géraud Lavergne a donné des éléments sur son histoire à partir des archives. Il a été appelé hôpital de l'Écornebœuf[2], ou hôpital de Charroux à partir du nom d'un de ses gouverneurs W. de Charroux qui l'a fondé avant 1247. Il est cité dans le testament d'Hélie de Vitrac, en 1310, où il figure parmi les hôpitaux de Périgueux et non parmi les léproseries. L'hôpital est appauvri par la guerre de Cent Ans et demande au pape, en 1419, des indulgences et des aumônes. Cette demande au Souverain Pontife est renouvelée en 1433 en précisant qu'il avait de tout temps donné l'hospitalité aux pauvres pèlerins et aux autres voyageurs[3].

Au XVIe siècle, cette fondation de Charroux est appelée « commanderie » (en latin praeceptoria), dirigée par un « commandeur » (en latin praeceptor). Les archives de l'hôpital de Périgueux ont conservé des reconnaissances faites en faveur de deux commandeurs de Charroux, le chanoine Jean Thibaud le jeune, en 1513, et Étienne Galopin, en 1538.

En 1609, il est encore question de l'hôpital de Charroux et de son hospitalier, Guillaume Dexidour, dans un acte d'achat d'une métairie. Au cours du XVIIe siècle l'hôpital de Charroux est réuni à l'hôpital Sainte-Marthe de Périgueux comme on peut le constater sur des baux passés en 1676 et 1681. On peut donc en déduire que toutes la maladreries et léproseries avaient été réunies à l'hôpital Sainte-Marthe conformément à la déclaration du roi d'.

L'édifice fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du [4].

Architecture

Cheminées de la maladrerie

Références

  1. Albert Dujarric-Descombes, « Le chevalier de Lagrange-Chancel, son voyage en Périgord », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1916, tome 43, p. 300 note 2 (lire en ligne)
  2. Dans le « Lettre de l'abbé Lespine à M. Wlgrin de Taillefer (Paris, 8 octobre 1811) », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1876, tome 3, p. 291, on mentionne le livre de Censibus qui indique que l'hôpital de Cornebœuf (hospitale Scarnabove) payait une redevance d'un Mazamutin au pape vers 1214/1215 (les mazamutins sont semblables aux monnaies d'or arabes qu'Alphonse VIII a imitées et en fit des marabotins alfonsins, fort connues sous le nom de marabotins qui ont eu cours dans le Midi de la France, et dont ce roi avait emprunté le type aux dinars des Almoravides. Ce nom vient de l’arabe المرابطون al-Murābiṭūn, nom de la dynastie des Almoravides).
  3. Panneau d'information du Conseil général de la Dordogne, situé en bordure de l'Isle.
  4. « Maison dénommée Maladrerie ou Maison des Anglais », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 14 février 2020.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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