Maio (Cap-Vert)
Maio (en créole capverdien : Máiu ou Mai[1]) est l'une des îles de Sotavento situées au sud de l'archipel du Cap-Vert ; elle est au sud de l'île Boa Vista et à l'est de l'île de Santiago.
Maio Máiu, Mai (kea) | ||
Carte de Maio. | ||
GĂ©ographie | ||
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Pays | Cap-Vert | |
Archipel | Cap-Vert | |
Localisation | Océan Atlantique | |
Coordonnées | 15° 13′ 33″ N, 23° 09′ 56″ O | |
Superficie | 269 km2 | |
Point culminant | Monte Penoso (436 m) | |
GĂ©ologie | ĂŽle volcanique | |
Administration | ||
Statut | Municipalité du Cap-Vert | |
DĂ©mographie | ||
Population | 6 952 hab. (2010) | |
Densité | 25,84 hab./km2 | |
Gentilé | Maiense | |
Plus grande ville | Vila do Maio | |
Autres informations | ||
Fuseau horaire | UTC-1 | |
GĂ©olocalisation sur la carte : Cap-Vert
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ĂŽles au Cap-Vert | ||
Elle est desservie par l'aéroport de Maio.
Depuis 2020, l'île abrite une réserve de biosphère reconnue par l'UNESCO[2].
GĂ©ographie
A 25 km de Santiago et ainsi Ă 10 minutes de vol de celle-ci, elle s'Ă©tend sur 25 km de longueur pour une largeur de 16 km.
Son point culminant est le Monte Penoso qui s'élève à 436 m d'altitude. L'île est soumise à l'érosion du vent et ne présente aucune trace de son passé volcanique. Son climat est aride et son sol très calcaire. Quelques oasis de cocotiers se trouvent au sud ainsi qu'une cinquantaine d'hectares de terres arables et la plus grande forêt reconstituée du pays. Le nord est composé de dunes[3].
Histoire
L'île a été découverte en par Diego Gomes et Antonio de Noli qui lui donnent son nom.
En 1483, Georges de Bissipat, marin au service du roi Louis XI, qui était alors malade, quitta la France sur ordre de ce dernier, dans le but de trouver des tortues marines géantes. En effet, il existait à l'époque des récits de voyageurs prétendant que le sang de tortue marine géante avait le pouvoir de soigner la lèpre, en y trempant la partie du corps malade, puis en consommant la chair de la tortue. Bissipat partit à destination de l'île de Maio, avec deux bateaux et une barque, jaugeant ensemble 700 à 800 tonnes, et comprenant en tout 300 soldats, mais le roi mourut avant le retour de l'expédition.
Elle sert à l'origine pour le pâturage de chèvres qui, laissées en liberté, en appauvrissent le sol. L'exploitation du sel y débute au XVIIe ce qui a pour conséquence le peuplement de l’île.
Les Anglais utilisent l'île comme lieu d’approvisionnement, d'où le nom de Porto Inglès du port. Son sel est expédié au Brésil et va enrichir l'île mais, un impôt sur le sel et des mesures protectionnistes du gouvernement brésilien mettent fin à son développement qui cesse totalement au début du XXe siècle. Les famines et la sécheresse entraînent une importante émigration.
L'île essaie depuis ce temps de vivre du tourisme[4].
Population
La population est d'environ 7 000 habitants, et la principale activité de l'île est la culture du maïs, melons, haricots et la production de sel ainsi que le tourisme[2].
1580 | 1650 | 1720 | 1800 | 1900 | 1950 | 1960 | 1970 | 1980 | 1990 | 2000 | 2010 | |
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Nombre d'habitants | 50 | 120 | 250 | 700 | 1 900 | 1 879 | 2 680 | 3 466 | 4 098 | 4 964 | 6 754 | 6 952 |
Localités
Notes
- Paulo Correia, « Notas sobre lĂnguas, topĂłnimos e ortografiade Cabo Verde », a folha, no 56,‎ , p. 24-27 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- UNESCO, « 25 sites rejoignent le Réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO », sur UNESCO, (consulté le )
- Petit Futé Cap-Vert, 2015, p. 196
- Petit Futé Cap-Vert, 2015, p. 196-197.
- Sources : Richard A. Lobban Jr et Paul Khalil Saucier, Historical dictionary of the Republic of Cape Verde, Scarecrow Press, Lanham, Maryland ; Toronto ; Plymouth, 2007, p. 142 (ISBN 978-0-8108-4906-8) d'après T. B. Duncan, Atlantic Islands: Madeira, the Azores, and the Cape Verdes in Seventeenth-Century Commerce and Navigation, University of Chicago Press, 1972, et les recensements au Cap-Vert à partir de 1980
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Richard A. Lobban Jr et Paul Khalil Saucier, « Maio », Historical dictionary of the Republic of Cape Verde, Scarecrow Press, Lanham, Maryland ; Toronto ; Plymouth, 2007, p. 142-143 (ISBN 978-0-8108-4906-8)
- Michel Lesourd (dir.), « Maio », in Le Cap-Vert, les Éd. du Jaguar, Paris, 2006, p. 146-153 (ISBN 978-2-86950-408-0)
- Sabrina Requedaz et Laurent Delucchi, « Maio, la discrète », in Cap-Vert, Éditions Olizane, Genève, 2011 (6e éd.), p. 267-277 (ISBN 978-2-88086-394-4)
Lien externe
- « Maio » (Armand d'Avezac et al., L'Univers. Îles de l'Afrique, Firmin Didot frères, Paris, 1848, p. 205-206)
- (pt) Carte géologique de Maio (Instituto Geográfico e Cadastral Portugal, 1969)