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Maison de Manak

La Maison de Manak (en serbe cyrillique : ĐœĐ°ĐœĐ°ĐșĐŸĐČĐ° Đșућа ; en serbe latin : Manakova kuća) est un bĂątiment de Belgrade, la capitale de la Serbie, dans la municipalitĂ© urbaine de Savski venac. À la pĂ©riphĂ©rie de l’ancienne Savamala, sur le coin des rues Kraljevic Marko et Gavrilo Princip, se trouve la Maison de Manak, un tĂ©moin silencieux d’un temps rĂ©volus. On y prĂ©sente la collection mĂ©morielle de Hristifor Crnilović, qui prĂ©sente prĂšs de 26 000 piĂšces, dont des bijoux, des costumes traditionnels du sud de la Serbie, du mobilier et toute sorte d'objets utilitaires[1]. Elle a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e monument culturel[2] par DĂ©cret de l’Institut de protection des monuments culturels de la ville de Belgrade no 277/2 du . Comme patrimoine culturel d’une grande importance, elle a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e Ă  la suite de la dĂ©cision publiĂ©e dans le Journal Officiel de la SRS, no 14/79.

Maison de Manak
ĐœĐ°ĐœĐ°ĐșĐŸĐČĐ° Đșућа
Manakova kuћa
La Maison de Manak
Présentation
Type
Destination initiale
RĂ©sidence
Destination actuelle
Style
Style balkanique
Construction
Vers 1830
Ouverture
Patrimonialité
Site web
Coordonnées
44° 48â€Č 49″ N, 20° 27â€Č 16″ E
Localisation sur la carte de Serbie
voir sur la carte de Serbie

Histoire

Savamala Ă©tait au dĂ©but du XIXe siĂšcle, en plus de Palilula, la seule banlieue peuplĂ©e principalement par des Serbes. Elle commençait Ă  partie de l’actuelle rue Kraljevica Marka et encerclait la zone autour de Zeleni Venac, de la rue Bosanska (Gavrila Principa) et Abadzijska (Narodnog Fronta). Lorsque le prince Milos Obrenovic dans la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle obtient en cadeau du pacha turc la cĂŽte de la Sava, elle avait l’apparence d’un village rural avec des modestes maisonnettes, des cabanes de pĂȘcheur dĂ©labrĂ©es et quelques tentes tziganes. Afin de faire de Belgrade une ville moderne, Milos a commencĂ© des travaux sur la rĂ©glementation et la transformation de cette rĂ©gion.

Todor Stefanovic Vilovski, en écrivant sur la premiÚre tentative de réglementer les petites villes serbes de Belgrade de 1834 à 1836, déclare :

« Le travail sur rĂ©glementation de la nouvelle ville et autour de la construction des bĂątiments de l’Etat ne s’est pas fait vite. Il a durĂ© toute la pĂ©riode de 1834 Ă  1838 et mĂȘme jusqu’en 1842. Il semble que le prince Milos n’a pas pu dĂ©cider de faire venir des architectes de Vienne comme lui a suggĂ©rĂ© Felber. Il en est conclu que pour ce travail soit fait par des forces locales, des maçons de la Vieille Serbie, parmi lesquels se trouvaient des artisans de qualitĂ© et expĂ©rimentĂ©, mais ils manquaient de connaissance en ingĂ©nierie et en architecture.

La rĂ©glementation de la nouvelle ville, ne s’est bien sĂ»r pas fait comme l’espĂ©rait le prince et ses conseillers. Les particuliers achetaient beaucoup de parcelles et y construisait des maisons oĂč et comme ils le voulaient. Les nouvelles rues devaient leur origine Ă  la nature du terrain sur lequel elles ont Ă©tĂ© construites ou au bon sens de construction des maisons, sans aucun plan.

