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Mai Musodzi

Elizabeth Maria « Mai Â» Musodzi Ayema, nĂ©e vers 1885 et morte en 1952, est une fĂ©ministe rhodĂ©sienne et une travailleuse sociale.

Mai Musodzi
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Biographie

Musodzi Chibhaga , née vers 1885 près de Salisbury (maintenant Harare) dans la partie supérieure de la vallée de Mazowe à Chibhaga et Mazviwana. Sa tante est une cheffe spirituelle shona, Nehanda Nyakasikana[1]. Elle et ses frères et sœurs sont devenus orphelins à la suite des rébellions anti-coloniales de 1896-1897 contre la British South Africa Company. Ils sont allés vivre avec leur oncle à la mission jésuite Chishawasha. Musodzi est baptisée et prénommée Elizabeth Maria en 1907[2]. Elle épouse un sergent de police zambien, Frank Kashimbo Ayema en 1908[3].

En 1938, elle participe Ă  la fondation du club  la Harare des femmes africaines de Harare. Elle dirige une organisation, qui fournit de l'aide mutuelle, des services et des cours pour les femmes, et  fait pression pour une  maternitĂ© dotĂ©e de personnels fĂ©minins formĂ©s par la Croix-Rouge. Elle soutient Ă©galement les droits des femmes dans ses rĂ´les au sein du Conseil consultatif autochtone et du ComitĂ© africain de la SociĂ©tĂ© nationale de bien-ĂŞtre. Elle milite contre l'expulsion et les arrestations arbitraires des femmes, ainsi que contre les examens humiliants sur les infections sexuellement transmissibles[4]. Dans les annĂ©es 1940, elle forme l'association  Chita chaMaria Hosi yeDenga (L'association de la reine Marie du ciel) avec Berita Charlie y gagne l'appellation Mai (de la Mère)[5].

En , elle est promue  membre de l'Ordre de l'Empire britannique et fait partie Ă  ce titre des invitĂ©s sĂ©lectionnĂ©s pour un dĂ®ner Ă  la Maison du Gouvernement avec Reine Elizabeth (Reine Mère) et la famille royale britannique. Lors de ce dĂ®ner royal, elle refuse de s'asseoir Ă  la table rĂ©servĂ©e aux notables africains[6].

Elle meurt le . Une salle d'animation culturelle de Mbare est nommée Mai Musodzi Hall en son honneur. En 2008, l'historien Tsuneo Yoshikuni publie un livre qui lui est consacré,Elizabeth Musodzi and the Birth of African Feminism in Early Colonial Africa[7].

Références

  1. Rethinking African History from Women's/Gender Perspectives : Slavery, Colonial Experience, Nationalist Movement and After, Osaka, Japan Center for Area Studies, National Museum of Ethnology, , 208 p. (ISBN 978-4-901838-05-4), p. 116
  2. (en) Mhoze Chikowero, African Music, Power, and Being in Colonial Zimbabwe, Bloomington, Indiana University Press, (ISBN 978-0-253-01809-0, lire en ligne), p. 115
  3. Munetsi Ruzivo, « Elizabeth Musodzi: the Catholic Woman Agent of the Gospel in Harare », Studia Historiae Ecclesiasticae, vol. 31, no 2,‎ , p. 63-75 (lire en ligne)
  4. (en) Alois S. Mlambo, A History of Zimbabwe, New York, NY, Cambridge University Press, , 277 p. (ISBN 978-1-107-02170-9, lire en ligne), xxiv
  5. Marja Hinfelaar, Respectable and Responsible Women : Methodist and Roman Catholic Women's Organisations in Harare, Zimbabwe (1919-1985), Zoetermeer, Boekencentrum, , 184 p. (ISBN 978-90-239-1153-1), p. 62
  6. (en) Allison K. Shutt, Manners make a nation : racial etiquette in Southern Rhodesia, 1910-1963, Rochester, N.Y., Boydell & Brewer, (ISBN 978-1-58046-520-5, lire en ligne), p. 105
  7. (en) Tsuneo Yoshikuni, « Review of Elizabeth Musodzi and the Birth of African Feminism in Early Colonial Africa », Mukai – the Jesuit Journal,‎ , p. 170 (lire en ligne)

Liens externes

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