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Maison de Georges Clemenceau

La maison de Georges Clemenceau est une maison situĂ©e au bord de l'ocĂ©an Atlantique au lieu-dit « BĂ©lesbat Â» (rebaptisĂ© BelĂ©bat) Ă  Saint-Vincent-sur-Jard en VendĂ©e (Pays de la Loire, France), qui a Ă©tĂ© la maison de campagne de l'homme politique Georges Clemenceau Ă  la fin de sa vie.

Maison de Georges Clemenceau
Le drapeau de la France, sur l'esplanade, devant la carterie du musée Clemenceau.
Présentation
Type
Occupant
Propriétaire
État
Patrimonialité
Site web
Coordonnées
46° 24′ 23″ N, 1° 32′ 51″ O
Localisation sur la carte de la Vendée
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Localisation sur la carte de France
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Salon et kiosque recouverts de brandes.

La maison et son jardin font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].

C'est une maison de pĂŞcheur peinte en blanc, au toit de tuiles, dans le style local, avec une terrasse donnant sur la mer.

Historique

La vue sur la plage du Goulet et sur la mer depuis le kiosque.
Le "kiosque" où le Tigre prenait son café et recevait ses visiteurs
Buste sur l'esplanade

Cette maison de cinq pièces a Ă©tĂ© louĂ©e au colonel Luce de TrĂ©mont[2] par Clemenceau après sa dĂ©faite Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle de janvier 1920, moyennant un loyer symbolique d'un franc[3] et prĂ©voyant d’y sĂ©journer 6 mois par an Ă  la belle saison. RetirĂ© de la vie politique sur ses terres vendĂ©ennes dans ce qu'il appelle sa « bicoque de BĂ©lebat Â», son « château horizontal Â» ou sa « cabane de paysan Â», il y vit de façon fort simple (Ă  l'exception de sa Rolls conduite par son chauffeur), entourĂ© de sa cuisinière et de son homme de service. Il adjoint Ă  cette modeste maison un garage, un kiosque « pour l'heure du cafĂ©, du thĂ© et autres Ă©bats Â»[4], ainsi qu'une pièce vitrĂ©e aux murs extĂ©rieurement recouverts de brandes et qui fait office de salon[5]. Après sa mort qui survint en 1929, son fils Michel Clemenceau la cède Ă  l'État en 1932. Elle est gĂ©rĂ©e par le Centre des monuments nationaux.

Musée

La maison est restĂ©e en l'Ă©tat depuis la mort du « Tigre » avec son mobilier, ses souvenirs et ses objets personnels, notamment ses nombreux cadeaux diplomatiques tĂ©moignant de son japonisme : dans son jardin des petits arbustes, un mât arborant des koinoboris[6], des kakemonos, deux petits renards en bronze porte-bonheurs Ă  l'entrĂ©e de sa chambre (tels ceux du temple d'Inari) et qu'il a surnommĂ© ironiquement « Pasteur » et « Rothschild »[7], des estampes japonaises, des porte-bouquets muraux dans les deux chambres d’ami[8]. Y figurent Ă©galement une horloge dont les aiguilles sont arrĂŞtĂ©es Ă  1 h 45 du matin, l'heure de sa mort le ; dans le couloir la bibliothèque qui contient 1 500 livres ; dans son salon servant de fumoir, le rocking-chair, l’armoire-cadeau des habitants de Saint-Vincent-sur-Jard, le tapis marocain offert par le marĂ©chal Lyautey ; dans sa chambre la petite bibliothèque tournante de son père vĂ©nĂ©rĂ©, la plume d'oie avec laquelle il Ă©crit des poèmes Ă  son dernier amour, Marguerite Baldensperger, les pistolets Ă©voquant l’amateur de duel, son lit surĂ©levĂ© afin de toujours voir l’ocĂ©an, trois figures de Bouddha ou encore ses trophĂ©es de chasse, notamment une gueule de crocodile, des cornes d'antilopes et la peau de tigre[9] blanc qui recouvre son lit (clin d'Ĺ“il pour l'homme que le peuple appelait « Le Tigre Â»), un trophĂ©e rapportĂ© d'un safari au Bengale par Clemenceau[10].

La maison, transformée en musée qui a reçu le label Maisons des Illustres en 2011[11], se visite[12].

Jardins

La terrasse donnant sur le jardin aux 7 000 fleurs.

Georges Clemenceau crĂ©e devant la maison un jardin dans l'esprit impressionniste avec l'aide de son ami le peintre Claude Monet. Il a Ă©tĂ© restaurĂ© par l'État entre novembre 2005 et mai 2006 et inaugurĂ© le par Georges Clemenceau, l'arrière-petit-fils du prĂ©sident : ce « jardin impressionniste Â» est constituĂ© de plantes en libre port (non taillĂ©es), vivaces, annuelles et arbustives agencĂ©es en tâches de couleurs juxtaposĂ©es et protĂ©gĂ©es de haies coupe-vent.

Le puits dans le jardin des petits arbustes Ă©voque les efforts de Clemenceau pour lutter contrer l’assèchement dĂ» aux vents marins, le « Tigre Â» parvenant aussi Ă  enrichir le sol dunaire en le fertilisant avec des algues[13].

Abords

Le site borde le cordon dunaire de la forêt domaniale de Longeville-sur-Mer, au niveau du débouché de la rivière du Goulet, à l'écart du village de Saint-Vincent-sur-Jard. Il surplombe une plage de sable, de roches et de vase, la plage du Goulet. L'esplanade à l'entrée du musée a été refaite et un théâtre de verdure a été aménagé en 2006. Une vaste aire de pique-nique et des bancs publics permettent de se détendre face à la mer, à l'ombre de cyprès et de pins maritimes.

Références

  1. Notice no PA00110267, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Le propriétaire, Amédé Luce de Trémon, était châtelain du château de la Guignardière à Avrillé et fut commandant pendant la Première Guerre mondiale.
  3. Finalement un bail à vie lui est consenti, le loyer de 150 francs par an étant reversé à une famille nécessiteuse de la commune.
  4. Georges Clemenceau, Claude Monet, Georges Clemenceau à son ami Claude Monet: correspondance, Éditions de la Réunion des musées nationaux, , p. 90
  5. Jean Robuchon, Les grandes heures de Georges Clemenceau, Éditions Lussaud frères, , p. 225
  6. Un long de 5 mètres hissé pour signifier sa présence aux gens du village, un second de 9 mètres en cas de fort vent.
  7. Allégories de la science et de la fortune.
  8. Matthieu Séguela, « Le Japonisme de Georges Clemenceau », Ebisu, no 27,‎ , p. 32-33 (lire en ligne)
  9. La couverture de sa Rolls était aussi constituée de peau de tigre.
  10. Sylvain Cottin, « La Bicoque du « Tigre » », sur Sud Ouest,
  11. Label Maisons des illustres : Maison Georges Clemenceau
  12. Photos de la maison. Intérieur et extérieur
  13. [PDF] Maison et jardins de Georges Clemenceau

Voir aussi

Bibliographie

  • Denis Lavalle, AurĂ©lie Samuel, Clemenceau au soir de sa vie : la maison de Saint-Vincent-sur-Jard, Éditions du Patrimoine, , 63 p.

Articles connexes

Liens externes

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