C’est comme ça que s’est formĂ© Savamala, lieu longtemps inhabitĂ© et dĂ©sert, maintenant centre de la vie nationale politique et Ă©conomique Ă  Belgrade, oĂč le sort donna la tĂąche d’ĂȘtre le cƓur de la nouvelle ville serbe et qu’avec son progrĂšs constant et son dĂ©veloppement empĂȘche encore la survie des Turcs Ă  Belgrade. »[3]

La maison de Manak tĂ©moigne de la situation avant la rĂ©glementation et la crĂ©ation, de la nouvelle, Savamala serbe. Elle a Ă©tĂ©, sur les ordres du prince, conservĂ©e par les « indzilir » pendant la dĂ©molition de Savamala et la construction des nouvelles rues. On ne connait pas la date exacte de sa construction. On suppose qu’elle a Ă©tĂ© construite Ă  la mĂȘme Ă©poque que la rĂ©sidence de la princesse Ljubica et la Taverne « ? ».

Il y a beaucoup de lĂ©gendes associĂ©es Ă  cette maison. Selon certaines traditions, Ă  l’intĂ©rieur Ă©tait situĂ© le tatar (la poste) du prince Milos. À l’époque de Milos Obrenovic il n’y avait pas de postes amĂ©nagĂ©es, ni de lignes postales avec une certaine direction et heure de dĂ©part et d’arrivĂ©e des expĂ©ditions. Le transfert de la poste Ă©tait effectuĂ© par des postiers Ă  cheval qui Ă©taient appelĂ©s tatar. Portant le courrier, les tatars s’arrĂȘtaient briĂšvement aux stations de poste, oĂč ils Ă©changeaient de monture, mangeaient et se reposaient. Les stations Ă©taient appelĂ©es selon eux et selon la tradition, l’une d’elles, la Maison de Manak, Ă©tait la ligne sur laquelle les Tatars transmettaient des lettres officielles et documents gouvernementaux.

À cette ancienne maison de ville est liĂ©e une lĂ©gende qui Ă©tait destinĂ©e Ă  l’Aga turc et son harem. Il est connu que cette maison a Ă©tĂ© achetĂ©e par le grec Manojlo Manak, qui dans les annĂ©es 1870 au rez-de-chaussĂ©e tenait une boulangerie et un cafĂ©, tandis que le premier Ă©tage Ă©tait utilisĂ© comme logement. Selon son cousin Mihailo Manak, elle a obtenu son nom.

Elle est restĂ©e en mĂ©moire des vieux Belgradois comme une taverne. Sur la photo la plus ancienne qui est conservĂ©e dans MusĂ©e de la ville de Belgrade se voit l’inscription avec le nom d'Arsa Petrovic, devant lequel se trouve les tables disposĂ©es sur le trottoir de la rue. Outre les photographes intĂ©ressĂ©s, l’apparence de la Maison de Manak a Ă©galement Ă©tĂ© enregistrĂ©e par les architectes Staudinger et le graphiste Luka Mladenovic

Architecture

Avec ses caractĂ©ristiques structurelles, la Maison de Manak[4], situĂ©e sur l’ancienne rĂ©gulation, documente le dĂ©veloppement de Belgrade. Sur cet Ă©difice on remarque les procĂ©dures de construction, l’adaptation au terrain et la culture du logement de cette Ă©poque. Elle a Ă©tĂ© construite dans un systĂšme d’encadrĂ© en bois avec des briques d’adobe dans la boue. Elle est recouverte de tuiles. Le terrain sur lequel la maison a Ă©tĂ© construite est de forme irrĂ©guliĂšre. La disposition des piĂšces est la consĂ©quence de la rĂ©glementation hĂ©ritĂ©e et d’un terrain irrĂ©gulier. Il y a un sous-sol, un rez-de-chaussĂ©e, une mezzanine et le premier Ă©tage.

Au milieu des annĂ©es 1950, le bĂątiment Ă©tait ruinĂ© et avait tendance Ă  tomber. Sa dĂ©molition a Ă©tĂ© empĂȘchĂ©e et l’Institut de protection des monuments culturel a depuis 1964 jusqu’en 1968 contribuĂ© Ă  la restauration et la conservation de l’édifice. Le projet de reconstruction fondamentale a Ă©tĂ© confiĂ© Ă  l’architecte Zoran Jakovljevic et Ă  cette occasion les fondations ont Ă©tĂ© renforcĂ©es, le colombage en bois remplacĂ© et la disposition et la taille des chambres conservĂ©es. Ont aussi Ă©tĂ© conservĂ©s les dĂ©tails d’intĂ©rieur suivant: les plafonds en bois, les conduits de cheminĂ©es et les escaliers. La vĂ©randa a Ă©tĂ© entiĂšrement reconstruite par analogie avec quelques bĂątiments de cette Ă©poque et d’autre architecture Ă  Belgrade, Grocka et Sopot.

Les travaux ont Ă©tĂ© faits spĂ©cialement pour l’hĂ©bergement de la collection ethnographique de Hristifor Crnilovic (de 1886 Ă  1963), peintre, l’un des rares chercheurs et collectionneurs de patrimoine folklorique, qui a laissĂ© derriĂšre lui une si importante collection d’objet qui reprĂ©sentent une sorte de musĂ©e de la crĂ©ativitĂ© populaire.

Par un contrat de cadeau de la collection du peintre et collectionneur Hristifor Crnilovic Ă  la ville de Belgrade, La Maison de Manak restaurĂ©e a Ă©tĂ© cĂ©dĂ© Ă  l’utilisation au MusĂ©e ethnographique pour l’hĂ©bergement, la conservation et l’exposition de la collection prĂ©citĂ©e.

Aujourd’hui, Ă  cet endroit se trouve aussi les ateliers pour l’étude de l’artisanat traditionnel et l’art populaire – le tissage Ă  la main et la poterie, ainsi que les Ă©coles de techniques graphiques classiques. Au rez-de-chaussĂ©e de la Maison de Manak existe une ethno-vitrine. Avec la prĂ©servation de ce monument architectural comme une sorte de centre culturel avec des expositions d’art, dans cet environnement qui Ă©voque l’esprit de la vieille maison de Belgrade, la maison a reçu une valeur de musĂ©e et d’espace pour l’éducation. Actuellement, avec les sources historiques elle nous renseigne sur le dĂ©veloppement de la sociĂ©tĂ© serbe, de la façon dont ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es l’architecture rĂ©sidentielle et l’économie de cette Ă©poque, la continuitĂ© du dĂ©veloppement de l’architecture de Belgrade du XIXe siĂšcle sur la pente de la Sava.

Sources

  1. B. Maksimović, Urbanizam u Srbiji, Beograd, 1962.
  2. бodor Stefanović Vilovski, Postanak Savamale (Prvi pokuơaj regulisanja srpske varoơi u Beogradu 1834–1836, arhivska studija), Nova iskra, knj. X, str. 76–79, Beograd, 1911.
  3. Gordana Cvetković, Mankova kuća, Godiơnjak grada Beograda, knj. XXII, 1975.
  4. Izveơtaj komisije za utvrđivanje spomeničkih svojstava, Dokumentacija Zavoda za zaơtitu spomenika kulture grada Beograda
  5. Dr Divna Đurić-Zamolo, Beograd kao Orijentalna varoơ 1521–1867, Beograd, 19
  6. Dokumentacija Zavoda za zaĆĄtitu spomenika kulture grada Beograda

Références

  1. (sr) « O Manakovoj kuћi », sur http://www.etnografskimuzej.rs, Site du MusĂ©e ethnographique de Belgrade (consultĂ© le )
  2. (sr) « ĐĄĐ°ĐČсĐșĐž Đ’Đ”ĐœĐ°Ń† | ЗаĐČĐŸĐŽ Đ·Đ° Đ·Đ°ŃˆŃ‚ĐžŃ‚Ńƒ ŃĐżĐŸĐŒĐ”ĐœĐžĐșĐ° ĐșŃƒĐ»Ń‚ŃƒŃ€Đ” граЮа Đ‘Đ”ĐŸĐłŃ€Đ°ĐŽĐ° », Beogradskonasledje.rs (consultĂ© le )
  3. (sr) Todor Stefanovic Vilovski, Savamala Genesis (First attempt of regulating the Serbian town of Belgrade 1834–1836, Archival studies), New Spark Vol. X p. 76–79, Belgrade 1911.
  4. (sr) Ana Sibinović, « Cultural Heritage Preservation Institute of Belgrade » [PDF], Heritage Preservation Institute of Belgrade, Catalogue 2011, Manaks's House, (consultĂ© le )

Articles connexes

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